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Perspectives d’avenir pour les Pèlerins de saint Michel

Alain Pilote le mercredi, 01 mai 2019. Dans Développement

Le Crédit Social est un moyen; la fin ultime est le salut des âmes

Voici des extraits de la conférence d’orientation donnée à Rougemont le dimanche 24 mars 2019 par Alain Pilote, rédacteur de Vers Demain :

Les fondateurs de Vers DemainLes fondateurs de Vers Demain: Louis Even, Gilberte Côté et Gérard Mercier

Notre mouvement fait face à des défis pour l’avenir auxquels nous devons nous attaquer dès maintenant. L’abbé Patrice Savadogo (ancien secrétaire du cardinal Bernard Agré de Côte-d’Ivoire) qui nous connaît depuis plusieurs années et qui a été nommé répondant de notre mouvement auprès du diocèse de Saint-Hyacinthe, avait préparé une liste de questions à tous les membres actifs de Vers Demain pour nous aider à déterminer où doit se diriger notre Mouvement : qui a fondé ce Mouvement, dans quel but, qu’est-ce qu’on y fait, et où tout cela nous mène.

La première question se lisait comme suit : « Dans vos mots, comment présenteriez-vous Louis Even à quelqu’un qui n’a jamais entendu parlé de Vers Demain ». Nous avons reçu beaucoup de bonnes réponses, dont celle-ci : « Il y avait, il y a quelques années, dans la revue Sélection du Reader’s Digest une chronique intitulée “L’être le plus extraordinaire que j’ai connu”. On peut dire que Louis Even est en effet l’être le plus extraordinaire qu’on ait connu. »

Un éducateur... qui a du cœur

Clifford Hugh Douglas, qui a conçu les propositions financières du Crédit Social, était un génie, mais on peut dire que Dieu s’est servi de Louis Even pour faire connaître davantage le Crédit Social à un plus large auditoire, à la lumière de l’enseignement des papes sur la justice sociale. S’il n’y avait eu que les écrits de Douglas, les idées du Crédit Social seraient restées sur une tablette, et probablement personne n’en entendrait parler aujourd’hui.

M. Even était un religieux, un Frère de l’Instruction Chrétienne, donc un éducateur, qui avait une grande dévotion à la Sainte Vierge : le bon Dieu s’est servi de tout cela chez Louis Even pour qu’il fonde sa grande œuvre de Vers Demain. M. Even était un génie, il a tout de suite compris le Crédit Social, mais il aurait bien pu dire « C’est bien beau tout ça, mais je vais laisser à d’autres le soin de le faire connaître ».

Non, M. Even avait aussi un cœur d’apôtre et un grand amour pour les pauvres. C’est sa foi catholique, et son grand amour pour la Sainte Vierge, qui lui ont fait dire : « Le Crédit Social est une lumière sur mon chemin, il faut que tous connaissent cela. » Et il alla jusqu’à quitter son emploi en pleine crise économique (avec une femme et des enfants) pour se donner totalement à la cause du Crédit Social, se fiant à la Divine Providence, qui n’a pas manqué. Quand nous lisons le témoignage de Gédéon Therrien qui raconte comment des adversaires ont versé un baril d’huile sale sur la tête de Louis Even alors qu’il attendait à la gare de Saint-Félicien dans les années 40, sans que cela ne l’arrête dans son apostolat, on ne peut que conclure : cet homme était un apôtre et un saint. (Voir Vers Demain d’octobre-novembre-décembre 2018, page 11.) Et c’est pour cela qu’une multitude d’autres Pèlerins l’ont suivi.

Besoin de l’aide du Ciel contre Satan

De plus, M. Even avait compris dès le début qu’il s’attaquait non seulement aux banquiers, mais à une puissance satanique. L’argent est le principal instrument de Satan pour corrompre les âmes. Saint Paul a écrit : « L’amour de l’argent est la racine de tous les maux » (1 Timothée 6, 10). Le diable se sert du système d’argent actuel pour asservir le monde entier, pour que les gens idolâtrent l’argent au lieu d’adorer le bon Dieu. De plus, dès la première année de Vers Demain, M. Even débutait les assemblées avec la récitation du chapelet, pour demander l’aide de celle qui écrasera la tête du dragon infernal.

