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Les fusions des municipalités décidées par les financiers

Thérèse Tardif le mardi, 01 juin 1999. Dans Gouvernement mondial

En vue de contrôler et taxer davantage les citoyens

Au lieu de s'attaquer au véritable problème, au système financier malhonnête qui ruine nos familles, nos entreprises, notre système scolaire, nos municipalités, etc., nos gouvernements font des plans et des rataplans, qui ne règlent aucunement le problème du manque d'argent des citoyens et de nos entreprises. Exemple de rataplan : la fusion des municipalités proposée par le "Pacte 2000" de la Commission Bédard ! Que le gouvernement accomplisse plutôt son devoir en créant l'argent selon la production faite par les citoyens du pays.

par Thérèse Tardif

La Commission Bédard propose un chambardement complet dans les municipalités. Selon ce plan un grand nombre de villages et de campagnes devront s'annexer aux villes, pour avoir de plus en plus de grosses villes et de mégapoles. Et le gouvernement appelle cela un plan de décentralisation. Méthode marxiste qui consiste à faire exactement le contraire de ce qui est dit.

Les fusions décidées à Davos

Le plan des fusions n'a pas été inventé par Bédard. Ce plan a été décidé à Davos, en Suisse, en 1997, alors que mille directeurs des plus grosses compagnies du monde avec les chefs d'État du monde se sont réunis dans la première semaine de février pour parler de la mondialisation. Le thème de la réunion était "bâtir le réseau de la société mondiale" et il a été grandement question des fusions des municipalités et villes ainsi que des mégapoles.

Des augmentations de taxes

Quel est le but de ces fusions ? Est- ce pour avantager les citoyens, les propriétaires, les petits commerçants, etc. ?

Non, bien au contraire, le but est de plumer davantage les citoyens par de nouvelles manières de les taxer, et pour mieux les contrôler.

Ici, à Saint-Michel de Rougemont, par exemple, à cause de la fusion de la campagne au village, pour les 80 commerçants de la campagne, le taux de la surtaxe sur les immeubles non résidentiels montera à 0,08 $ du 100 $ d'évaluation la première année ; à 0,17 $ du 100 $ d'évaluation la deuxième année ; à 0,26 $, la troisième année ; à 0,35 $ du 100 $ d'évaluation la quatrième année. Tout cela parce que le taux de la surtaxe à Rougemont village est de 0,35 $ du 100 $ d'évaluation.

Avec raison, Francis Lavoie, ex-président de la Chambre de Commerce de Rougemont, a demandé de réduire les taxes des commerçants du village, plutôt que d'augmenter les taxes des commerçants de la campagne, vu que les deux municipalités avaient des surplus. Mais le maire de la campagne s'y oppose carrément, ces montants soutirés des contribuables serviront à des projets futurs, dit-il. Peu lui importe s'il étouffe par ces nouvelles taxes, ses concitoyens qui l'ont élu pour prendre soin de leurs intérêts.

Dans le plan de Davos

Les petits commerçants ont déjà de la difficulté à arriver, et on décide quand même de les ruiner par les taxes. C'est dans le plan de Davos. Tous les petits commerçants devront disparaître et céder la place aux grandes entreprises internationales.

Des subventions payées d'avance par les municipalités

Et pour gagner les municipalités à endosser ce plan, le gouvernement du Québec offre de généreuses subventions. Ici, à Rougemont, le montant offert est de 360 000 $. Somme alléchante pour notre petite municipalité, il ne faut pas perdre une telle occasion, dit-on.

Mais où le gouvernement du Québec prendra-t-il ces montants pour gagner avec ses subventions tous les maires et tous les conseillers de toutes les municipalités du Québec, même si cela ne plaît pas aux citoyens ? Dans les porte-monnaie des contribuables sûrement !

Mais aussi le gouvernement a déjà fait payer ces subventions par les municipalités elles-mêmes. En octobre 1997, il y a à peine un an et demi, le gouvernement du Québec réclamait des municipalités une somme de 500 millions $. Il y a eu bien des protestations des municipalités, mais le gouvernement a réussi à soutirer quand même un bon montant. Nous avons les chiffres pour Magog, la somme que cette ville devait céder au gouvernement était de 1,9 million $. Pour Rougemont village, la somme était de 126 558 $. Et la campagne a dû en payer autant. Puis le maire de Magog affirmait que le gouvernement, avant cette rafle de 1997, avait déjà soutiré 700 autres millions $ des municipalités au cours des 5 années précédentes.

