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Lettre à "l'Action Catholique"

le mardi, 01 mai 1945. Dans La vie créditiste

Québec, 19 avril 1945

La Direction,

"L'Action Catholique", Québec.

Messieurs,

Je ne puis m'empêcher de vous faire part de mes impressions sur le compte-rendu que vous avez fait du discours de M. René Chaloult, à l'Assemblée Lé­gislative, la semaine dernière, au cours duquel il a parlé environ trois-quarts d'heure sur les réformes du crédit social et des Maisons du Trésor.

D'ordinaire votre journal fait grand état des dis­cours de M. Chaloult, mais à cette occasion ce fut tout autrement. Cela ne fait pas de doute, c'est à cause de ses références aux réformes créditistes qu'énonçait M. Chaloult que son discours passa presque sous silence dans votre journal, tout comme dans la plupart.

Ce n'est pas la première fois que l'Action Catholi­que agit de la sorte. On a ignoré totalement l'an der­nier une convention de trois jours des Créditistes, qui vinrent de tous les coins de la province au nombre de plus de 500, à leurs frais, pour une cause que vous devriez supporter dans la plus grande mesure.

Ces faits portent à croire que des réformes pouvant aider et rehausser le bien-être des pauvres vous sont antipathiques et que vous préférez le système actuel des croûtes de pain, et des guerres qui s'ensuivent.

Pour un journal supposé impartial et sous la di­rection de religieux catholiques, ce n'est pas édifiant. Ce mouvement créditiste est le seul qui fait quelque chose dans le but de rétablir la personne à son niveau normal. C'est le seul obstacle au socialisme, et vous ne semblez pas vouloir vous en rendre compte.

Le peuple ne tolérera peut-être pas une autre dé­pression comme celle de 1929 à 1939, et il se peut qu'un jour beaucoup d'innocents le regretteront en même temps que les coupables. Vous n'êtes pas sans savoir que nombre de communistes prêtaient au cler­gé des paroles comme celles-ci : "Que voulez-vous, c'est une punition du bon Dieu !" lorsque le monde se plaignait de la crise, alors que les produits nécessai­res abondaient, et que tout ce qui manquait à la po­pulation c'était l'argent pour se les procurer. Pour­tant les victimes n'étaient certainement pas coupables, mais c'était la justice tournée à l'envers.

Je n'espère pas voir ma lettre publiée dans une tri­bune libre de votre journal, mais j'en envoie copie à certaines personnes qui peut-être ouvriront les yeux sur ces agissements que j'ai l'intention de qualifier de "malhonnêtes".

Bien à vous,

Georges NADEAU, 25 rue Garnier, Québec.

(Copie de cette lettre a été envoyée, entre autres, à Son Éminence le Cardinal Villeneuve et à chacun de messieurs les Curés de la ville de Québec)


Les Communistes et l'élection

On sait que les communistes, sous le nom de parti ouvrier-progressif, préconisent de ce temps-ci, en politique, l'unité d'action avec les libéraux. Ils appellent cela l'unité contre les forces de la ré­action, contre les tories.

Cela ne les empêche pas, tout en appuyant les libéraux en général, de présenter leurs propres can­didats dans tous les comtés où ils comptent quel­ques membres actifs. Ils projettent de présenter 70 candidats dans tout le Canada, dont 10 dans la province de Québec.

Comme tactique, du point de vue communiste, c'est une bonne formule. Ils savent que, s'ils mon­trent leur force dans les comtés où ils ont des adhé­rents, même s'ils ne gagnent aucun comté aux polls, ils auront plus de chance dans leurs pressions que s'ils noyaient complètement leurs votes avec le vote des libéraux ou de n'importe quel autre parti. Des gens qui font pression en temps ordi­naire et qui ne bougent pas du tout en temps d'é­lection risquent de voir les politiciens rire d'eux et de leurs pressions.

Nous croyons que les créditistes ne raisonneront pas autrement. Pour donner de la force à leurs pressions en tout temps, ils doivent montrer aux politiciens, en temps d'élection, que le Crédit So­cial est une force montante dont ils devront tenir compte.