Sans cette protection de la Vierge Marie, le Mouvement de Vers Demain aurait disparu depuis longtemps. Cette orientation mariale a été confirmée par la Reine du Ciel elle-même lors du passage de nos directeurs à San Damiano en Italie en 1968, alors que la Sainte Vierge transmettait ce message aux directeurs de Vers Demain, par l’intermédiaire de la voyante Rosa Quattrini : « Apôtres de bien penser, faites-moi connaître et aimer par la récitation du Rosaire… Avec le Rosaire, vous gagnerez toutes les batailles. Mobilisez la jeunesse, mobilisez tout le monde. »

De 1939 à 1974, M. Even a écrit des articles pour déterminer si Vers Demain était toujours fidèle aux objectifs du début, lors de sa fondation. Le texte de base se trouve justement en première page du premier numéro de Vers Demain, daté du 1er novembre 1939. M. Even écrivait, dans un article intitulé « On se présente » : « Modestement, mais avec ténacité, Vers Demain visera à former au sein de la masse une élite de plus en plus nombreuse, nous l'espérons, qui, par la réflexion, l'étude et l'action, déterminera de nouveaux courants dans la marche de l'histoire. »

Pour un monde meilleur

Les fondateurs (Louis Even et Gilberte Côté) avaient donné à ce nouveau journal le nom de « Vers Demain », car il s’agissait de travailler pour obtenir un avenir meilleur, un monde meilleur. Pendant quelques années, jusqu’en 1961, notre Mouvement s’appelait « Pèlerins d’un monde meilleur ». Le Père Ricardo Lombardi d’Italie nous fit savoir qu’il avait déjà fondé un « Mouvement pour un monde meilleur », et nous demanda de changer notre nom. Nos directeurs y virent un signe de la Providence qui voulait qu’on s’appelle « Pèlerins de saint Michel », en l’honneur du grand archange envers lequel ils avaient une grande dévotion, car il est le défenseur des droits de Dieu et patron de la justice.

Mais il demeure que même en tant que Pèlerins de saint Michel, nous travaillons toujours pour l’avènement d’un monde meilleur. Avec la réforme financière du Crédit Social, oui, bien sûr, mais est-ce qu’une seule réforme monétaire est suffisante pour obtenir un monde meilleur ? Nous avons besoin d’un monde aussi moralement meilleur. Les fondateurs de « Vers Demain » n’ont pas appelé le journal « Crédit Social » parce que justement, pour un monde meilleur il faut parler non seulement de réforme monétaire, mais d’une vie morale conforme aux enseignements de l’Église catholique romaine.

Il faut bien sûr un dividende à tous pour que les gens aient accès au nécessaire pour vivre. À ce sujet Mgr Mathieu Madega aime à nous citer ce passage du Livre des Proverbes (30, 8-9) : « Seigneur, ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain qui m'est nécessaire : de peur que, rassasié, je ne te renie et ne dise : “Qui est Yahweh ?” ; et que, devenu pauvre, je ne dérobe, et n'outrage le nom de mon Dieu. »

Mais si les gens dépensent ce dividende dans le vice, la drogue, la boisson, cela ne va pas non plus ! Le Crédit Social est un moyen en vue d’une fin : l’argent est un moyen d’obtenir les biens terrestres mais la fin ultime est le salut des âmes. On ne peut ignorer la morale. Par exemple, saint Paul VI, dans son encyclique Populorum Progressio sur le développement des peuples, écrivait, au paragraphe 14 : « Pour être authentique, le développement économique doit être intégral, c’est-à-dire promouvoir tout homme et tout l’homme », ce qui signifie l’homme dans sa dimension matérielle et spirituelle, corps et âme. Vers demain n’abandonnera donc jamais l’enseignement du Crédit Social (appelé aussi Démocratie Économique), qui est sa raison d’être, mais pour être authentique et répondre aux besoins des temps actuels, Vers Demain ne peut négliger non plus la religion, la morale, la conversion des cœurs.

