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Les taxes actuelles sont un vol

Gilberte Côté-Mercier le samedi, 18 février 1967. Dans Économie

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Mes bien chers amis,

Gilberte Côté-MercierLe journal Vers Demain vous dit depuis longtemps, depuis 25 ans, puisqu'il existe depuis 25 ans, il vous dit que les taxes actuelles sont un vol. Et justement, nous avons une petite brochure qui résume notre enseignement et qui s'intitule Les taxes actuelles sont un vol.

J'ai l'intention aujourd'hui de vous présenter cette petite brochure. Il faudrait que vous l'ayez dans toutes les maisons, mes amis afin que chacun de vous soit convaincu que les taxes actuelles sont un vol et qu'elles peuvent disparaître et qu'elles doivent disparaître. Abolir les taxes devrait être notre objectif à tous en politique, notre objectif immédiat.

Je vous présente donc notre petite brochure dans sa table des matières ; les chapitres s'intitulent : les taxes sont un fléau. Elles sont universellement détestées. Elles diminuent le pouvoir d'achat. Et elles haussent les prix. Elles frappent tout le monde, les taxes. Elles bureaucratisent les producteurs, les employeurs et les marchands. Toutes ces choses sont mauvaises. Les taxes sont donc un fléau. Et voici un autre chapitre : les raisons données pour imposer des taxes, car il faut des raisons pour imposer des choses si mauvaises, si détestées. Les raisons données sont : de financer le gouvernement. Et il est prouvé que cette raison est mauvaise. Autre raison : corriger une mauvaise répartition du pouvoir d'achat. Autre raison : enlever l'argent excédentaire ; l'argent de trop. Voilà les raisons qu'on donne, et le chapitre nous explique que ces raisons ne sont pas de bonnes raisons.

Autre chapitre dans la brochure Les taxes actuelles sont un vol, qui s'appelle, le chapitre : possibilité d'abolir les taxes. Et c'est prouvé dans le chapitre, mes amis. Les taxes ne sont pas l'unique moyen de financer l'administration publique. C'est une question d'adaptation financière de système d'argent. Ni plus ni moins. Rien que ça. Ensuite quand la finance est contraire aux faits, le chapitre, on peut bâtir, on ne peut payer aujourd'hui. Voilà qui est contraire aux faits, qui est une finance contraire aux faits. Aujourd'hui, l'enrichissement du pays est changé en dettes. Aujourd'hui, on sue pour des guerres d'hier. C'est la tyrannie financière. Et le chapitre développe ces points là.

Comme vous voyez, c'est bien intéressant.

Un autre chapitre : une finance conforme aux faits, qui serait la représentation fidèle des réalités des vraies choses économiques. Un mouvement de crédit-argent en accord avec le mouvement de la richesse du pays. La richesse est grande, le crédit devrait être grand, la richesse argent. Un argent au service des besoins humains. Un ajustement des prix.

Autre chapitre : Production privée et production publique. Toutes deux donnent des commandes au même système producteur. Au même producteur, aux mêmes cerveaux et qui font des plans et aux mêmes ouvriers qui travaillent avec leurs bras. Créances privées et créances publiques ; les deux sont regardés, l'une en rapport avec l'autre. Et puis le petit livre, la brochure, donne un exemple d'un pont construit sans taxes. Un pont, c'est une entreprise publique faite par le gouvernement. Un pont construit sans taxes. Et la brochure répond à quelques questions. Maintenant je vous donne un peu le détail des chapitres de notre brochure, mes chers amis :

Les taxes sont un fléau. Personne n'est bien en amour avec les taxes, pas vrai ? Et certainement pas ceux qui les paient. Et ceux qui les perçoivent ne le font pas pour se rendre populaires. Les députés qui votent des taxes ne sont pas populaires. Et les fonctionnaires, qui sont les instruments des ministères de taxes, de l'impôt sur le revenu, etc.. ne sont pas populaires. Ce n'est pas pour ça qu'ils imposent des taxes. Tout le monde déteste les taxes. Voilà ce que dit notre brochure. Je vous lis notre brochure :

" Tout le monde est d'accord pour condamner la fiscalité, ses abus, ses injustices, son désordre, son inorganisation. Que l'on s'en avise ou non, c'est l'impôt lui-même qui se trouve ainsi condamné à l'unanimité. Tout le monde condamne l'impôt. La meilleure et la plus populaire des réformes serait donc l'abolition de l'impôt, la meilleure, oui. Si l'impôt disparaissait, voilà qui serait une bonne chose et voilà qui serait bien populaire en effet. Si c'était possible, n'est-ce pas de faire disparaître l'impôt. Mais c'est possible. Voilà ce que démontre la brochure et la brochure dit que : l'impôt, il est injuste, il est voleur. Et elle le prouve, la brochure.

