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Grand départ. Grande disparue Madame Rosario Côté, mère de Gilberte Côté-Mercier

le vendredi, 01 mars 2002. Dans Hommage aux Apôtres décédés

Décédée le 15 janvier 1977, à Rougemont. 25e anniversaire

Il y a 25 ans, cette année, le 15 janvier 1977, samedi, jour de Notre-Dame, madame Rosario Côté, mère de notre directrice-générale, madame Gilberte Côté-Mercier, quittait enfin son lit de souffrances pour s'envoler vers le beau Ciel qu'elle désirait ardemment. Elle espérait mourir le jour d'une fête de la sainte Vierge. Le 15 janvier, c'est l'anniversaire de la première apparition de la « Vierge des Pauvres », de Banneux, Belgique. Notre-Dame a bien choisi, c'était bien la fête qui lui convenait le mieux, sous le vocable de « Vierge des Pauvres », madame Côté qui a tant fait pour les pauvres.

À 10.20 heures de l'avant-midi, pendant que sa fille récitait la prière pour les agonisants, juste avant "Après que le malade a expiré," elle exhala le dernier soupir.

Madame Côté avait 94 ans et 9 mois. Elle était dans les grandes souffrances depuis 20 mois, malgré les bons soins jour et nuit de sa fille et de son gendre. Depuis le mois d'août dernier, la bonne Garde Léola Albert et la dévouée madame Aurore Ménard se remplaçaient à son chevet.

Madame Côté était tertiaire de saint François d'Assise, et disciple de l'Abbé Henri Saey. Par eux, elle connut la valeur de la pauvreté. Elle ne se paya jamais une servante, elle ne s'acheta jamais d'automobile pour elle-même, elle ne fit jamais de voyages de plaisir. Son plaisir était de donner, donner. Donner toujours, sans jamais rien garder pour elle-même. Elle fut une grande bienfaitrice des missions. Les pères Franciscains, feu le père Paul-Édouard Dulude Père Oblat en Afrique, l'Oratoire St-Joseph de Montréal, et tant d'autres ont connu ses générosités. Elle a fait instruire des prêtres. Et il y a ceux qui étaient mal pris et qui passaient sur son chemin... Elle avait toujours de bons billets qu'elle leur passait en cachette à la condition qu'ils ne le disent à personne.

Bienfaitrice-fondatrice

Mais elle exerça sa charité surtout quand sa fille madame Gilberte Côté-Mercier connut l'Œuvre de Louis Even.

Vers Demain connut le jour grâce au génie et au don total de Louis Even et de sa collaboratrice Gilberte Côté, mais aussi grâce à la générosité de madame Rosario Côté, qui fournit les deniers et le logement des bureaux, dans sa propre maison, d'abord sur le boulevard St-Joseph, ensuite sur la rue Chabot, à Montréal. Elle logea les bureaux de Vers Demain pendant 25 ans, et en paya les dépenses.

Elle aurait pu se reposer en regardant croître l'œuvre, mais elle a voulu y mettre la main en accomplissant les tâches les plus humbles : cuisine pour sa fille, son gendre et les Plein-Temps ; raccommodage des habits des Plein-Temps, lavage des planchers en cachette le samedi quand tout le monde était parti de la maison, lavage du linge, repassage, balayage, etc...

Son plus grand sacrifice fut de donner sa fille, qui devait se déplacer fréquemment pour servir la cause. Chaque départ était une douleur pour la maman. Et puis, les nombreux combats menés par l'Œuvre de Vers Demain ont valu de nombreuses persécutions contre la brillante directrice, calomnies de toutes sortes, attaques à sa réputation, articles haineux dans les journaux, dénonciations même en chaire d'église. Tout cela fut pour l'héroïque maman un véritable martyre du cœur. Mais, comme toute grande œuvre, Vers Demain devait naître dans la souffrance. Madame Rosario Côté en a accepté sa part.

Tertiaire dans sa tombe

Madame Côté voulait être ensevelie habillée en tertiaire de saint François. Elle avait elle-même préparé dans une boîte la robe de bure, le voile noir, la ceinture de corde, la croix à mettre au cou avec cordon noir, et le grand rosaire de 7 dizaines pour la taille. Le tout, sauf le rosaire, attendait dans la boîte depuis 30 ans, le jour du grand départ. Elle y avait ajouté sa médaille d'or du Crédit Social et son béret blanc. Elle fut ensevelie selon ses désirs, et sans maquillage bien entendu. Elle avait l'air d'une sainte religieuse dans sa tombe.