Dans l’article « On se présente » mentionné précédemment, M. Even écrit :

« Vers Demain veut former une élite, une aristocratie pensante de citoyens ; il la cherchera dans la grande multitude, non pas seulement chez ceux qui ont bénéficié d'une culture livresque supérieure. Une expérience de trois ans (de 1936 à 1939, avec des assemblées, cercles d’étude, et la diffusion des Cahiers du Crédit Social) nous convainc que le peuple est très éducable. »

Les universitaires et intellectuels, sauf exception, ne sont pas des apôtres. M. Even a réalisé (après cette expérience de trois ans) que s’il devait se fier uniquement sur ces gens dotés d’une « culture livresque », cela ne mènerait nulle part, et il n’arriverait à rien. M. Even a donc pris des gens humbles, dont certains ne savaient même pas lire ou écrire, pour faire connaître Vers Demain. Le génie de Louis Even a été de vulgariser, d’employer des termes simples qui peuvent être compris par tout le monde, pour faire comprendre les notions économiques et techniques enseignées par Douglas. Prenez par exemple « L’Île des Naufragés », même un enfant de sept ans peut comprendre. Et bien souvent les enfants comprennent mieux que les adultes, car ils n’ont pas de préjugés, ils n’ont pas été formés préalablement « dans le système » financier mensonger.

Il existe bien sûr plusieurs façons de venir en aide à nos frères dans le besoin : donner à manger à ceux qui ont faim, donner à boire à ceux qui ont soif, loger les sans-abri, visiter les malades et les prisonniers, etc. Certains enverront des dons à des organismes de charité, que ce soit pour aider des pauvres d’ici ou du Tiers-Monde. Mais si ces dons peuvent soulager quelques pauvres pendant quelques jours ou quelques semaines, cela ne supprime pas pour autant les causes de la pauvreté.

Ce qui est infiniment mieux, c’est de corriger le problème à sa source, de s’attaquer aux causes mêmes de la pauvreté, et de rétablir chaque être humain dans ses droits et sa dignité de personne créée à l’image de Dieu, ayant droit au moins au nécessaire pour vivre. C’est ce qu’écrivait saint Paul VI, dans son encyclique Populorum Progressio, citée précédemment (paragraphe 75) : « Plus que quiconque, celui qui est animé d’une vraie charité est ingénieux à découvrir les causes de la misère, à trouver les moyens de la combattre, à la vaincre résolument. » Cela décrit très bien l’action de Louis Even, il a vraiment cherché à éduquer les gens sur les causes de la pauvreté – le système d’argent-dette actuel – et les moyens de la combattre — les propositions financières du Crédit Social, ou Démocratie Économique.

Dans les cinq questions envoyées à nos créditistes, la dernière demandait : « Quelles vertus devraient être développées chez les Pèlerins de saint Michel ». D’un point de vue théologique, nous connaissons les trois vertus théologales — la foi, l’espérance et la charité — et les quatre vertus cardinales — la prudence, la tempérance, la force et la justice. Mais il y a une autre vertu qui ressort dans la vie d’un Pèlerin de saint Michel, c’est l’humilité.

Ça prend beaucoup d’humilité pour un adulte, comme quelqu’un qui a appris l’économie à l’université, d’admettre qu’on lui a enseigné l’erreur. Et nous, Pèlerins de saint Michel, quand nous faisons l’apostolat, la visite des familles de porte à porte, on n’a pas le choix de pratiquer l’humilité, parce qu’on n’a pas toujours le dernier mot. On n’est pas là pour contredire les gens ou s’obstiner avec eux, il faut chercher à se mettre amis avec eux, à comprendre leurs problèmes. En sachant que ce sont tous des victimes du système financier actuel. C’est toute une adaptation à faire, et le Saint-Esprit nous éclaire durant notre apostolat.

On a parlé de la justice, qui est une des quatre vertus cardinales. Saint Thomas d’Aquin définit la justice comme étant de « rendre à chacun ce qui lui est dû ». Nous savons que ce qui est dû à chacun, c’est un dividende, et puisque nous sommes tous héritiers des richesses naturelles et du progrès. Mais saint Thomas d’Aquin ajoute : « Et qu’est-ce qui est dû à Dieu ? C’est l’adoration. » Notre premier devoir, en tant qu’êtres humains, c’est d’adorer Dieu.