L'autre chapitre dit : Le premier effet désagréable d'une taxe, c'est bien d'enlever du pouvoir d'achat. C'est pour ça que c'est désagréable, les taxes. C'est parce que ça nous enlève de l'argent pour acheter. Pas besoin de le démontrer à celui qui paie des taxes. Quand il s'agit d'une taxe personnelle, par exemple, comme l'impôt sur le revenu. L'argent que vous envoyez au gouvernement, mes amis, ou que le gouvernement fait prendre dans votre enveloppe de paye avant même que vous en voyez la couleur, cet argent là, vous ne l'avez plus. Vous ne pouvez pas vous en servir pour acheter.

Remarquez bien, mes amis, que je vous lis exactement ce qui est écrit dans notre brochure. Si vous voulez le savoir, le voir de vos yeux, procurez-vous la brochure. Et je continue : Pas besoin de preuves, non plus, pour la taxe de vente au comptoir du détaillant ; le Montréalais qui doit acheter un complet de $70 doit le payer $74.20 à cause de la taxe de vente de 6%. Avec ce $4.20 additionnel, il aurait pu se procurer deux paires de bas. La taxe lui enlève le pouvoir d'achat de deux paires de bas. Et tout le monde est frappé par la taxe. Lorsque les petits demandent de mettre les taxes sur les épaules du gros, ils croient se protéger. Ils s'illusionnent, simplement. Ce sont les gros qui font les prix. Ils incluent bel et bien dans ces prix ce qu'ils ont payé ou qu'ils devront payer au gouvernement. Quand les gros ont inclus les taxes dans les prix, les ouvriers, affolés, non par les taxes mais par les prix, réclament des hausses de salaire. Leur force syndiquée peut les obtenir, les hausses de salaire, mais ces hausses de salaire passent à leur tour dans les prix que les consommateurs paient. Ils paient le tout. Ce que l'ouvrier a gagné comme salarier, il le perd comme consommateur. La spirale est sans issue. Voilà pourquoi on se demande toujours pourquoi les chefs de syndicats n'ont pas encore songé à demander l'abolition de l'impôt sur le revenu au lieu de demander des hausses de salaire. Demander l'abolition de toutes les taxes au lieu de demander des hausses de salaire qui elles font hausser les prix et alors ça ne sert à rien de hausser les salaires.

La solution elle est ailleurs. Elle est dans la correction du système financier, générateur de taxes. Et puis, la perception des taxes n'occupe pas rien les employés du ministre du revenu ou du ministre des finances. Elle enrégimente comme fonctionnaires manufacturiers les employeurs, les marchands, les restaurateurs, les hôteliers pour les taxes sur les repas, les cultivateurs eux-mêmes. À tous, elle prend un temps précieux à faire de la comptabilité pour le gouvernement. C'est incroyable mes chers amis t out ce monde qui travaille pour le gouvernement. Sans salaire par dessus le marché. De tous, elle fait des percepteurs d'impôt. Tout le monde est collecteur de taxes c'est une grande pitié, à chaque vente de produits, de services qu'ils font à leur client.

Les taxes sur les salaires à la source font du patron un percepteur de taxes pour le gouvernement fédéral. Et c'est une pitié de voir comment les patrons se soumettent facilement à cette dictature du gouvernement de faire d'eux des percepteurs de taxes sur le dos des ouvriers. Les patrons devraient faire la grève de la perception des taxes. Si les propriétaires songent à la grève des taxes, les patrons devraient eux aussi songer à la grève de la perception des taxes. Ils devraient cesser de se faire complices des voleurs. Car ils sont complices eux aussi les patrons quand ils collaborent avec le gouvernement, avec le voleur.

