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La mode 2

Gilberte Côté-Mercier le samedi, 17 mai 1969. Dans Religieux

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Mes chers amis,

Gilberte Côté-MercierUn journal d'Italie, L'Osservatore Della Dominica en février 1969, qualifie les modes actuelles de désagréables, vulgaires et impudiques. Il dit :

Les manifestations actuelles de la mode constituent moins une évolution qu'une détérioration des valeurs humaines. Certains couturiers semblent vouloir dégrader la femme pour la punir de l'agressivité dont elle fait preuve dans sa détermination d'obtenir l'égalité des sexes. Les femmes, de leur côté, semblent avoir renoncé aux qualités qui firent leur charme aux cours des siècles : la douceur, la grâce, la modestie, la retenue. Nous demandons aux femmes d'avoir le courage de redevenir elles-mêmes et de ne pas craindre de ne pas paraître suffisamment modernes et libres de tous préjugés. Fin de la citation du journal d'Italie L'Observatore Della Dominica.

Et voici maintenant un curé de France qui dit dans une lettre en invitant pour une procession de la Fête-Dieu - il dit :

Je supplie les dames et jeunes filles de bien vouloir être vêtues décemment ; en dépit des habitudes prises, il faut rappeler que la jupe décente couvre le genou. Les coupes actuelles, même les moins osées, sont immorales. Il est vrai qu'on s'habitue comme on s'habitue d'ailleurs au péché mais l'accoutumance n'empêche pas la corruption de s'installer. On veut faire sauter toutes les barrières ; celles des droits de Dieu mais aussi celles de la pureté pour installer le culte de l'homme, le culte du corps et la licence.

Avec courage et sans demies-mesures, les femmes et jeunes filles chrétiennes devraient montrer qu'elles veulent rester dignes et fidèles. Loin de plaire aux hommes ni aux caprices des couturiers amoraux et téléguidés par la franc-maçonnerie, il faut d'abord plaire à Dieu. Par le fait même, mesdames, vous trouverez les lois de la véritable esthétique et si vous le souhaitez, de l'élégance authentique. Signé : Louis Coache, prêtre curé, Mont-Jabou, France.

Mes chers amis, ces deux témoignages sont récents mais il y a longtemps qu'on écrit sur les modes puisque malheureusement il y a longtemps qu'elles sont mauvaises et je vais vous citer maintenant un document qui a été préparé par l'Institut Pie XI de Montréal en avril 1952 sur la mode. Je vais en tirer de larges extraits :

On peut dire d'abord que le vêtement est nécessaire à la dignité de l'homme. Faire comme les autres n'est pas la règle morale des actes humains. Les principes énoncés dans le document de l'Institut Pie XI sont encore vrais aujourd'hui ; ils ont été énoncé en 1952 mais ils sont encore vrais les principes puisqu'ils sont éternels. Les faits lamentables constatés en 1952 au sujet du déshabillement des femmes et des hommes dans notre société peuvent être multipliés hélas par mille dans leur quantité et dans leurs vices aujourd'hui en 1969. Il est donc plus temps que jamais de secouer la funeste léthargie dans laquelle s'endorment même des catholiques qui se croient fervents. Et voici des extraits du document de l'Institut Pie XI :

Des façons de plus en plus audacieuses de se vêtir tendent à se généraliser même dans notre élite catholique et à faire de la femme un objet de convoitise, un être sans honneur uniquement propre à exciter les passions brutales de l'homme car trop souvent on l'a déshabille et on met en évidence ce qui chez elle provoque l'homme.

Sans doute dans les pays sauvages l'homme ne s'habille pas ou à peu près pas, de même l'homme primitif mais l'homme civilisé s'habille ; en cela il se différencie du sauvage et même de la brute. La mode actuelle ne sauvegarde même pas la dignité humaine à plus forte raison elle ne sauvegarde pas la dignité chrétienne.

Monsieur François Giraire écrit :

Le vêtement est nécessaire à la dignité de l'homme, à son perfectionnement progressif, à sa spiritualisation. Tant que l'homme reste semblable à l'animal par sa tenue extérieures et dans la mesure où il s'en rapproche, il demeure brute ou voisin de la brute par la pensée et les sentiments. L'exhibition de la chair fait qu'on cultive la chair outre mesure aux dépends de l'esprit. La concupiscence, toujours prête à s'allumer trouve dans cette vue un aliment de tous les instants.

Pour être en harmonie avec les exigences de la dignité chrétienne, la mode doit respecter notre grandeur et notre rôle d'êtres raisonnables, de baptisés et de confirmés. Respect de l'ordre imposé par Dieu à sa créature, soumission du monde des sens à l'homme spirituel. Il ne s'agit pas, comme feignent de le croire certains, de mépris ou d'étranglement du corps mais de la domination de ses instincts si facilement en lutte contre l'esprit pour l'honneur de l'individu, pour la stabilité de la famille et pour la conservation de la moralité publique.