Donc, l’amour de Dieu (adoration) et l’amour du prochain (dividende). L’un ne va pas sans l’autre. Certains reprochent à Vers Demain (surtout ceux qui ont fait du Crédit Social un parti politique) : « Vous parlez trop de religion, et peu ou pas du tout du Crédit Social. » Mme Mercier disait dans une conférence : « (Réal) Caouette dit que ce ne sont pas avec des marches de chapelets qu’on va obtenir le Crédit Social ». Mais oui, comme le dit Mme Mercier, c’est bien avec des marches de chapelets qu’on va obtenir le Crédit Social et non avec le mensonge de la division par les partis politiques.

Si Caouette (le chef du parti politique du Crédit Social) avait été vraiment sincère dans sa prétention de vouloir appliquer le Crédit Social, il aurait présenté des candidats dans tous les comtés au Canada, et pas seulement au Québec, car même s’il avait fait élire tous les candidats présentés dans la province de Québec (65 comtés à l’époque), ça n’aurait pas été suffisant pour obtenir une majorité de sièges au parlement canadien (265 comtés au total) et prendre le pouvoir. Caouette était donc un menteur dès le début, et il a trompé plusieurs naïfs, malheureusement. Les partis politiques sont un cul de sac, ce n’est pas la méthode à suivre. Pour obtenir le Crédit Social, c’est l’éducation du peuple qui est nécessaire, pour que les gens soient imprégnés du Crédit Social.

Crédit social = confiance

Dans la première leçon sur la démocratie économique lors de nos sessions d’étude, on parle de Geoffrey Dobbs, disciple de Douglas, qui définit le Crédit Social comme étant la confiance mutuelle qui lie ensemble les membres de la société, le fait qu’on puisse se faire confiance les uns envers les autres. Sans cette confiance, toute vie en société est impossible. Dobbs ajoute que ce niveau de confiance atteint son maximum lorsque les gens vivent le christianisme, les Dix Commandements, se respectent les uns les autres (l’amour du prochain), et ce « crédit social » ou confiance mutuelle atteint son niveau le plus bas quand les gens se moquent du christianisme et des Dix Commandements.

Paul VI

« Plus que quiconque, celui qui est animé d’une vraie charité est ingénieux à découvrir les causes de la misère, à trouver les moyens de la combattre, à la vaincre résolument. »

– Paul VI, Populorum progressio

Donc pour avoir un monde meilleur, ce n’est pas seulement une question de réforme monétaire, M. Even disait qu’on n’aura pas un monde meilleur si on ne suit pas les enseignements du Christ et de Son Église. L’Église catholique aujourd’hui est attaquée de toutes parts, mais comme le dit le cardinal Sarah, si l’Église est crucifiée aujourd’hui, ce n’est pas le temps de l’abandonner. L’Église, c’est comme l’arche de Noé : si vous quittez l’arche de Noé, vous tombez à l’eau, et vous vous noyez. Alors, même si tel ou tel membre du clergé a commis une faute, ce n’est pas une raison pour quitter l’Église, la nouvelle arche, car si vous quittez le bateau, l’arche de l’Église, vous allez aussi vous noyer. M. Even et Mme Mercier nous ont enseigné de ne jamais quitter l’Église.

Une autre question qui était posée à nos créditistes : « Qu’est-ce qu’un Pèlerin de saint Michel ? » On pourrait répondre : c’est un deuxième Louis Even, il est un modèle pour nous tous dans sa vie et ses enseignements. Nous devons être des apôtres, des pèlerins comme lui, qui vont porter le message de Vers Demain à leurs frères et sœurs, à leurs concitoyens, Un pèlerin, c’est quelqu’un qui est en route, qui ne reste pas chez lui.