Chez nos grands actifs

Le Message aux Créditistes, chaque semaine, publié la liste des paroisses d'où sont venus les abonnements, avec le nombre, ainsi que la liste des meilleurs défricheurs èt voltigeurs avec le nombre d'abonnements de chacun. Nous ne pouvons répé­ter ces longues et glorieuses listes dans le journal. Mais nous ne résistons pas au désir de signaler, dans ce numéro, les noms de ceux qui ont envoyé sept ou plus de sept abonnements dans une même semaine. Sept, cela signifie une moyenne de un par jour. Voilà des gens toujours sur la brèche. Cela n'enlève aucun mérite aux autres. Dans des petites paroisses, en effet, on comprend que'les ré­coltes ne soient pas aussi grosses. Puis, qui donc peut peser le mérite ? Nous pouvons aligner les ré­sultats, mais impossible de mesurer les efforts.

Semaine terminée le 24 mars

Gérard Gagnon, Montréal         26

Pascal Rossi, East Angus         16

Henri Jobin, Lauzon         16

Mme Lucien Paradis, Québec         16

Philippe Giasson, Montmagny         14

Jos. Blanchette, Jonquière         12

Roger Boulanger, Montmagny         12

Delphis Larouche, Metabetchouan            8

Hervé Lajeunesse, Montréal         8

E. Therrien, Lorette (Manitoba)            8

J.-A. Couturier, Chicoutimi         7

Yvon Choquette, Montréal         7

Paul Légaré, Montréal         7

J.-B. Ducharme, Montréal         7

Un marchand de Québec         7

Semaine terminée le 31 mars    

Un abonneur spécial, Québec         50

Henri Jobin, Lauzon         16

Jos. Blanchette, Jonquière         11

Arthur Houle, Drummondville.            11

Lucien Proulx, Drummondville         11

Roger Phaneuf, Montréal         11

Viateur Fréchette, Boulé (Abitibi)   ...    10

Jos. Boisclair, Montréal         10

Odilon Rocheleau, Malartic         9

Horace Pelletier, Montréal         9

Martial Boisvert, Cadillac         8

Paul Beauparlant, Montréal         8

A. Bertrand, Québec         8

Irénée Vachon, Hull         7

G. Gagnon, Montréal         7

E. Bourgault, Montréal         7

Fernand Gélinas, Montréal         7

Emilienne Lagacé, Montréal         7

J.-E. Malenfant, Québec         7

R. Carbonneau, Granby         7

Félix Dumont, Boisvert, Témiscouata            7

Horace Séguin, Noêlville, Ontario         7

A. Lacelle, Markstay, Ontario         7

Semaine terminée le 7 avril    

J.-H. Lemieux, La Malbaie         14

Henri Jobin, Lauzon         11

Philippe Giasson, Montmagny         11

J.-B. Bureau, Québec         11

Léon Jean, Mont-Carmel, Kamouraska.   .    10

Henri Lavoie, La Tuque         10

Semaine terminée le 14 avril    

Gérard Gagnon, Montréal         28

Maurice Luneau, St-Joseph de Sorel..    12

Mme Lucien Paradis, Québec         9

William Charpentier, Trois-Rivières....    9

Emile Boudreau, Normétal (Abitibi).         8

Henri Jobin, Lauzon         8

Alphonse Aubin, La Sarre         7

Georges Cliche, La Sarre         7

Jos. Blanchette, Montréal         7

A. Marcoux, Montréal         7

Henri Turcotte, Montréal         

Alex. Perrault, Somerset (Manitoba)            7


Le drapeau créditiste

C'est le drapeau à fond blanc, livre d'or et flam­me rouge à rayons d'or, que chantent les créditis­tes dans leur Marseillaise. Quinze de ces magnifi­ques drapeaux sont mis au concours entre 15 grou­pes de villes et paroisses, d'après leur abonne­ment du 15 mars ati 15 juin. Ces quinze drapeaux seront décernés au grand Congrès provincial, au Palais Montcalm de Québec. Le congrès dure trois jours : 30 juin, 1er et 2 juillet.

