Dans un récent article de l'Action Catholique, Louis-Philippe Roy appelle de ses vœux l'établissement d'un État supra-national, pour maintenir la paix dans le monde.
Quel sera ce super-État ? Qui nommera cette autorité suprême devant laquelle les nations devront "abdiquer une partie de leur souveraineté" ?
On n'a pas encore de gouvernement assez loin du peuple ! Québec n'est pas assez loin du citoyen qui peine sur sa terre ou dans un trou de mine. Ottawa n'est pas assez loin du contribuable qui ploie sous le fardeau des taxes. On n'a pas encore assez abdiqué en plaçant l'économie de la nation sous la tutelle d'un Fonds Monétaire International et d'une Banque Internationale.
Il faut plus que cela : un État supra-national, avec une force militaire supra-nationale à son service !
C'est le rêve des "Sages de Sion". Quand tout le monde sera sous la même houlette — et pas la houlette du Christ — il sera plus facile de le contrôler en contrôlant sa tête. Et cette tête, ce ne sont pas les citoyens de Québec ou du Canada qui en feront mouvoir un cheveu.
À quelle école, dans quel entourage, se forment ceux qui ont quelque chance de dire un mot dans l'administration de cet État supra-national ? Regardez qui évolue devant le monde aujourd'hui. Et qui sont les inspirateurs ? C'est entre ces mains-là qu'il faudrait remettre le soin de nos destinées ! Abdiquer le peu qui nous reste de souveraineté locale !
On trouve de ces journalistes qui écrivent un jour contre la centralisation et qui, le lendemain, préconisent les plus gigantesques projets de centralisation.