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Le Vatican condamne les unions homosexuelles

Alain Pilote le mercredi, 01 octobre 2003. Dans Catéchèses et enseignements, Église catholique romaine

Les actes homosexuels sont des dépravations graves, ils ne sauraient recevoir d'approbation en aucun cas.

Le 31 juillet 2003, le Vatican publiait un document condamnant la légalisation des unions homosexuelles, et demandait à tous les politiciens catholiques de s'opposer à une telle mesure. Ce document de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, signé par le Cardinal Joseph Ratzinger, et approuvé par le Pape Jean-Paul II, est daté du 3 juin 2003, fête de saint Charles Lwanga et ses compagnons, martyrs de l'Ouganda (martyrisés parce qu'ils avaient refusé les avances homosexuelles du roi). Voici des extraits de ce document très important, intitulé « Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles », à l'heure où le gouvernement canadien du premier ministre Jean Chrétien veut légaliser ce que le Vatican condamne :

« L'homosexualité est un phénomène moral et social inquiétant. Il l'est encore plus dans les pays qui ont déjà accordé une reconnaissance légale aux unions homosexuelles ou qui entendent le faire, en y incluant même dans certains cas, la capacité d'adopter des enfants. »

Nature du mariage

« L'enseignement de l'Église sur le mariage et sur la complémentarité des sexes propose à nouveau une vérité évidente pour la droite raison et reconnue comme telle par toutes les grandes cultures du monde. Le mariage n'est pas une union quelconque entre personnes humaines. Il a été institué par le Créateur avec sa propre nature, doté de finalités et de propriétés essentielles. Aucune idéologie ne peut effacer de l'esprit humain cette certitude : le mariage n'existe qu'entre deux personnes de sexe différent qui, par le moyen de la donation personnelle réciproque, propre et exclusive, tendent à la communion de leurs personnes. Ainsi, elles se perfectionnent mutuellement pour collaborer avec Dieu à la génération et à l'éducation de nouvelles vies.

« Dieu a voulu conférer à l'union de l'homme et de la femme une participation spéciale à son oeuvre créatrice. C'est pourquoi, il les a bénis en ces termes : "Soyez féconds et multipliez vous" (Gn 1, 28). Dans le dessein du Créateur, la complémentarité des sexes et la fécondité appartiennent donc à la nature même de l'institution du mariage.

Actes intrinsèquement désordonnés

« Il n'y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille. Le mariage est saint, alors que les relations homosexuelles contrastent avec la loi morale naturelle.

« Dans l'Écriture Sainte, les relations homosexuelles "sont condamnées comme des dépravations graves... (cf. Rm 1, 24-27 ; 1 Cor 6, 10 ; 1 Tm 1, 10). Ce jugement de l'Écriture ne permet pas de conclure que tous ceux qui souffrent de cette anomalie en sont personnellement responsables, mais il confirme que les actes d'homosexualité sont intrinsèquement désordonnés".

À leur égard, on évitera toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont en outre appelées comme les autres chrétiens à vivre la chasteté. Mais l'inclination homosexuelle est "objectivement désordonnée" et les pratiques homosexuelles sont des "péchés gravement contraires à la chasteté".

« Lorsqu'on est confronté à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, ou au fait d'assimiler juridiquement les unions homosexuelles au mariage, leur donnant accès aux droits qui sont propres à ce dernier, on doit s'y opposer de manière claire et incisive. Il faut s'abstenir de toute forme de coopération formelle à la promulgation ou à l'application de lois si gravement injustes, et autant que possible ne pas coopérer matériellement à leur application. En la matière, chacun peut revendiquer le droit à l'objection de conscience.

Argumentations rationnelles

« La compréhension des motifs qui fondent la nécessité de s'opposer ainsi aux instances visant la légalisation des unions homosexuelles requiert des considérations éthiques spécifiques de divers ordres.

« Selon l'ordre relatif à la droite raison : La finalité de la loi civile est certainement limitée par rapport à celle de la loi morale ; toutefois, la loi civile ne peut entrer en contradiction avec la droite raison sans perdre la force d'obliger la conscience. Toute loi humaine a donc force de loi en tant que conforme à la loi morale naturelle, reconnue par la droite raison, et en tant qu'elle respecte, en particulier, les droits inaliénables de chaque personne. Les législations favorables aux unions homosexuelles sont contraires à la droite raison car elles confèrent des garanties juridiques, analogues à celles de l'institution matrimoniale, à l'union entre deux personnes du même sexe. Étant donné les valeurs en jeu, l'État ne peut légaliser ces unions sans manquer au devoir de promouvoir et de protéger le mariage, institution essentielle au bien commun.

Les unions homosexuelles, ne sont pas en mesure d'assurer, de manière adéquate, la procréation et la survivance de l'espèce humaine. L'éventuel recours aux moyens mis à leur disposition par les découvertes récentes dans le champ de la fécondation artificielle impliquerait de graves manquements au respect de la dignité humaine et ne changerait rien à cette inadéquation.

« Comme le montre l'expérience, l'absence de la bipolarité sexuelle crée des obstacles à la croissance normale des enfants, éventuellement insérés au sein de ces unions, auxquels manque l'expérience de la maternité ou de la paternité. Insérer des enfants dans les unions homosexuelles au moyen de l'adoption signifie en fait leur faire violence, en ce sens qu'on profite de leur état de faiblesse pour les placer dans des milieux qui ne favorisent pas leur plein développement humain.