La dépouille mortelle a été exposée à la salle de la Maison Saint-Michel, dans la piété, la simplicité et la beauté. Un seul bouquet de roses ornait sa tombe. La belle statue de son cher Saint François, qui était dans sa chambre, fut installée près du corps. Il semblait accueillir une fille bien-aimée. La crèche de Noël, invention de Saint-François lui-même, servait de décor. Et les lampions ajoutaient une note de piété.

Les parents, les amis, les Pèlerins de Saint Michel ont défilé nombreux devant la tombe de la grand-maman bien-aimée, pendant les 4 jours où elle fut exposée. Chacun lui demandait une faveur qui semblait être accordée, nous le sentions.

Le chapelet fut récité à toutes les heures, agrémenté de beaux cantiques : "Au ciel, au ciel", "Beau ciel", "Ah laisse-moi monter au Ciel", "Plus près de Toi mon Dieu", etc...

La Maison de l'Immaculée fut construite en 1975. Mais, madame Côté n'avait jamais pu aller la voir. Elle y est entrée à sa mort. Elle aimait cette maison. Elle disait que les parents du monde entier y enverraient leurs enfants. Elle dit un jour à sa fille : "C'est l'argent de ton père qui a planté le premier clou à la Maison de l'Immaculée."

Comme elle l'avait demandé, son service funèbre a été chanté dans la chapelle de la Maison de l'Immaculée, privilège qui a été accordé par notre évêque. Ce service a eu lieu, mercredi, le 19 janvier en la fête de la bienheureuse Marguerite Bourgeois.

Le cortège funèbre défila à pied de la Maison Saint-Michel à la Maison de l'Immaculée. Le beau drapeau blanc, qu'elle aimait tant voir flotter, ouvrait la marche, suivait le crucifix, les étendards de saint Michel, le corbillard, les membres de la famille : madame Gilberte Côté-Mercier, Gérard Mercier, son petit fils Michel Côté, madame Michel Côté, ses arrières petits-enfants, Chantal, Luc, Louis, Michel, Jules Côté ; les Pèlerins à Plein-temps. Et enfin la multitude des Pèlerins de saint Michel venus de partout, même des États-Unis, de l'Ontario, de l'Abitibi, du Lac St-Jean, de Québec, de la Beauce, de Sherbrooke, etc...

Le service a été chanté en latin par le curé de la paroisse, avec diacre et sous-diacre, dos au peuple, avec chant grégorien et toutes les cérémonies de l'Absoute. La chorale était dirigée par Camille Fecteau de Saint-Odilon.

Pendant la sainte Communion, de sa voix d'ange, madame René Raymond, accompagnée à l'orgue de Lise Rodrigue, a entonné le chant sublime : "Beau Ciel, Ô Céleste Patrie, vous comblerez tous mes désirs". Ô certes, qu'il doit être beau ce Ciel, après une attente de 94 ans, dans la foi vive, dans la ferme espérance et dans la charité ardente !

Elle sera désormais aux côtés de son mari Rosario, qui fut un chrétien de principes et de devoir, de son fils Rosaire, grand créditiste et apôtre du Crédit Social, et aux côtés de notre grand fondateur Louis Even dont elle fut la collaboratrice très humble et très généreuse, elle sera avec la multitude de ses parents et des Pèlerins de saint Michel qui l'avaient devancée au Ciel, et qui sont certainement tous engagés dans l'ultime combat contre les forces du mal. Sans doute qu'elle s'appliquera à combattre l'immodestie honteuse qui marque notre siècle et qui la faisait tant souffrir.

La vie et la mort de madame Rosario Côté furent un exemple d'humilité, de pauvreté, de simplicité, jointes à la noblesse.

Que la Reine du Rosaire la reçoive dans sa cour, et lui tresse une couronne de tous les Avés que sa pieuse servante a récités sur la terre avec tant d'amour.

Nous demandons à madame Rosario Côté d'être la grande animatrice du "Rosaire perpétuel dans les maisons" que nous lançons présentement dans le monde entier. Au Ciel, nous la rejoindrons un jour !

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