Page 12 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Appréciations de Louis Even
Cet opuscule est à l’origine de la fondation de l’Oeuvre
des Pèlerins de saint Michel. Voici ce qu’en disait son fon-
dateur, Louis Even, dans une ma-
gistrale conférence prononcée au
congrès de 1959 à Allardville, Nou-
veau-Brunswick, Canada:
«Le bon Dieu s’occupe de nous,
Il s’occupe des pauvres, de ceux qui
ont des besoins, Il regarde, et quand
l’heure est venue pour lui d’interve-
nir, quand bien même Il lui faudrait
envoyer un ange, Il l’enverrait. Saint
Thomas d’Aquin nous le dit lui-
même, pour le spirituel par exemple,
si l’âme est bien disposée, le Bon
Dieu lui enverra un ange, s’Il ne peut
pas lui envoyer un missionnaire pour lui aider à se sauver.
Eh bien ! dans notre pays et dans tous les pays du monde,
on sait qu’il y a aujourd’hui des gens qui souffrent. On dirait que
c’est l’heure du bon Dieu, qu’Il a mis sur notre chemin le Crédit
Social. Sur notre chemin à tous, il nous met le Crédit Social, et
pour ma part, tous les jours de ma vie, je pense bien de l’autre
bord aussi, je bénirai le Bon Dieu d’avoir mis cela sur mon che-
min. Je me rappellerai toujours, cette journée de 1934, lorsque
sur le train qui me conduisait à mon ouvrage, de Montréal à Ste-
Anne de Bellevue, j’ai eu le privilège de lire une brochure de 96
pages, (Il s’agissait du présent opuscule: «Du régime de dettes
à la prospérité») qui expliquait le Crédit Social. Je ne cherchais
pas le Crédit Social. Je cherchais quelque chose pour finir avec
la crise absurde dans laquelle on se débattait dans ce temps-là.
J’avais lu pas mal de choses. A part mon ouvrage dans la jour-
née, j’étais professeur pour les employés de notre imprimerie,
qui étaient un peu plus d’une centaine. Toutes les semaines,
nous avions une séance d’étude.
On avait choisi comme sujet d’étude «la question de l’ar-
gent et du crédit». Alors on cherchait un manuel. J’avais lu
beaucoup de manuscrits, et de petits opuscules, et de livres
qui nous étaient envoyés, et dans tous, je trouvais qu’il y avait
des efforts pour améliorer la situation, mais qu’il y avait quel-