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Venez au Congrès

le vendredi, 15 juin 1945. Dans La vie créditiste

Maintenant que les activités nécessairement fé­briles de la campagne électorale sont devenues cho­ses passées, nous invitons les créditistes de Nou­velle-France au grand Congrès Provincial de trois jours qui, cette année encore, va être tenu à Qué­bec.

Tous les créditistes de Nouvelle-France seront présents, au moins en esprit — et le plus grand nombre possible, de corps et d'esprit — aux événe­ments qui se dérouleront au Palais Montcalm et dans la capitale, le 30 juin, le 1er et le 2 juillet.

Le sens du Congrès

Pourquoi les créditistes de Nouvelle-France tiennent-ils un congrès annuel ?

Chez d'autres, les congrès peuvent être des as­semblées de délibérations. Des questions y sont mises à l'étude et font l'objet de discours, de dis­cussions, de motions, de résolutions.

Ceux qui s'imaginent qu'un Congrès créditiste consiste en cela connaissent mal le mouvement du Crédit Social organisé en Nouvelle-France.

Il y a longtemps que les créditistes, tous les cré­ditistes renseignés, savent ce qu'ils veulent. Il n'y a pas besoin de délibérations là-dessus.

Il y a longtemps aussi que les créditistes, tous les créditistes actifs, savent ce qu'il faut faire pour arriver à ce qu'ils veulent. Aucune motion, aucune résolution, qu'elle vienne d'un conseil tenu par les rats ou qu'elle vienne d'un chapitre tenu par des hommes, ne chassera un ennemi ou ne changera une servitude en liberté.

C'est l'action, et rien que l'action qui compte.

Évidemment, il y a la question des méthodes. Si l'objectif reste toujours le même, et si l'on doit ad­mettre qu'il ne peut y avoir changement sans mou­vement, ni mouvement sans action, cela ne veut pas dire que les méthodes ne puissent varier, s'a­méliorer, se renouveler, se multiplier.

Les créditistes, au moins tous ceux qui sont dans l'action depuis un certain temps, se sont bien aper­çus qu'il faut savoir s'adapter aux conditions de la guerre — car c'est une guerre qu'ils poursuivent. Dans toute guerre, il y a action des deux côtés. L'action de l'ennemi détermine des obstacles, qui peuvent varier au gré de l'ennemi. Les créditistes doivent bien en tenir compte. Ils ne choisissent pas toujours le terrain de bataille.

Mais, justement parce qu'il faut savoir s'adap­ter, il serait futile et absurde de compter sur un congrès pour déterminer les méthodes d'action à employer pendant toute une année et attendre le prochain congrès pour les modifier.

Les méthodes sont choisies, écartées ou modi­fiées, séance tenante, par ceux qui combattent, en fonction des circonstances et toujours en vue du résultat.

Or c'est un Congrès de gens actifs, un congrès de combattants, que nous tenons à Québec.

Ce qu'ils viennent faire à Québec, c'est : prendre contact entre eux et avec la direction provinciale ; fraterniser ; pratiquer l'action collectivement le di­manche, en groupe provincial, comme ils la prati­quent en équipe locale tous les dimanches de l'an­née ; entendre exposer et commenter les résultats de l'année écoulée ; se mettre en face du program­me de l'année à venir ; ranimer leur ardeur ; se re­tremper dans le sens de leurs responsabilités.

Comme l'an dernier, les créditistes de Nouvelle-France partiront de leur Congrès provincial, non pas ficelés dans des méthodes, non pas, non plus, confiants qu'un autre sera désigné pour faire l'ou­vrage à leur place ; mais ils partiront du congrès avec un programme à exécuter personnellement dans leurs paroisses et dans leurs comtés respectifs. Ils partiront du Congrès avec une flamme ravivée dans leur cœur, plus décidés que jamais à pour­suivre et faire triompher leur idéal.

Le programme de notre Congrès

Nous donnons dans cette page même l'horaire des trois jours du Congrès. Nos créditistes essaie­ront d'être là dès l'ouverture.