Les taxes sur les salaires à la source, comme je l'ai dit tout à l'heure, font du patron un percepteur de taxes pour le gouvernement fédéral. La taxe de vente fédérale chargée à la manufacture fait du manufacturier un percepteur de taxes pour le gouvernement d'Ottawa. La taxe de vente provinciale fait du marchand détaillant un percepteur de taxes pour le gouvernement de Québec et pour le conseil municipal de la ville. La taxe sur les repas fait du restaurateur hôtelier un percepteur de taxes pour le gouvernement provincial.

Ce surcroît de travail et de tracas pour eux est d'autant enlevé au service de quelque chose de plus utile. Ces gens là seraient plus utiles au pays à faire autre chose que de percevoir des taxes. Comme s'il n'avait pas déjà assez aussi des soucis et de la responsabilité de leur propre entreprise. Quand bien même l'élimination des taxes et l'institution d'un autre mode de financement de la chose publique n'aurait pas d'autre effet que de libérer de ces carcans de la tracasserie du gouvernement, d'instigation des bureaucrates, ce serait déjà un gros avantage.

On n'a qu'à en causer un peu avec son marchand pour s'en convaincre.

Voilà ce que dit notre petite brochure, mes amis. Elle est bonne notre petite brochure, n'est-ce pas ? Et puis, elle continue :

Pourquoi des taxes ? Si les taxes sont détestées de tout le monde, si chacun voudrait les voir sur le dos du voisin, si elles aplatissent un pouvoir d'achat déjà insuffisant, si elles gonflent des prix déjà trop gros, pourquoi donc les endure-t-on ?

On les endure parce qu'on les considère comme une opération douloureuse, assurément, mais absolument indispensable. Pas tout le monde, maintenant, heureusement. On commence à comprendre que les taxes ne sont pas indispensables. On commence à comprendre un peu partout qu'elles pourraient disparaître. Qu'elles pourraient être abolies, qu'elles devraient l'être, les taxes. Et il y a un chapitre dans notre brochure qui s'appelle :

Possibilité d'abolir les taxes. Ce chapitre prouve, en blanc et en noir, en noir sur blanc, que les taxes, on peut les abolir. Il est possible de les abolir. Le système de taxes n'est pas d'institution divine. Il est permis de le changer pour quelque chose de meilleur. L'impôt, c'est un moyen, mais pas nécessairement le seul moyen de financer la chose publique. Il faut de l'argent pour administrer, bien sûr. Mais ne me dites pas qu'il faut des taxes pour administrer. Je suis d'accord avec vous pour dire qu'il faut de l'argent pour administrer mais des taxes ? Non. De l'argent qui vient d'une autre source que les taxes.

Les taxes peuvent être nécessaires dans un système financier qui les rend nécessaires. Comme aujourd'hui. Elles peuvent être abolies dans un système financier conforme aux réalités économiques comme le préconise le Crédit Social. Et notre petite brochure merveilleuse continue sur le même ton. Et elle vous donne des exemple d'une finance d'un pont sans taxes. Et elle vous explique comment tout le reste pourrait être financé de la même façon. Et c'est scientifique. C'est le Crédit Social qui abolit les taxes. Quand je dis Crédit Social, mes amis, je ne parle pas du Parti qui s'appelle le Ralliement créditiste de Réal Caouette etc...Non, pas du tout. Je parle du Crédit Social-doctrine. Eux, ce ne sont pas des créditistes. Ils se disent créditistes pour avoir le vote des gens qui sont de plus en plus sympathiques au Crédit Social. Mais vous n'aurez pas, en votant Crédit Social, vous n'aurez pas l'abolition des taxes. C'est en répandant l'idée du Crédit Social que vous réussirez à faire tous les gouvernements, quels qu'il soient, se soumettre au Crédit Social.

Nous vous parlerons de ça une autre fois. C'est le Journal Vers Demain qui vous a parlé. Nous vous invitons à le lire. Nous vous invitons à vous procurer cette brochure que je vous ai annoncée aujourd'hui : Les taxes actuelles sont un vol.

Gilberte Côté-Mercier

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