Un appel aux jeunes

Vers Demain a un très beau message à porter, plus actuel que jamais (et pas seulement pour les pays pauvres, mais aussi pour des pays plus riches comme le Canada, où le système économique peut s’écrouler à tout moment). Mais il faut du monde pour le propager. Le défi le plus urgent pour notre Mouvement est bien sûr celui de la relève : qu’on le veuille ou non, nous vieillissons tous d’un an à chaque année, et personne d’entre nous n’est immortel (l’âme si, mais pas le corps). Donc si personne ne vient pour nous remplacer, c’est mathématique, le nombre des membres (plein-temps permanents à Rougemont et apôtres locaux) diminue, et tombera à zéro ou presque si rien n’est fait pour changer la tendance. L’idée de Louis Even et de Gilberte Côté, c’était que les jeunes viennent donner des années de leur vie, deux, trois, cinq ou dix ans, et que ceux qui désirent se marier le fassent par la suite, tout en demeurant amis de Vers Demain. Il devait donc y avoir naturellement un certain roulement dans le personnel des plein-temps, qui seraient remplacés au fur et à mesure des années par des plus jeunes. Mais les jeunes ne viennent plus.

On pourrait chercher bien des raisons pour expliquer le fait que les jeunes ne viennent plus à Rougemont, ou à tout le moins se font très rares. Il est vrai qu’on n’enseigne plus la religion dans les écoles, mais on peut se poser la question à savoir si ça dépend aussi de ce qui s’est fait à Rougemont qui peut avoir éloigné ou non les jeunes. Que faire pour attirer les jeunes ? Un examen de conscience est nécessaire, et même écouter les doléances des jeunes, leur demander pourquoi ils ne viennent plus à Rougemont, que ce soit comme plein-temps ou apôtre local. Si le Crédit Social peut être défini comme la confiance qu’on a envers les autres, alors dans quelle mesure vit-on le Crédit Social (la confiance) entre nous ?

On pourrait répliquer que c’est la même situation partout, dans les églises, dans les mouvements, que les jeunes y sont absents, mais sans relève, le Mouvement de Vers Demain est appelé à disparaître. On pourrait continuer de dire : « On a toujours agi comme ça, on va continuer comme ça, et on va obtenir de meilleurs résultats. » Attention, cela fait penser à cette phrase d’Albert Einstein : « La définition de la folie, c’est de penser qu’en répétant toujours les mêmes gestes, on va obtenir un résultat différent. » Donc, soyons audacieux et demandons à l’Esprit-Saint de savoir ce qui doit être changé ou adapté, sans changer la base du message, le charisme de Louis Even.

On peut se questionner aussi sur la façon la plus efficace de faire connaître notre message le plus largement possible. Dans un article pour marquer les 19 ans de Vers Demain, M. Even explique l’avantage du format écrit : « Le journal Vers Demain n'est pas seulement une "chaire" d'enseignement ; c'est un professeur qui va dans les maisons. Là, il s'ajuste à l'horaire de chacun. Chacun apporte à la leçon le temps qu'il veut, au moment et à la vitesse qui lui convient. Chacun peut revenir à un article une deuxième, une troisième fois, s'il le désire. Rien de tel dans l'enseignement verbal donné dans une assemblée publique, par exemple, ou sur les ondes, où le débit de l'orateur est le même pour tous les auditeurs, et où la phrase une fois dite ne revient plus. » Mais en 2019, on dit que les jeunes ne lisent plus, que c’est le format vidéo, surtout sur internet, qui les rejoint. Alors, sans abandonner l’écrit, on peut se questionner sur ce qui peut être fait pour rejoindre les plus jeunes par d’autres medias.

Mais n’oublions pas que ce qui convainc le plus les gens, plus que les écrits ou les paroles, c’est notre dévouement à l’apostolat. Comme le disait saint Jean-Paul II, l’égoïsme des financiers ne peut être vaincu que par une attitude diamétralement opposée, le don de soi. Dans un article paru dans Vers Demain d’octobre-novembre-décembre 2018, nous avions écrit que le charisme de Louis Even peut se résumer dans l’éducation et le don de soi. Semons le message de Vers Demain, et c’est Dieu Lui-même qui changera les cœurs et les esprits.

Alain Pilote

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