Respect de la vie surnaturelle qui nous rend participant de la beauté et de la sainteté de Dieu et qui appelle en nous la présence de Dieu. Servir l'âme créée par Dieu et sanctifiée par la grâce pour aller ensuite la rejoindre dans la gloire éternelle, telle est la véritable fonction du corps humain et aussi telle est sa réelle noblesse. Il y a une dignité propre aux chrétiens aussi, précisément parce qu'on est catholique, parce qu'on doit en apprécier la valeur et en avoir la fierté, on se doit de ne pas verser dans les intempérances de la mode. D'ailleurs tout catholique ne s'engage-t-il pas en vertu des promesses les plus solennelles qui soient : celles de son baptême, souvent renouvelées au cours de sa vie, à renoncer au démon à ses œuvres et à ses pompes et à suivre le Christ. Et il est facile d'ajouter que la mode actuelle ne favorise certainement pas l'épanouissement des vertus familiales puisqu'elles portent atteinte à la modestie.

Trop long serait d'en énumérer tous les préjudices, qu'il suffise d'en signaler quelques-uns :

Les toilettes indécentes peuvent être un sérieux obstacle à la fidélité conjugale.

Chez les fillettes, elles déforment leur conscience en tuant la pudeur de manière que celles-ci ne voudront pas renoncer à les porter quand l'âge l'exigera.

Une foule de femmes ne peuvent résister aux suggestions de la mode. Une foule de femme, hélas, presque toutes les femmes. Pareils à ces pauvres gens ayant perdu l'instinct de la conservation et la notion du danger se jettent au feu ou à l'eau,

beaucoup d'âmes féminines, oublieuses dans leur ambition et leur vanité de la modestie chrétienne courent, malheureuses, aux devants des périls où leur pureté peut trouver la mort. Elles subissent la tyrannie de la mode- même immodeste – si aveuglément qu'elles paraissent n'en même plus deviner l'inconvenance. Elles ont perdu le sens même du danger et l'instinct de la modestie. Que reste-t-il alors de la liberté ? Ce dernier paragraphe est de Pie XII ; il est cité par l'Institut Pie XI. Et l'Institut Pie XI continue :

Si en plus, comme c'est le cas, une mode indécente devient courante, elle constitue un obstacle formidable à la pratique de la vertu pour un grand nombre de personnes. Que de jeunes gens, aux témoignages des directeurs de conscience, se plaignent de ne pouvoir rester chastes dans divers endroits à cause du déshabillé des dames et des jeunes filles.

Donc étant donné que la liberté véritable est la faculté de pratiquer la vertu, de faire le bien que dicte la conscience en orientant chacun vers sa fin surnaturelle, la liberté n'est pas la faculté effrené de tout oser ou bien la honteuse facilité de donner impunément dans l'erreur et le vice, étant donné que la liberté véritable est la faculté de pratiquer la vertu, on voit que les modes indécentes lui sont opposées, elles sont opposées à la vertu les modes indécentes, elles sont opposés à la liberté parce qu'elles sont opposées à la vertu.

Elles créent une atmosphère où la vertu devient trop difficile pour le commun des jeunes gens et des jeunes filles.

Le Saint Père Pie XII, le 22 mai 1941, disait :

Si certaines chrétiennes soupçonnaient les tentations et les chutes qu'elles causent à autrui par leurs vêtements et par les familiarités auxquelles elles accordent si peu d'importance, ces chrétiennes s'épouvanteraient de leur responsabilité. C'est le pape Pie XII qui parle. Et c'était en 1941, que dirait-il aujourd'hui ce pauvre pape Pie XII. Je continue le texte de l'Institut Pie XI :

La soumission servile aux décrets de la mode présente est également néfaste au développement de la personnalité humaine. Celui-ci se réalise par l'emprise que chacun acquiert sur ses passions et son ascension vers la vertu. C'est par la vertu que la personnalité humaine se développe ; en effet la règle des actes humains est dans la saine raison éclairée par la Révélation. Plus une personne suit cette règle, plus elle est conforme dans sa conduite à l'idéal de la personnalité humaine. Or conformer ses actes à la règle des actes humains c'est précisément pratiquer la vertu d'où il suit que tout ce qui empêche les membres d'une société de conformer leurs actes à cette règle et de pratiquer la vertu, est contraire à l'épanouissement de la personnalité humaine.

Telles sont les modes immodestes. Mais on veut faire comme les autres. Tout le monde le fait, dit-on ordinairement pour se justifier. Mes amis, la conduite d'autrui ne peut être le mobile ni la règle morale des actes.

C'est la fin des extraits de l'Institut Pie XI sur la mode. C'était écrit en 1952. Les règles sur la modestie, les règles pour le chrétien demeurent toujours les mêmes. Il s'agit d'un équilibre qu'il faut retrouver malgré le péché originel. Un équilibre qui nous est garanti par les sacrements et par la pratique de la vertu. Il y a des règles précises sur la modestie du vêtement qui ont été édictées par les papes, par le cardinal Pompili par exemple, cardinal de Rome.

Je vous cite, je n'ai pas le temps d'en citer d'autres, je vous cite son texte, au cardinal, il dit : Nous rappelons que l'on ne peut considérer comme étant décent un vêtement dont le décolletage dépasse la largeur de deux doigts au dessous de la naissance du cou, pas décent un vêtement dont les manches ne descendent pas au moins jusqu'aux coudes, pas décent un vêtement qui descend à peine aux dessous des genoux ; donc, au dessus, ce n'est pas décent. Indécent, dit-il encore, sont également les habits d'étoffes transparentes. Et bien alors, nous sommes toutes mesdames, en vêtements indécents. Voilà qui est très grave.

Vous avez entendu le programme du journal Vers Demain, journal Vers Demain, Rougemont, conté Rouville.

Gilberte Côté-Mercier

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