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Au sujet de l'Espagne

le vendredi, 15 mars 1946. Dans Franco

Quel mal Franco d'Espagne a-t-il fait à la Fran­ce ? Combien a-t-il tué de Français ? Combien de ki­logrammes de pain a-t-il enlevés aux Français ? Que cherche donc la France en créant des difficultés au chef de l'Espagne ?

Quel désordre Franco a-t-il causé, au sein des na­tions ? Est-ce lui qui a suscité des difficultés à la conférence des Nations-Unies à Londres ? L'Espa­gne n'y était même pas représentée. Tout le monde sait bien que c'est la Russie qui a créé tous les em­barras. Pourquoi donc les États-Unis et l'Angleter­re, après la France, se mêlent-ils des affaires d'Es­pagne, alors qu'ils ne se mêlent nullement de cel­les de Russie ?

Franco a fait exécuter, après jugement, dix Espa­gnols trouvés coupables de sédition et de meurtre. Et cela soulève toute la meute des communistes à travers l'Europe. Sur un signe de Moscou sans dou­te.

Les autres pays ont-ils demandé compte à Stali­ne de sa purge en Russie ? Lui demandent-ils comp­te aujourd'hui des bannissements en Sibérie ou des exécutions sommaires qu'il fait subir à ses ennemis politiques ?

Pourtant la France, pour commencer, a, nous semble-t-il, assez de ruines à réparer chez elle, as­sez de problèmes intérieurs à régler, sans avoir be­soin de mettre son nez chez sa voisine.

Comment les Anglais et les Américains vont-ils concilier leur intervention pour pousser les Espa­gnols à se révolter contre leur gouvernement, avec leurs belles déclarations sur la liberté de chaque pays à conduire lui-même sa propre barque ?

Mais :

"Le commentateur de la radio russe, Michel Mihailov, a réclamé avec insistance la rupture sans condition de toute relation avec l'Espagne de Franco par tous les États démocratiques."

Cela soulève de dégoût d'entendre le galeux communiste parler d'isoler un pays d'ordre qui respecte tous ses voisins. Puis, Moscou parler au nom des États démocratiques !

La dépêche citée continue :

"Le commentateur soviétique dit que le Vati­can a empêché la solution du problème espa­gnol. Le Pape, dit-il, a discuté avec les cardi­naux, au récent consistoire, comment l'Église pourrait fortifier le régime actuel en Espa­gne".

On voit d'où part le mot d'ordre, et quel esprit l'inspire. Le diable parle par la bouche du Kremlin, et les prétendus défenseurs de la civilisation et de la chrétienté marchent à la parole du diable.

L'ordre nouveau — l'ordre de Staline et compa­gnie. On s'est battu pour avoir ça !

Jamais, depuis longtemps, l'Espagne n'a été aus­si bien administrée ni aussi progressive que sous le régime Franco. Un document, envoyé par les étu­diants en théologie des scolasticats rédemptoristes espagnols à leurs frères rédemptoristes du Canada, en fait foi. On y lit, entre autres :

"Partout la paix s'épanouit en Espagne ; le gou­vernement encourage la vraie liberté et réprime les abus. Depuis le seizième siècle, jamais l'Église d'Espagne n'a pris un tel essor ; et l'organisation sociale du pays mérite de justes éloges...

"Au point de vue politique, à l'étranger, on im­pute à l'Espagne des idées antidémocratiques. De tels accusateurs l'ignorent évidemment, mais la véritable démocratie, c'est la pratique de l'Évangile ; notre pays, lui, le croit, et pratiquement...

"L'Espagne s'est efforcée à maintenir la paix par une fidélité rigoureuse aux traités conclus avec les autres nations...

"Le progrès scientifique de l'Espagne a été im­mense depuis quelques années. Il en est de même en ce qui concerne le progrès économique. Le pays s'est magnifiquement relevé des ruines semées par la guerre civile...

"L'Espagne n'est pas le moins du monde comme ses ennemis s'acharnent à la dépeindre. Au con­traire, elle est en toute vérité telle que vous la sou­haitez : sainte, vaillante, laborieuse, généreuse, honnête, admirable...

"Pour notre part, nous tenons à l'ajouter : s'il est légitime d'attribuer à un humain le mérite d'une si ample réorganisation, la gloire entière en rejaillit sur Franco et ses collègues. Les ennemis de l'Espa­gne et les adversaires de la religion catholique, dans leur jalousie, les noircissent bassement. À nous donc — et ce nous est une joie — à nous de les dé­fendre, de les louer, d'exalter leurs noms !..."

* * *

Qui est mieux renseigné, et qui est plus digne de foi. — les communistes de Moscou, les francs-ma­çons de Paris, les Juifs des États-Unis, ou les Ré­demptoristes qui vivent en Espagne ?

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