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Loi injuste

Gilberte Côté-Mercier le samedi, 19 février 1966. Dans Économie

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Mes bien chers amis,

Gilberte Côté-MercierAujourd'hui je veux vous entretenir de la loi. De la loi humaine, civile, de sa force morale, de l'obligation qu'elle impose à la conscience, et des conditions requises pour que la loi oblige, en conscience.

Pour bien comprendre, plaçons-nous d'abord dans la lumière des principes. Ceux qui regardent dans les ténèbres ne voient rien. Sortons des ténèbres. Allons à la lumière. Et ce sont les principes éternels qui sont la lumière. Les principes éternels qui viennent de Dieu et qui sont enseignés par l'Église fondée par Jésus-Christ, l'Église catholique romaine, gardienne de la vérité, celle de tous les papes depuis saint Pierre jusqu'à Paul VI actuellement régnant.

Je prends en main La loi du Christ , splendide Traité de théologie, écrit par le révérend Père Bernard Haring, Rédemptoriste, qui fit partie d'une Commission au Concile Vatican II. Toutes les conclusions que je vais vous données sur la loi civile en général, c'est dans ce livre que je les ai prises. Je commence par vous citer un paragraphe de la page 398, volume no. 1. je cite ;

" Lorsque saint Jacques écrit – Il n'y a qu'un législateur -il ne veut pas présenter la loi humaine comme superflue, mais la rapporter à la source suprême du droit qui est Dieu. Notre vie morale, même dans le domaine du droit ne doit pas se réduire à n'être qu'une suggestion à l'homme et à la loi humaine, elle doit rester toujours au plus profond d'elle même un engagement à la suite du Christ. Lorsque le Christ, donc, nous renvoie à l'Église et à ses lois et dans le domaine temporel, aux lois civiles, l'obéissance requise est encore une obéissance au Christ Lui-même et dès lors, la suite du Christ doit nous fournir à la fois la mesure et la limite de notre obéissance à ses lois humaines. " Fin de la citation du Père Haring.

Mes amis, trois idées principales peuvent être tirées de cette citation ;

Premièrement, il n'y a qu'un législateur, c'est Dieu.

Deuxièmement, les autres législateurs ne sont que des interprètes de la loi de Dieu.

Troisièmement, les lois humaines n'ont forces de loi qu'en autant qu'elles sont d'accord avec la loi de Dieu.

Voyons maintenant la page 402 dans Haring, il dit ; " Les lois justes obligent, en conscience, en raison même de leur justice intrinsèque, qui prouvent leur concordance avec la loi de Dieu. Explication ; les lois justes du gouvernement obligent en conscience ; parce qu'elles sont justes. C'est à dire qu'elles sont concordantes avec la loi de Dieu. Pour qu'une loi oblige, elle faut qu'elle soit juste. Et pour qu'une loi soit juste, il faut qu'elle soit d'accord avec la loi de Dieu. Et plus loin, Haring continue ;

" L'obligation morale d'une loi vient de la rectitude et de la justice de la loi. "

Ainsi, mes amis, il n'y a absolument aucun doute possible maintenant, c'est la loi juste qui oblige en conscience. Encore dans Haring, page 404 ; " Les lois injustes n'obligent pas en conscience. Il leur manque le fondement même de l'obligation ; la justice.

Qu'est-ce que c'est qu'une loi juste ? Toujours dans la même information, page 409 Haring dit ;

Le sujet de la loi doit être juste ; c'est à dire que la loi doit être nécessaire ou au moins utile au bien commun. Il est déraisonnable et injuste d'imposer des fardeaux inutiles. "

Or mes amis nous disons, nous, que les taxes actuelles sont un vol et nous le prouvons. Le vol est une injustice, n'est-ce pas ? Le vol n'est pas conforme à la loi de Dieu. Des dix Commandements donnés à Moise et transmis aux Hébreux, le septième s'énonce ainsi ; - Tu ne prendras pas le bien d'autrui. - Nul n'a le droit de s'emparer du bien d'autrui. C'est la loi divine qui le défend. Et si le législateur réquisitionne le bien d'autrui, s'il impose, s'il met un impôt sur le bien d'autrui, s'il taxe le bien d'autrui, le législateur, s'il réclame sa part du bien d'autrui, il faut que ces taxes soient nécessaires au bien commun, du moins utile au bien commun.

Or les taxes actuelles ne sont pas nécessaires au bien commun. Elles pourraient être supprimées. Elles enlèvent le bien commun sans utilité. Elles sont un vol pur et simple. Pire encore ; les taxes actuelles font partie d'une stratégie des puissants pour consolider leur propre pouvoir et en même temps affaiblir les pouvoirs des individus.

Vol doublé d'une tyrannie.

