Page 10 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Dieu ou le veau d’or?
se soucier de voir à ce que cet argent ait effectué aussi la
distribution...
D’où nombre de conséquences désastreuses:
a) Une concurrence effrénée. On cherche à diminuer le
plus possible les prix de revient, en coupant sur les salaires
ou en pressurant les ouvriers. Puis on cherche à vendre le
plus cher possible. Le tout pour récupérer les frais totaux, y
compris l’intérêt sur l’argent créé.
b) Une série continuelle de faillites. Les plus faibles et
les moins brutaux tombent devant la concurrence, faute de
pouvoir d’achat global suffisant chez les consommateurs.
c) La naissance de monopoles par la disparition des
concurrents faibles.
d) Accumulation croissante de produits qui ne se vendent
pas, malgré les besoins de consommateurs sans argent.
e) Lutte internationale pour les marchés étrangers, afin
d’y écouler ces surplus. D’où conflits économiques engen-
drant des conflits militaires.
f) Orientation de l’industrie vers la production de biens
de capital: machines, outillage, etc., pour essayer d’aug-
menter entre les mains du public l’argent nécessaire à
l’achat des biens de consommation.
g) Faillite graduelle de cette tentative, vu que les machines
déplacent l’ouvrier et parce que l’outillage ainsi augmenté
est bientôt réduit au repos, les consommateurs n’ayant pas
l’argent pour acheter les produits de cet outillage.
Le vrai remède
Les gouvernements ont voulu venir au secours de ces
situations par divers palliatifs, par des travaux publics ou
par des secours directs aux plus éprouvés.
Mais les gouvernements ne peuvent se procurer l’argent
nécessaire à ces remèdes que de deux façons:
a) Par des impôts, soutirés du revenu déjà insuffisant
des consommateurs;
b) Par des emprunts venant des banques, monnaie nou-