Les créditistes qui désirent personnellement ce beau drapeau en popeline, de 3 par 6 pieds, peu­vent l'obtenir du bureau de Vers Demainpour $10.00, sans hampe. Ce drapeau ne déteint pas : au lieu de peinture, le livre, la flamme et les rayons sont en matériel de couleur.


M. Houde reçoit les créditistes

Une délégation de 60 responsables de paroisses de la cité de Montréal fut reçue par le maire Ca­millien Houde, lundi 9 avril.

Roland Corbeil, commandant des créditistes de Montréal, faisait les honneurs de la cérémonie et présenta les délégués l'un après l'autre, en disant quelle paroisse chacun représentait. Il félicita. M. Houde pour son opposition au Régisseur du loge­ment. Puis il demanda au Maire de faire passer à l'Hôtel-de-ville une résolution pour demander au gouvernement fédéral de lever les restrictions sur la main-d'œuvre et le matériel de construction.

M. Even expliqua ensuite à M. Houde le systè­me des Maisons du Trésor et lui demanda son ap­pui à ce sujet auprès du gouvernement provincial. Mlle Gilberte Côté parla de "Vers Demain", de l'abonnement en règle de 38,000, de l'Union Créditiste des Électeurs, des responsables et des ma­gnifiques citoyens formés par notre organisation.

M. Houde répondit très aimablement. Il appré­cie la force de notre mouvement et lessens du bien commun manifesté par les créditistes. Il assure qu'il va étudier attentivement la littérature trai­tant des Maisons du Trésor, et que, s'il juge le sys­tème bon et profitable pour notre province, il sau­ra bien le dire tout haut.


À l'hôtel-de-ville de Thetford

Le lundi 16 avril, une délégation de créditistes de Thetford est allée à la séance du Conseil munici­pal. Après une bonne explication du système alber­tain des Maisons du Trésor, par Gérard Mercier, de passage en cette ville, le maire et les échevins ont adopté, à l'unanimité, une motion pour de­mander au gouvernement provincial de passer, dès la présente session, une loi pour l'établissement d'un système analogue dans notre province de Québec. Copie de cette résolution a été envoyée à l'Hon. Maurice Duplessis, premier-ministre, et à l'Hon. Tancrède Labbé, député du comté.

Nous invitons les créditistes des autres villes et paroisses de la province de Québec à imiter ceux de Thetford.


Les Créditistes et l'élection

D'ici le 14 mai, les créditistes se consultent et s'organisent pour placer un candidat des électeurs" dans le plus grand nom­bre possible de comtés. Ils choisissent un homme connu dans l'action créditis­te, puisque ce sont les créditistes, sur­tout les créditistes d'action, qui com­prennent le mieux ce que c'est qu'une union d'électeurs, ce que c'est qu'une dé­mocratie où le député prend ses décisions politiques avec les électeurs.

Après le 14 mai, les créditistes prennent tous les moyens à leur disposition pour faire savoir à leur comté qu'il s'y trouve un "candidat des électeurs" et pour que tout le monde connaisse bien le nom de ce candidat.

Le 11 juin, les créditistes, avec tous les mem­bres qualifiés de leur famille, votent pour le "candidat des électeurs", même s'ils n'ont aucune chance de gagner, parce qu'ils ne veulent manquer aucune occa­sion de demander le Crédit Social, et le vote est un moyen éloquent.


Radio-Canada pour l'élection

Radio-Canada met quatre quarts d'heures gratuits à la disposition de l'Association Créditiste du Ca­nada pour la campagne électorale. Les quatre quarts d'heures de langue française seront donnés à CBF et aux autres postes du réseau français aux dates et heures suivantes :

Mercredi, 23 mai, à 10.30 p.m.

Mercredi, 30 mai, à 10.30 p.m.

Mercredi, 6 juin, à 4.00 p.m.

Mercredi, 6 juin, à 10.30 p.m.

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