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Notre Dame de Pontmain

Gilberte Côté-Mercier le samedi, 30 janvier 1971. Dans Religieux

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Mes chers amis,

Gilberte Côté-MercierIl y a cent ans cette année, exactement le 17 janvier de 6 heures à 9 heures du soir à l’heure de France, Notre Dame de l’Espérance daigna descendre dans le ciel d’une France meurtrie et pantelante pour lui annoncer la fin prochaine d’une agonie douloureuse ; cela se passa à Pontmain.

En janvier 1871, la France était en guerre, dans une guerre malheureuse depuis le 19 juillet précédent. Sept mois de défaites sur défaites et d’invasions par les armées de la Prusse et des autres états allemands. Nous voici en effet à ce triste hiver 1870, 1871, plus rigoureux que ne sont généralement les hivers de France ; il y neige, il y gèle dur et toute la France souffre des horreurs de la guerre. Dès le premier septembre la capitulation de Sedan a livré aux vainqueurs l’Empereur Napoléon III et tout un corps d’armée ; depuis le 27 décembre Paris est encerclé et ne peut ravitailler sa population. On y rationne les dernières vivres, on y mange des rats et des chats. L’émeute menace. À portée de tirs les canons prussiens font pleuvoir chaque jour mille obus sur la capitale.

Viens le 11 janvier 1871 ; trente départements français sont aux mains de l’ennemi ; 350,000 jeunes Français ont été tués sur tous les fronts ; les armées en dehors de Paris sont incapables de lui porter secours ; l’armée de la Loire, malgré le courage et la ténacité de son commandant, doit retraiter devant des forces supérieures bien équipées.

Ce 11 janvier, une extraordinaire aurore boréale ressemblant à un gigantesque navire de glace de toutes couleurs vogue dans le ciel vers l’ouest, vers la Bretagne. La France la voit ; on s’interroge à Pontmain : Que signifie ce signe ? Peut-être un secours inattendu, peut-être une aggravation de la situation, nul ne le sait. Ce même jour, les autorités qui résistent encore à Paris font le vœu national d’ériger une basilique au Sacré Cœur sur la colline de Montmartre ; vœu qui sera approuvé une semaine plus tard par l’Archevêque de Paris.

Le lendemain 12 janvier 1871, l’armée de la Loire perd la bataille du Mans, perdant 20,000 hommes contre 8,000 par l’armée ennemie. Le 16, les premières colonnes de l’armée de la Loire en retraite atteignent Laval où elles comptent regrouper leurs forces et essayer d’arrêter l’ennemi. Trois jours après, le 17 janvier, avec l’envahisseur aux portes de Laval, la Mère de l’Espérance - Notre Dame la Reine du Ciel - va répondre à ses enfants humainement rendus à bout. Et la réponse va être donnée magnifiquement dans ce petit village de Pontmain.

César Barbedette est un cultivateur ; il a deux fils – Eugène et Joseph – de douze ans et dix ans. Ils sont tous les trois à travailler dans la grange ce soir là. Il fait très froid. Il est six heures, il fait noir. Eugène retrouve la porte de la grange et sort pour prendre l’air un peu. Devant lui c’est le paysage de tous les jours excepté que le ciel pur de tout nuages lui apparaît immensément plus peuplé d’étoiles que d’habitude ; une multitude d’étoiles sauf cependant du côté de la maison Guidecoq où elles sont beaucoup moins denses, les étoiles. Et pourquoi donc cette différence ? En arrêtant son regard sur le firmament au dessus de cette maison, il est comme figé et ne peut plus détacher son regard de ce qu’il voit soudainement. Pendant que continue la conversation entre le père et une visiteuse, Joseph, l’autre enfant resté dans la grange comme son père, est surpris de voir par l’entrebâillement de la porte son frère Eugène ainsi immobilisé en une contemplation du firmament.

