Le Canada du 18 mars monte en épingle les paroles du proposeur libéral de l'adoption de l'adresse en réponse au discours du Trône.
Le capitaine Fernand Viau, député de St-Boniface, que le Canada déclare patriote éclairé, voudrait que le prêt à l'Angleterre soit voté à l'unanimité par la Chambre des Communes, parce que :
"Nous-mêmes et le monde entier avons envers le peuple britannique une dette qui ne pourra peut-être jamais s'effacer."
Après que le Canada, non attaqué, est entré en guerre et a prodigué hommes et argent pour aider l'Angleterre qui, elle, avait déclaré la guerre, on pouvait croire que l'Angleterre avait contracté une dette de reconnaissance envers le Canada. Mais non. C'est le Canada qui a contracté une dette de gratitude envers l'Angleterre, et une dette que tous ses cadeaux répétés ne pourront peut-être jamais effacer !... Impérialisme ou rougeole politique ?