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Le 17 octobre à Rouyn

le lundi, 01 novembre 1943. Dans La vie créditiste

Rouyn est une ville minière du nord du Témis­camingue, à la porte de l'Abitibi. Vous la trouve­rez sur la carte au coin sud-ouest du quadrilatère formé par les grandes voies de communication, dont une ligne joint Senneterre à La Reine dans le nord ; une deuxième, Senneterre et Amos à Val d'Or, du côté est ; une troisième, La Sarre et Maca­mic à Rouyn, du côté ouest ; et la quatrième, le cô­té sud, joint Val d'Or à Rouyn. De Rouyn, une route en direction du sud dessert tout le Témis­camingue.

Rouyn est donc un centre géographique pour la rencontre des brasseurs d'affaires et des brasseurs d'hommes dans les deux comtés d'Abitibi et du Témiscamingue.

Rouyn est aussi un centre créditiste intéressant, non seulement à cause de sa situation géographi­que, mais surtout à cause du feu créditiste qui l'embrase.

Il y a trois ans, Rouyn comptait à peine 40 abonnés au journal Vers Demain ; aujourd'hui, ils y sont plus de six cents.

Les créditistes de Rouyn sont studieux. Ils li­sent généralement leur journal. Ils ont tenu assi­dûment des réunions d'étude qui se sont naturel­lement muées en réunions d'action.

Le dimanche, 17 octobre, Rouyn était le théâtre d'une de ces grandes journées d'action qui sont à l'ordre du jour dans notre mouvement cet autom­ne. L'essai pour l'Abitibi en avait été fait avec succès à Val d'Or le dimanche précédent.

Deux points au programme ce jour-là : la guer­re des Voltigeurs l'après-midi ; une grande assem­blée publique le soir.

La température était très favorable. Deux à trois pouces de neige mouillée couvraient rues et trottoirs ; il neigeait ou grêlait toute la journée.

Malgré cela, 48 Voltigeurs furent fidèles au ren­dez-vous à deux heures de l'après-midi, 48, dont 18 de Rouyn même, et les 30 autres venus de pla­ces voisines : Noranda, Mac Watters, Beaudry, Evain, Dalembert, Renault ; ou de places aussi éloignées que Rivière Héva, Malartic, Val d'Or, La Motte, La Sarre, Colombourg, Taschereau, Authier.

D'autres s'étaient promis de venir jusque du nord-est, comme Villemontel, ou jusque de 100 milles au sud, comme Béarn, Guigues et autres, mais craignirent sans doute d'être mis en panne par la neige.

Après avoir entendu une allocution de trois-quarts d'heure, les 48 Voltigeurs sortaient deux par deux, bien décidés, chaque couple ayant à visiter les maisons d'une rue ou d'un bout de rue.

À sept heures et demie, les derniers rapports donnaient les résultats suivants : 450 familles visitées, plus de 60 abonnements et près de $80.00 pour la propagande.

L'assemblée du soir fut un triomphe : 600 personnes assises, et au moins 200 pressées derrière les chaises, dans la grande salle de l'Hôtel Albert. Et tous restèrent attentifs jusqu'au bout. Il fallut par deux fois rappeler que l'assemblée était terminée après les derniers discours et le tirage d'un drap du Crédit Social entre les travailleurs de l'après-midi. Les assistants ne se dispersèrent qu'à regret, mais plus attachés que jamais à la cause ; sauf, évidemment, quelques adversaires venus pour voir si le thermomètre créditiste ne porterait pas quelqu'indication de fléchissement : ils durent ravaler leurs derniers espoirs.

L'assemblée fut présidée par M. J.-L. Bruneau lieutenant de Rouyn-Noranda ; l'orateur, M. Louis Even, fut présenté par M. Jos. Dallaire, organisateur en charge du Témiscamingue, et remercié par M. Réal Caouette, organisateur en charge de l'Abitibi.

Le tirage alloua le drapeau au voltigeur R. Lapierre, de Rouyn.

Quelques abonnements pris le soir montèrent le chiffre de la journée à 80. Mais nous tenons à souligner que, si utile et, si réchauffante qu'ait pu être l'assemblée du soir, c'est le travail de l'après-midi qui fut le plus fructueux pour la cause à Rouyn, comme partout ailleurs où se fait ce genre de travail.

Les Voltigeurs qui visitent les maisons reviennent enthousiasmés et prêts à continuer de semaine en semaine. Les visités retirent aussi beaucoup d'avantage de ce message créditiste qui leur est porté individuellement.

Si le Crédit Social était plus avancé à Rouyn au soir que le matin de ce jour-là, ce fut grâce au dévouement des 48 patriotes de l'après-midi, 450 familles, c'est du coup plus de mille personnes qui reçurent le message personnel.

Et la formation d'hommes qui apprennent à bouger, à se dévouer, à porter le drapeau créditiste de maison en maison, cette formation-là n'a pas fini de donner ses fruits.

Il est beau, il est réconfortant, il est prometteur ce spectacle de toute une armée qui monte ; l'armée des créditistes militants, l'armée des Voltigeurs, qui sentent couler dans leurs artères le sang rouge et vigoureux des grands ancêtres. Comme leurs pères, qui se fièrent à eux-mêmes, et non aux voisins laissés derrière eux, pour faire la Nouvelle-France ; de même, nos vaillants Voltigeurs créditistes ont pris confiance en eux-mêmes pour libérer leur Nouvelle-France de la griffe des voleurs et du règne des traîtres.

Vous, Créditistes, qui lisez le récit des prouesses de cette jeune armée, n'allez-vous pas décider de joindre ses rangs ? Pourquoi pas dès aujourd'hui ?

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