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Le Pape propose l'abolition de la dette extérieure

le mardi, 01 août 1995. Dans Jean-Paul II

La structure des dettes actuelles est une forme de "macro-usure"

 $418 milliards d'intérêts sur un emprunt original de $80 milliards

Pour l'ouverture du troisième millénaire, S.S. le Pape Jean-Paul II demande avec force l'abolition des dettes publiques. Ci-dessous, nous reproduisons de larges extraits d'un article paru dans le journal catholique hebdomadaire, de Toronto, "The Catholic Register", numéro du 24 juin 1995. Adresse : 67 Bond Street, Toronto, Ontario, M6B 1N6. La plupart de nos journaux, trop collés à la Haute Finance, n'ont pas fait écho à cet important document. Les titres sont de Vers Demain.

Th.T.

Traduit de l'anglais

par Vers Demain

Du "Catholic Register"

 

CITÉ DU VATICAN (CNS) S'il était donné aux pays en développement de brandir une baguette magique, ils l'auraient certainement utilisée pour effacer la dette étrangère de près de $2 trillons qui pèse sur l'économie des pays.

"...Le Pape Jean-Paul II a demandé de prendre sérieusement en considération l'abolition de la dette comme moyen d'inaugurer une ère d'économie de justice au début du troisième millénaire.

"Les représentants officiels du Vatican soulèvent l'hypothèse que la remise de la dette serait simplement un geste de charité envers les nations pauvres.

"Nous avons à nous demander nous-mêmes si l'abolition de la dette serait un acte de charité ou de justice", a dit Monseigneur Diarmuid Martin, sous-secrétaire de la Commission Pontificale Justice et Paix, à un groupe d'experts en droit et en économie, réunis à Rome, en mai dernier. Il a dit qu'une importante question éthique était de se demander "combien d'intérêts peut-on payer sur une dette avant que ceux-ci deviennent injustes ?"

Cela a toujours été l'argument principal des pays du tiers monde qui cherchent une manière de se sortir du cercle de la dette.

Selon des calculs fournis à la conférence de Rome, par exemple, durant la période de 1980 à 1990, les pays de l'Amérique latine ont payé $418 milliards d'intérêts sur un emprunt original de $80 milliards. À cause des facteurs dus aux fluctuations des échanges de devises, le taux des intérêts qui était à 6% à son origine, a sauté à plus de 30% dans plusieurs cas.

C'est ce qui a amené des participants de la conférence, à dénoncer la structure de la dette actuelle comme étant une forme de « macro-usure » — la pratique de prêter de l'argent à un taux excessivement élevé, étendue à l'échelle du globe...

Dans le débat sur la dette extérieure, les représentants officiels de l'Église soulignent que la manière actuelle de rembourser la dette est anormale.

Comme vont les choses, pour financer le remboursement de la dette, plusieurs pays du tiers monde sont encore forcés d'adopter les programmes d'ajustement structurel économique qui coupent fortement dans les services sociaux et dans les dépenses à l'intérieur des pays.

C'est ce coût humain — en réduction de soins de santé, de logements, de formation au travail, et d'éducation qui inquiètent le plus les chefs de l'Église. Cela explique pourquoi le Pape a parlé du problème dans trois encycliques, et pourquoi le Vatican a publié un document historique en 1987 qui recommande fortement d'employer les grands moyens tels que l'abolition de la dette.

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