Et maintenant, le gouvernement prend cet argent soutiré des municipalités pour leur offrir sur un plateau d'argent en subvention, afin de les gagner à se fusionner. L'astuce est plus que parfaite.

Sur le dos des municipalités

Ce qui intéresse surtout le gouvernement du Québec, c'est de refiler ses grosses dépenses sur le dos des municipalités. Après les fusions, le rapport Bédard dit que : "Les municipalités pourraient absorber la gestion des Commissions Scolaires et des services de santé offerts par les CLSC (Centre Local de Santé Communautaire) et par les centres hospitaliers de soins de longue durée".

Et le rapport Bédard ose affirmer que les municipalités disposent encore d'un potentiel de taxation foncière encore inexploité...

Puis le rapport Bédard a même le culot de suggérer de taxer les communautés religieuses. Cela veut dire que le gouvernement s'emparera des biens des communautés, car il sera impossible à ces dernières de payer des taxes sur leurs grands édifices.

Est-ce que les subventions accordées aux municipalités seront distribuées aux citoyens ? Non, Non. Les citoyens ne recevront rien des subventions, mais ils paieront plus cher de taxes.

La liberté de se fusionner

Il nous semble que lorsque les gens de deux municipalités veulent ou ne veulent pas se fusionner, c'est leur affaire, ce sont eux qui ont construit ces municipalités et non le gouvernement. La liberté est un don de Dieu et il faut préserver ce don précieux.

Des mégapoles à la Davos

Dans la région de Montréal, les gens se sont construit des villes à part pour ne pas avoir à payer les grosses taxes de la métropole. Et maintenant le gouvernement veut les obliger à se fusionner à la grosse ville de Montréal pour faire de celle-ci une mégapole. Le nombre de 111 municipalités serait réduit à une vingtaine ; et dans l'Île de Montréal au nombre de 3 seulement. Même chose dans la grande région de Québec, le nombre de municipalités passerait de 43 à 5. Il en est de même à Sherbrooke et dans toutes les régions. Par exemple, le rapport Bédard veut faire de Chambly une ville de 90,000 habitants. Fusion donc de 11 municipalités : Chambly, Belœil, St-Mathieu de Belœil, St-Basile, Mont St-Hilaire, Otterburn Park, McMasterville, St-Mathias, Carignan, Notre-Dame-de-Bon-Secours, St-Jean-Baptiste.

Les gens se retirent en campagne ou dans de petites villes pour se préserver de la pollution des grosses villes, pour respirer l'air frais des campagnes et surtout pour payer moins de taxes.

Non aux grosses villes, où les citoyens ne sont plus que des numéros, et ne peuvent plus rien revendiquer auprès de leur gros Conseil de Ville, et où les petites entreprises devront complètement disparaître au profit des multinationales. Non aux mégapoles soudées au gouvernement mondial, qui contrôlera chaque individu sur terre, où ce sera la loi du "crois ou meurs." Si tu veux manger, tu devras te plier aux exigences du maître suprême, le gouvernement mondial.

Que saint Michel, notre glorieux Patron, ouvre les yeux de nos concitoyens et nous protège contre tous ces plans infernaux qui nous feront perdre nos droits et nos libertés.

Thérèse Tardif

Les Pèlerins de saint Michel ont demandé qu'advenant la fusion, notre nouvelle municipalité garde le nom de Saint-Michel-de-Rougemont. Le maire de la campagne, pourtant issu de l'une des plus nobles familles catholiques fondatrices de Saint-Michel-de-Rougemont, a répondu « qu'il ne faut pas mêler la religion à la politique. » Ses propos ont paru dans le « Journal de Chambly » Et, c'était frappant, en première page de ce même numéro, paraissait en gros plan un policier, pistolets à la ceinture, surveillant l'école de Chambly où il y avait eu 4 appels à la bombe. Voilà ce qui se passe quand on ne mêle pas la religion à l'enseignement dans les écoles. Et la politique ne fait pas exception, sans les principes du christianisme dans la politique, l'injustice y règne.

Thérèse Tardif

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