Dans son numéro du 16 février, Le Canadien, organe officiel du parti libéral de M. Godbout, publie un article intitulé : "Le crédit social, quelle foutaise ! par Guy Bousquet, avocat".
Guy Bousquet, avocat, trouve que les Créditistes se gardent bien d'exposer leur doctrine de façon à être compris de tout le monde.
Puis il résume lui-même ce qu'il faut entendre par le Crédit Social. Après quoi il s'écrie : Quel charabia !
Si c'est du charabia, cher monsieur, pourquoi vous y enfoncer ?
Il ajoute : "Comme l'on est loin du principe qui dit que toutes les grandes vérités sont simples et faciles d'interprétation."
Très simples d'interprétation, en effet, vos principes économiques, à vous, monsieur. Exemple : Plus un pays s'enrichit, plus il fait de dettes ; Plus il y a de choses dans les magasins, moins les gens peuvent en avoir.
Entrez en guerre, faites des canons au lieu de pain, et vous avez de l'argent à mesure que les tablettes se vident.
Inventez des machines pour faciliter la vie des ouvriers, et les ouvriers marchent en guenille et le ventre creux.
Décidément, où est le charabia ?
Nous apprenons tout de même, dans ce premier article de Guy Bousquet, avocat, que lui, Guy Bousquet, avocat, profite tous les jours de l'héritage culturel accumulé par les générations passées, qu'il profite de tous les avantages de la science, qu'il jouit de tout le confort apporté par les inventions du passé.
L'heureux héritier ! Il est bien, donc tout le monde est bien. Pourquoi alors se torture-t-il les méninges pour s'orienter dans le charabia du Crédit Social ?
Nos sympathies à la famille Fortin, de Ste-Marie de Beauce, pour la perte de leur garçon, le sergent Eugène Fortin, décédé dans un hôpital militaire quelques jours après son retour d'Europe. Le père du jeune homme, Amédée Fortin, créditiste actif de Ste-Marie, est le frère du docteur Eugène Fortin, de St-Victor, dont un article a paru dans notre dernier numéro.
Au grand conseil de trois jours, tenu par la direction et les commandants de district à la veille de la nouvelle année, on étudia la situation de l'abonnement au journal. Pour divers facteurs, il y avait eu un gros fléchissement en décembre. Mais depuis, les créditistes, surtout sous l'impulsion des animateurs et du message hebdomadaire, ont donné un bon coup de barre. Notre objectif de l'année est 50,000. Pour obtenir et maintenir un abonnement de 50,000, il faudrait régulièrement une moyenne de 962 par semaine (anciens ou nouveaux). Nous allons y arriver. Voici le résultat de chaque semaine depuis le 1er janvier (c'est l'abonnement de la semaine seulement, non pas un total cumulatif) :
Semaine terminée le Abonnements
6 janvier 261
13 janvier 497
20 janvier 665
27 janvier 663
3 février 777
10 février 718
17 février 842
Au régime de 842 par semaine (dernière semaine ci-dessus), on aurait un abonnement annuel de 43,784.
Napoléon Hamel, de St-Hyacinthe, quoique malade, a fait les démarches voulues pour s'acquitter de sa nouvelle tâche d'animateur. Dans la semaine du 4 au 11 février, il a lu le Message hebdomadaire aux créditistes à 25 personnes (pas en assemblée, mais en les visitant), il a pris 2 abonnements, vendu 3 Îles du Salut, distribué 150 journaux de propagande dans son quartier, et il a écrit à son député une lettre qu'il a fait signer par 35 personnes. Nous lui souhaitons de continuer avec la même ardeur et de trouver des imitateurs, car il y a beaucoup de travail à faire à St-Hyacinthe.
Le 25 janvier, le professeur Georges Grube, président des C.C.F. d'Ontario, déclarait que le système économique canadien est tellement en banqueroute qu'il ne peut produire la prospérité qu'en temps de guerre. Il a ajouté qu'il est temps de changer ce système démodé d'où n'est sortie que la pauvreté pour le peuple.
Ce chef C.C.F. ferait bien de nous dire quelle partie du système économique canadien fait fiasco en temps de paix : est-ce la production, qu'il veut socialiser, qui fait défaut ? Ou bien est-ce le système d'argent, auquel il ne veut pas toucher, qui n'accomplit pas sa fonction ?
L'entreprise privée n'a pas du tout fait défaut : elle a toujours fourni ce qu'on lui a demandé. Mais l'argent, lui, a terriblement fait défaut. Qu'on s'en prenne à ceux qui produisent l'argent, et non pas à ceux qui produisent les choses que l'argent achète.
Nous venons d'apprendre avec surprise et chagrin le décès de Jacques Beauparlant, de 733 Champagneur, Outremont. C'est le fils de Paul Beaupartant, bien connu dans les milieux créditistes à l'ouest de Montréal et jusqu'au Témiscamingue. Bien que très jeune, Jacques était l'un des Voltigeurs les plus fidèles de notre équipe de Montréal. Toute la famille, d'ailleurs, est dans l'action créditiste. Nous transmettons aux parents éprouvés l'expression de nos plus sincères sympathies.