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Une campagne de diffamation contre l'Église dans le monde entier

le mardi, 01 janvier 2002. Dans Église catholique romaine

Un prêtre d'Italie meurt après avoir été condamné injustement

À l'échelle mondiale, l'Église catholique romaine est crucifiée sur la place publique par les diffamateurs. Pendant ces dernières années, quelle publicité mensongère s'est élevée contre Sa Sainteté le Pape Pie XII, un saint Pape comme l'attestent ses nombreux documents pontificaux ! Cette campagne anticléricale de diffamation a été lancée par la Franc-maçonnerie, l'Église de Satan sur terre, qui a juré la mort du catholicisme...

N'importe quel individu peut traîner en Cour un prêtre ou tout autre religieux avec des accusations sans fondement. Et aussitôt « La Presse » et tous les media d'information y font échos avant le procès. Cette propagande haineuse détruit la foi catholique dans le cœur de bien des citoyens et contribue à vider encore plus les églises. Il arrive assez souvent que les accusations viennent des enfants ou adolescents qui ont eu la tête montée par des travailleuses sociales. Vous lirez dans l'article suivant l'exemple d'un prêtre d'Italie qui a été victime de diffamation et qui en est mort.

par Frère Paul Çocard

En Italie, le 19 mai à Modène, chez son avocat, alors qu'il venait d'apprendre sa condamnation à 14 ans de prison ferme pour pédophilie, rites sataniques et sorcellerie, Don Giorgio Govoni, 59 ans, s'est écroulé et est mort peu de temps après, victime d'un infarctus. Trois jours plus tard, le 22 mai, quatre messes de funérailles étaient célébrées à son intention ; la première à la cathédrale de Modène. En présence de trois évêques, d'une centaine de prêtres et de nombreux fidèles, la deuxième et la troisième dans les paroisses de San Biaggio et de Staggia dont il était curé, la quatrième à Dodici Morelli, sa paroisse de naissance où il est inhumé.

Tout avait commencé trois ans plus tôt, au printemps de 1997, avec les déclarations d'un enfant de 7 ans, troisième et dernier enfant d'une famille secourue par les services paroissiaux et les services sociaux de la Bassa Moderne, le père étant sans travail.

Enfant manipulé par les services sociaux

Le petit D. entreprit en effet des soi-disant révélations sur des actes de pédophilie, mettant en cause tout d'abord sa famille proche, puis sa famille éloignée, puis des voisins, et des parents de ses camarades de classe. Retiré de sa famille naturelle à l'âge de 3 ans, mais lui rendant visite deux jours par mois, il trouva des oreilles complaisantes à la fois dans les familles d'accueil et chez les assistantes sociales de l'USL (unité sanitaire locale) de Mirandola. Celles-ci surtout, relayées par des médecins, des experts et des juges du tribunal des mineurs de Modène furent, dès le début, convaincues qu'il y avait là tout un réseau pédophile qu'elles devaient identifier. Pour cela, elles font non seulement crédit à tout ce que l'enfant raconte mais, par leurs questions et leurs suggestions, elles conduisent l'enfant à étayer leurs rapides conclusions. Ainsi, l'enfant ayant évoqué deux Giorgio, l'un « médecin », l'autre « maire » ( !) qui participaient à des actes de pédophilie et de satanisme, les services sociaux ne tardent pas à y voir la présence, en l'un d'eux, de Don Giorgio Govani, curé de San Baiggio et de Staggia, mais aussi fondateur et animateur d'une association paroissiale « ll Porto » qui vient en aide aux familles déshéritées en général et aux familles immigrées entre autres !

Don Giorgio Govani est né le 24 avril 1941. Fernando Govani, son père, est transporteur routier. En 1951, Giorgio entre au petit séminaire de Nonentala, ainsi qu'il l'avait demandé. En 1958, il commence, à l'âge de 17 ans, des études de philosophie au grand séminaire de Modène, il y fait aussi ses études de théologie. Il est ordonné prêtre à Finale-Emilia, le 3 septembre 1966, à l'âge de 25 ans. Après avoir été vicaire durant dix ans, il est nommé curé de Staggia en 1976. En 1984, il devient aussi curé de San Baggio. Don Ellore Rovatti, actuel curé de Finale-Emilia, le décrit comme « un prêtre simple, généreux... vicaire puis curé, pleinement engagé dans son ministère, absolument orthodoxe tant au niveau de la foi que de la morale ».

Accusations contradictoires

Lorsque la presse locale reprend les accusations contradictoires et les plus invraisemblables de l'enfant à son égard (égorgements rituels de bébés dans un cimetière au cours de messes noires un samedi après-midi, accompagnés d'autres rites sataniques), Don Giorgio fait lire, le dimanche 15 septembre 1994, par un laïc, à cause de l'émotion qui l'étreint, un message où il déclare :

« Pendant que je me prépare avec foi à recevoir les pierres et les crachats de nombreuses personnes, je suis préoccupé de vous, pour que vous ne vous sentiez pas trahis et désorientés. C'est pour ce motif que j'affirme de toutes mes forces être totalement étranger aux faits, aux personnes et aux situations de cette terrible histoire. Dans l'exercice de la charité, au nom de la paroisse et du doyenneté, je crois avoir employé la prudence et en pleine conscience je crois avoir suivi la volonté de Dieu. Je continuerai à faire ce que j'ai toujours fait, conscient qu'en faisant un peu de bien pour le Christ, on court des risques réels. Je vous demande de rester unis et attentifs à la manière dont Dieu opère à travers les événements : tout d'abord les ténèbres et ensuite la lumière, premièrement la croix et ensuite la résurrection. Priez pour moi afin que je ne vacille pas dans ma foi. Demeurons unis dans le Christ ! »

Accusé par un tribunal laïc d'être « un pédophile astucieux et un prêtre secrètement hérétique », il continua jusqu'à sa mort d'espérer dans la justice des hommes et demeura, au-delà de l'épreuve, un prêtre profondément joyeux et silencieux. Depuis sa mort, des pétitions ont circulé, une pièce de théâtre a été créée et jouée en son honneur, des personnalités au niveau local et au niveau national (député, sénateur et ministre) sont intervenues pour demander sa réhabilitation. Lors d'une soirée, au printemps dernier, plusieurs centaines de chrétiens ont réclamé sa béatification. L'évêché de Modène a été sollicité, par ailleurs, pour juger du caractère miraculeux d'une guérison pour laquelle il avait été invoqué.

Récemment, le 11 juillet dernier, le tribunal (cour d'appel) de Bologne l'a déclaré innocent (ainsi que d'autres personnes) de toutes les accusations qui l'ont tant fait souffrir. « Premièrement la croix et deuxièmement la résurrection » ; Don Giorgio a vécu cette croix jusqu'à la mort... Il ressuscite dans le cour des chrétiens italiens en attendant de connaître l'ultime et grande résurrection des morts !

Frère Paul Cocard

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