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Trompés, oui, mais...

le samedi, 01 mars 1941. Dans Politique

Un lecteur du comté de Kamourastka nous écrit :

"En réponse à votre lettre, je dois vous dire que la propagande se heurte à une grosse difficulté. Presque tous admettent que notre doctrine est une bonne chose, mais bien difficile à réaliser dans la politique, parce que nous sommes toujours trompés. Nous avons été trompés en 1936 : nous avons élu un gouvernement national, simplement pour être joués par les Conservateurs.

"Les Conservateurs par ici nous disent maintenant que les Libéraux, se pressentant battus au prochain appel au peuple, vont placer le Crédit Social dans leur programme pour capter les votes, et, une fois au pouvoir, continueront comme auparavant."

La situation serait, en effet, désespérée s'il s'agissait, comme par le passé, d'un mouvement électoral pour prendre la place des autres au pouvoir.

L'Union Nationale prit le pouvoir en 1936 sans avoir fait l'éducation politique du peuple. Des politiciens de carrière, pour la plupart, exploitèrent le mécontentement du peuple pour se hisser au pouvoir. Rendus là, même s'ils avaient eu les meilleures intentions du monde, ils se trouvaient face à face avec des puissances organisées, et rien d'organisé derrière eux pour les surveiller et les soutenir, sauf la caisse électorale, justement fournie par les mêmes puissances.

Si notre mouvement consistait simplement à chercher le pouvoir sans instruire et organiser la grande masse, on serait justifiable de le classer dans la même catégorie que les soubresauts du passé.

Notre mouvement n'est pas une affaire de politiciens, dans le sens ordinairement attaché au terme "politicien". Les politiciens ainsi compris ne se préoccupent nullement de l'éducation politique du peuple. Ils affichent même l'opinion que cette éducation est impossible. Ils ne l'ont jamais essayée, leur idéal est ailleurs.

Toutes leurs activités publiques, en dehors des Chambres législatives, se déroulent dans des banquets, des clubs, des bénédictions de ponts, l'assistance bien annoncée à quelques grandes démonstrations religieuses.

Comparez avec ce que font les directeurs et les membres de l'Institut d'Action Politique.

C'est un peu comme dans le domaine religieux. Combien de messies, combien de novateurs, combien de réformateurs, combien de fondateurs de religion ont défilé devant l'humanité ! Il y vint cependant une doctrine dont on put dire aussi  : C'est bien beau, mais comment va-t-elle faire pour prendre l'univers ? Un observateur aurait pu répondre : Non seulement, elle n'est pas comme les autres, mais ceux qui la prêchent ne font pas comme les autres — c'est tout à fait différent.

Pour nos amis qui craindraient les infiltrations de politiciens, ou le jeu de partis (le libéral ou l'autre) plaçant le Crédit Social dans leur programme, qu'ils se rassurent. Nos membres de l'Institut sont là, individuellement formés, chacun avec son rayonnement personnel sur un nombre déterminé de familles. Il va être difficile de soudoyer ces 1,200 personnes l'une après l'autre. Et l'on en comptera 5,000 avant longtemps.

Puis le journal est là. VERS DEMAIN, payé par les abonnés eux-mêmes, sans un seul sou reçu d'un trust, ni du moindre marchand. Pas un pouce carré d'annonce payée. Où avez-vous vu pareil journal politique dans le passé ?

VERS DEMAIN a 16,000 abonnés. Il en aura 30,000 l'hiver prochain, 50,000 l'année prochaine. Comme par le passé, il saura démasquer les combines de politiciens, qu'ils se revêtent de surplis blancs, qu'ils se fassent photographier à côté d'évêques, ou qu'ils deviennent créditistes tout d'un coup à la veille d'une élection.

Le journal sera là, qui veillera, orientera, dénoncera au besoin.

Et l'Institut d'Action Politique n'est pas une affaire transitoire, c'est une organisation permanente qui, après des élections, comme pendant et auparavant, surveillera les gouvernements, groupera le public et fera valoir sa volonté, fera servir le peuple par son gouvernement à la façon dont des coopérateurs se font servir par leur gérant.

Cet Institut ne ressemble en rien à un parti politique, ni par ses méthodes ni par ses effectifs. L'argent n'y a point de prestige, on n'y procède point à des élections, à des cabales, à des démarches pour obtenir des privilèges du gouvernement.

Nos hommes ne se recrutent point parmi ceux qui emploient leurs talents, leur instruction à tirer l'argent à eux.

Parcourez les listes des meneurs de partis, des membres actuels des parlements : Vous êtes frappés du nombre de B.A., L. PH., LL. L., N. P., M. D. etc., sans compter le M.P. ou le M.A.L. que le peuple décerne assez aveuglément pour quatre ans au moyen d'une croix au crayon.

Notre organisation n'est point brillante sous ce rapport, nous n'avons que des I.A.P., et des I.A.P. sortis des rangs ouvriers ou paysans. Ils n'ont point eu le moyen de conquérir ces queues d'initiales qui signifient la plupart du temps : Capable de faire de l'argent sur le dos des autres.

Mais notre organisation, notre I.A.P., brille par le désintéressement, le zèle, la ténacité inlassable. Aussi l'Institut d'Action Politique va faire ce qu'aucun parti politique n'a jamais fait et n'est jamais capable de faire : Unir tout un peuple sous le signe de l'Ordre, faire l'unanimité autour du bien commun.

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