Qu’a-t-il donc Eugène ? Le père et Joseph sortent, curieux, et le père tend le cou et scrute le ciel au lieu indiqué quand Eugène demande à son frère : Vois-tu bien, toi, Joseph ? Sautant de joie, Joseph joint les mains en admiration : Oh la oui ! Je vois une belle grande dame ; comme elle est habillée. Je vois bien une grande dame, reprend Joseph, qui a une robe bleue et puis des étoiles dorées sur sa robe et puis des chaussons bleus avec des boucles d’or. Le père Barbedette regarde, alternativement déconcerté, ses enfants et le toit des Guidecoq se demandant si ce dialogue n’est pas pour se moquer de lui. Il voit bien lui un ciel avec ces étoiles, oui, mais de dame pas plus que sur sa main.

Tous les détails de cette belle histoire de Notre-Dame de Pontmain mes amis sont donnés dans le journal Vers Demain de janvier.

Mais c’était bien vrai qu’il y avait une belle dame qui apparaissait dans le ciel. Son vêtement se composait d’une robe bleue très foncée ; sur cette robe étaient parsemées mais sans ordre aucun des étoiles d’or. Un voile noir reposait sur sa tête, couvrait les cheveux, retombait sur les épaules. La couronne d’or surmontait le voile noir ; elle ressemblait, la couronne, à un diadème et Joseph dit : La belle dame nous regardait et nous souriait ; comme une mère, dit-il, elle semblait plus heureuse de nous voir que nous l’étions de la contempler. Et il continue, Joseph : Je dois dire que malgré l’obscurité de la nuit – car il faisait seulement un beau clair d’étoiles – et malgré la distance d’environ 300 pieds qui nous séparait de la belle dame, nous voyions tous les détails de la figure et du vêtement d’une façon aussi nette que si nous avions été près de la vision et en plein jour. Le bleu de la robe se distinguait parfaitement du bleu beaucoup plus clair du ciel. Dans le vêtement, pas même des parties dorées ne rejaillissait aucun rayon ; rien ne paraissait diaphane. C’était une personne vivante vêtue d’étoffe véritable que nous avions devant nous. Rien, pas même le voile, ne flottait au vent qui du reste ne soufflait peut-être pas, le vent.

La maman des enfants alla chercher la sœur Vitaline, la religieuse de l’école, puis celle-ci, la sœur, alla chercher le curé de la paroisse. Notre Dame semble n’avoir attendu que sa présence, la présence du curé, pour exprimer le but de sa visite à elle, toujours par l’intermédiaire des jeunes voyants., ce qui va consacrer plus d’authenticité à son message. La façon extraordinaire de le communiquer ne pourra laisser le moindre doute dans les esprits les plus exigeants en matière de preuves.

Voici qu’en effet les deux gars Barbedette et deux fillettes du couvent s’exclament : Voilà quelque chose qui se fait ! Car il y eux quatre voyants en plus, même un peu plus, dans cette histoire de Notre Dame de Pontmain ; il y a deux fillettes du couvent qui ont aussi vu la sainte Vierge.

Voilà quelque chose qui se fait, disent les voyants. Que voyez-vous donc ? Demande le curé. Et les enfants décrivent, et le curé écoute avec émotion. Au moment ou le curé approchait de la grange, une petite croix rouge de sept à huit centimètres – de 3 pouces – s’est formée sur le cœur de la belle dame. Avec la même rapidité, un ovale se dessine aussi autour de la belle dame ; il est formé d’un trait bleu, d’un bleu plus intense encore ue celui de la robe et d’une grosseur de 4 pouces. L’ovale encercle la vision à une cinquantaine de centimètres – 18 pouces – du corps de la belle dame. Puis paraissent quatre bobèches portant chacune une bougie non allumée ; elles se disposent en symétrie de chaque côté de la dame et à l’intérieur de l’ovale, deux à hauteur des épaules, deux à hauteur des genoux. Elles forment entre elles un carré parfait.