« Selon l'ordre social : On ne peut invoquer en faveur de la légalisation des unions homosexuelles le principe du respect de la non-discrimination de toute personne. En effet, la distinction entre personnes, la négation d'une reconnaissance ou d'une prestation sociale sont inacceptables seulement si elles sont contraires à la justice. Ne pas attribuer le statut social et juridique de mariage aux formes de vie qui ne sont pas et ne peuvent être matrimoniales ne s'oppose pas à la justice. C'est elle - la justice - au contraire, qui l'exige.

Comportements des hommes politiques catholiques

« Si tous les fidèles sont tenus à s'opposer à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, cette responsabilité incombe en particulier aux hommes politiques catholiques en raison de leur charge propre. Face à des projets de loi favorables aux unions homosexuelles, les indications éthiques suivantes sont à prendre en considération :

« Dans le cas où serait proposé, pour la première fois à l'Assemblée législative, un projet de loi favorable à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, le parlementaire catholique a le devoir moral d'exprimer clairement et publiquement son désaccord et de voter contre ce projet de loi. Accorder le suffrage de son vote à un texte législatif aussi nuisible pour le bien commun de la société serait un acte gravement immoral.

« L'Église enseigne que le respect envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune façon conduire à l'approbation du comportement homosexuel ou à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles. Le bien commun exige que les lois reconnaissent, favorisent et protègent l'union matrimoniale comme base de la famille, cellule primordiale de la société. Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l'humanité. L'Église ne peut pas ne pas défendre de telles valeurs pour le bien des hommes et de toute la société. » (Fin du document du Vatican.)

Le 1er août, le Cardinal Aloysius Ambrozic de Toronto, envoyait une lettre à tous les curés des 233 paroisses de son diocèse, leur disant qu'il fallait absolument que les prêtres parlent en chair contre la légalisation des mariages homosexuels. L'évêque de Calgary, Mgr Fred Henry, a même dit que le salut éternel de Jean Chrétien était en péril s'il légalisait de telles unions. À cela, M. Chrétien a répondu : « Je suis catholique et je prie, mais je suis le premier ministre du Canada et à ce titre, je me comporte comme une personne responsable du pays. Le problème de ma religion, je m'en occupe dans d'autres circonstances », ajoutant qu'il se sentait beaucoup plus redevable devant le peuple canadien que devant l'Église catholique.

Comme plusieurs politiciens, Jean Chrétien prétend être catholique en privé, alors que dans ses déclarations publiques, il prend des positions tout à fait anti-chrétiennes, comme la légalisation de l'avortement, et des mariages homosexuels. L'archevêque d'Ottawa, Mgr Gervais, a condamné de tels propos, en disant de Jean Chrétien et autres politiciens du même acabit : « Il faut choisir. Ou bien on est catholique, et on appuie l'enseignement de l'Église, ou bien on ne l'est pas. » Par ses propos, Jean Chrétien montre clairement qu'il n'est pas catholique. Et même s'il prétend ne pas avoir de compte à rendre au Pape et à l'Église catholique, il aura des comptes à rendre à Dieu au jugement dernier pour toutes ses actions.

Comme un vieux politicien, Jean Chrétien change de discours selon les circonstances : aux évêques, il répond qu'il a des comptes à rendre au peuple, et non au Pape. Au peuple, il dit qu'il n'est pas question de tenir un référendum sur le sujet pour avoir son opinion, car c'est la responsabilité des députés de voter sur cette question. Aux députés, il dit que les juges ont décidé que de ne pas légaliser les mariages homosexuels allait contre la Charte des Droits et Libertés, et que le gouvernement n'a pas d'autre choix que de respecter cette Charte.

En réalité, même si les cours de justice disent que les unions homosexuelles doivent s'appeler « mariages », le gouvernement canadien n'est aucunement obligé d'accepter une telle décision, et il peut utiliser la « clause nonobstant » de la Charte (pour que cette décision des juges ne s'applique pas), car en définitive, c'est le Parlement et les députés qui doivent décider des lois de la nation, et non les juges.

Il y a certaines personnes qui disent que les actes homosexuels ne sont condamnés que dans l'Ancien Testament, et que ces condamnations ne s'appliquent plus aujourd'hui, allant même jusqu'à dire que Jésus, s'il revenait sur terre aujourd'hui, ne condamnerait pas les homosexuels, mais les « accepterait tels qu'ils sont ». Eh bien, s'il est vrai que Dieu aime les pécheurs, il est vrai aussi qu'il hait le péché, et qu'il désire que les pécheurs se convertissent et abandonnent leurs péchés. D'ailleurs, l'Apôtre saint Paul le dit très clairement dans sa première épître aux Corinthiens (6, 9-10) : « Ne vous y trompez pas ! Ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les homosexuels, ni les sodomites, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les rapaces n'hériteront du royaume de Dieu. » (L'homosexualité était très répandue en Grèce au temps de saint Paul, et spécialement à Corinthe.) Les lois de Dieu ne changent jamais, et les actes homosexuels sont encore tout aussi condamnés aujourd'hui qu'ils l'étaient au temps de Moïse. Un catholique n'a pas le droit de voter pour les députés en faveur de l'homosexualité.

Alain Pilote

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