Pour les créditistes, les heures sont des préci­sions, pas des à peu près. Les séances se tiendront toutes à la grande salle du Palais Montcalm, et toutes commenceront à l'heure marquée.

Cette année, c'est M. J.-Ernest Grégoire, vice-président de l'Association Créditiste du Canada, qui sera la figure créditiste nationale à l'honneur, à toutes les séances et à toutes les cérémonies de notre Congrès provincial.

C'est pour cela que s'organisera le cortège sur la place de la gare du Palais, à l'arrivée du train d'une heure et demie, le samedi 30 juin, après-midi. De nombreux congressistes arriveront par ce train. D'autres seront arrivés par les voies de la Beauce et de Sherbrooke une heure auparavant. Tous en­semble, avec ceux de Québec et ceux qui seront venus le matin du Lac St-Jean et de l'Abitibi, se rendront de la gare du Palais à la résidence de M. Grégoire, à 144 rue Père Marquette. De là, on amè­nera solennellement M. J.-Ernest Grégoire au Pa­lais Montcalm, pour l'ouverture officielle du Con­grès.

La séance d'ouverture sera très courte, pour per­mettre à tous les Congressistes de trouver avant souper une maison où loger pour les deux nuits qu'ils passeront à Québec.

Mais, le soir, on aura une séance à laquelle se­ront distribués les drapeaux gagnés dans le con­cours entre villes, annoncé le 15 mars dernier et terminé le 15 juin.

Ce premier soir, également, seront rachetés les coupons roses présentés sur les lieux, au prix de dix sous chacun, pour aider à compenser les frais de déplacement des bénéficiaires.

Et comme on n'est pas venu pour s'amuser, cha­que congressiste recevra à cette séance son pro­gramme de visites du lendemain. Les congressistes seront répartis par groupes pour opérer dans les différentes paroisses de la capitale, sous la direction des responsables respectifs de ces paroisses.

Ces visites auront lieu le dimanche, de 10 heures à une heure et demie.

L'après-midi du dimanche, à 3 heures précises, séance au Palais Montcalm. Elle finira assez tôt pour permettre à chacun d'aller souper et de se pré­parer pour la grande parade du soir. Le ralliement pour la parade aura lieu à Charlesbourg, près de la salle paroissiale, dès six heures. Le parcours est indiqué dans le programme ci-contre.

Le lundi, deux séances. L'avant-midi, program­mes de l'année. Grands responsables, comman­dants et directeurs y exposeront successivement le programme sous leur direction personnelle. L'a­près-midi, c'est la séance des Maisons du Trésor, à laquelle sont invités tous les députés et qui se terminera par un vœu clairement exprimé et for­tement appuyé.

Suggestions et questions

Si le Congrès ne consiste pas en discussions de comités, ni en attendus et en résolutions, c'est tout de même une excellente occasion pour un échange de suggestions entre créditistes actifs. Pour que les suggestions de portée générale puissent être communiquées à tous, nous prions quiconque en a à faire de nous les envoyer d'ici au Congrès, ou bien en arrivant à Québec, pour qu'on ait le temps de les étudier et de les mettre en ordre avant de les transmettre aux congressistes en assemblée. 

Il ne peut s'agir Évidemment des échafaudages de rêve de gens qui ne bougent pas, mais des sug­gestions pratiques, résultat de l'expérience de ceux qui mettent la main à l'ouvrage, connaissent les difficultés et font des efforts pour les vaincre.

Le Congrès est aussi une bonne occasion pour obtenir des explications, des éclaircissements, sur des points de doctrine, ou des moyens de réfuter des arguments d'adversaires.

Tous sont bienvenus à chercher des solutions à ces "cas de conscience". Mais là encore, pour évi­ter des pertes de temps ou des répétitions, on vou­dra bien nous soumettre les questions par écrit, le plus clairement et le plus explicitement possible, d'ici au Congrès ou en arrivant à Québec.

On disposera de ces suggestions et questions au commencement ou à la fin des séances régulières.

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