Nous disons que les taxes actuelles sont un vol et si nous le prouvons, nous aurons prouvé que la loi des taxes actuelles est une loi injuste et que les citoyens ne sont pas tenus en conscience d'y obéir. Tout le système actuel de taxes est la conséquence d'un système financier édifié sur une base d'injustice, de vol. Notre système financier est un système bancaire. C'est l'ensemble des banques qui le contrôle. Il est international. Les banques émettent de l'argent qu'on appelle du crédit en se basant sur la richesse réelle du pays. Très bien. Sans cela, ce crédit ne pourrait avoir de valeur. C'est la richesse réelle qui est la valeur, le crédit, l'argent, n'est que le signe de la richesse. La richesse est la chose, l'argent est le signe. Le signe est basé sur la chose.

Entendu donc que le crédit émis par les banques est basé sur la richesse réelle du pays. Or la richesse du pays appartient au pays ; c'est à dire, elle appartient aux individus et à l'ensemble des individus. Il y a des richesses individuelles et des richesses collectives. Et bien, les banquiers ne sont que des individus parmi les autres individus. Ils se font les comptables de l'argent du pays. Et voici le vol ; les banquiers se déclarent effectivement propriétaires de l'argent du pays. Propriétaires de l'argent à sa naissance, du crédit émis par eux, propriétaires du crédit pour l'annuler quand ils le décident, propriétaires absolus de tout l'argent qui circule puisqu'ils se constituent maîtres de la naissance et de la mort de l'argent, de l'argent qui reflète nécessairement les richesses les banques s'attribuent la propriété.

Les richesses sont propriétés des citoyens, mais l'argent, signe des richesses, est injustement retenu comme propriété des banques. Avec l'argent, les banquiers ont un main l'instrument pour s'emparer de toutes les richesses et ils s'en emparent réellement. Les banques détiennent des hypothèques sur toutes les richesses. La dette totale du pays constituée par les dettes privées plus les dettes publiques dépasse énormément la valeur des richesses. Le total des dettes sur le pays est la créance des banques. Elles sont indirectement propriétaires de toutes les richesses du Canada et du Canada lui-même.

Elles exigent des intérêts sur ces richesses et elles peuvent réclamer remboursement du capital en aucun temps, c'est-à-dire elles peuvent saisir le capital au moment ou elles le décident. Les dettes du pays envers les banques sont la preuve que le système financier bancaire qui est le nôtre est un système voleur, injuste. Les banquiers, volent le pays à mesure que les citoyens le développent par le jeu d'une finance illégitime, par le jeu d'une comptabilité menteuse qui place au passif du pays l'argent créé basé sur l'activité du pays quand cette argent devrait être placé à l'actif du pays.

Tout l'argent qui nais devrait être la propriété de l'ensemble citoyens du pays puisqu'il exprime la richesse dont l'ensemble des citoyens est propriétaire. Le vol que pratique les banques est le plus gigantesque qu'il se puisse commettre et notre système de taxes est établi sur cette finance injuste. Sans ce système financier, voleur par définition, voleur par essence, les Canadiens ne paieraient pas de taxes au 20ème siècle. On croit ordinairement, que les taxes actuelles ont pour but de payer les administrations publiques. Pas du tout. Les taxes actuelles pourraient facilement disparaître et si elles demeurent c'est pour servir d'appui et d'aliment à ce système financier de bandits qui régit toute notre vie économique.

C'est pour perpétrer et renforcir la haute finance est devenu uniquement un fabriquant de dettes, de taxes. Tous nos gouvernements sont devenus des fabricants de taxes uniquement. Et les Commissions Royales, Bélanger et autres mettent leur génie à alourdir le fardeau des taxes sans que ça paraisse trop.

Raison fondamentale qui justifie les Créditistes de dire que les taxes actuelles sont un vol. Il y a d'autres raisons, Vers Demain vous en parle.

Il va sans dire que les Créditistes, ne se croient pas liés en conscience de payer l'impôt, pas plus l'impôt sur le revenu que les autres. L'impôt sur le revenu pourrait être la forme la plus juste de la taxe si toutes les taxes actuelles n'étaient pas inutiles et injustes. C'est tout notre système de taxation qui est injuste et les cataplasmes de la Commission Bélanger ne combattent pas la gangrène.

Quand nos prêtres nous disent en chaire qu'il faut rendre à César ce qui est à César, ils ont raison. Mais les Créditistes savent bien que les taxes actuelles ne sont pas la propriété de César. Elles sont la propriété du peuple, propriété volée par César pour être remise à Mammon, le dieu de l'argent qui trône dans les banques. César n'a pas le droit de nous prendre nos biens pour les passer à Mammon. S'il y a une obligation de conscience pour le Chrétien ce n'est pas de priver sa famille pour le César moderne ni de s'exposer à mourir d'une crise cardiaque sur les perquisitions de César. C'est de payer de sa personne et de son porte-monnaie pour débarrasser le pays du système financier qui écrase tous les citoyens, y compris les Césars de toutes les administrations publiques.

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