Le curé commente : Prions. Tous s’agenouillent, les uns dans la grange, d’autres sur le seuil, quelques-uns même dans la neige. Les voyants restent debout les yeux sur la céleste vision et la religieuse commence la récitation du chapelet. La ferveur est redevenue vive et générale. Il y a des gens qui se sont rendus là. À peine le chapelet est-il commencé que la vision s’anime : la belle dame a repris son sourire ; en même temps, tout s’agrandit progressivement : l’ovale, la distance entre la dame et l’ovale, la taille de la dame, de sorte que les diverses parties gardent leurs proportions relativement les unes aux autres.

On chante des cantiques, on prie, on entonne le Magnificat sur le grand ton de Bretagne ; le chant du Magnificat n’est qu’au deuxième verset quand les voyants s’écrient : Voilà encore quelque chose qui se fait ! Le chant est interrompu et les enfants décrivent : Une grande banderole blanche de 3 pieds de largeur se déploie en dessous de l’ovale et parallèlement au faîte de la maison, sur une douzaine de mètres — 36 pieds de longueur. Puis : Voilà un bâton ! Voilà quelque chose qui se fait ! Voilà un bâton ! Tout le monde écoute avidement : Qu’est ce bâton ? Le bâton est devenu un "M", la lettre M. Puis : Voilà une autre lettre qui commence ! C’est un "A". Et ils nomment ainsi successivement les lettres formant le mot "MAIS", et ce "mais" reste tout seul pendant une dizaine de minutes. On a beau questionner, dire aux enfants de bien regarder, qu’il doit y avoir d’autres choses, rien. La religieuse retourne à son Magnificat, troisième verset, Quia respéxit humilitátem - interruption dans le chant quand les voyants proclament d’autres lettres. Et à la fin du Magnificat, ils ont épelé : "Mais priez mes enfants".

C’est écrit dans le ciel, il est sept heures et demi, la température baisse, le curé dit : Il faut chanter les litanies de la sainte Vierge et la prier de manifester sa volonté. Et la sœur commence les litanies ; dès le premier "Seigneur, ayez pitié de nous", des lettres viennent, l’une après l’autre sur la banderole, épelées par les voyant : Voilà encore quelque chose qui se fait ! Disent les enfants. C’est un "D", un "I", un "E", un "U", ça fait DIEU. Lettres après lettres, mots après mots : "Dieu vous exaucera en peu de temps". Un gros point aussi gros que la hauteur des lettres termine la phrase. On a maintenant tout en lettres majuscules et sur une même ligne : "MAIS PRIEZ MES ENFANTS. DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS."

L’espérance envahit tous les cœurs ; le commentaire est général : c’est fini, la guerre va cesser. A quoi le voyant Eugène répond : Oui, mais priez. Les voyants ont bien remarqué que la dame cesse de sourire quand les discussions commencent et qu’elle reprend son sourire dès qu’on se met en prières et l’inscription a continué ; la sainte Vierge a fait écrire en dessous de cette phrase : "Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera" elle a fait écrire la ligne : "Mon Fils se laisse toucher."

L’émotion est grande ; c’est à peine si on peut chanter. Sur la fin du cantique, l’inscription disparaît comme si un rouleau de couleur du ciel partant de droite l’enroulait sur lui-même, mais on a compris que la sainte Vierge venait dire - Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, mon Fils se laisse toucher-, on a compris que la sainte Vierge venait dire que la guerre allait bientôt finir. Et en effet, le lendemain 18 janvier, le général commandant de l’armée prussienne ordonne sans aucune explication plausible le retrait de ses soldats vers l’Allemagne.

L’armistice s’est signée au bout d’une dizaine de jours. La France est vaincue mais la guerre est finie.

C’est ainsi que la très sainte Vierge – Notre-Dame de Pontmain – est venue sauver la France il y a 100 ans en janvier 1871. Est-ce que la Vierge de Pontmain ne peut pas venir aussi sauver la Nouvelle-France de la révolution qui est en train de s’installer chez-nous. La révolution s’installe partout mes amis. Lisez donc le journal Vers Demain vous verrez comme c’est vrai ce que je vous dis.

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