Midi, dimanche, 13 mai 1917. L'Angélus sonne. Bien des chrétiens, ce jour-là comme d'habitude, laissent les cloches rappeler au monde le grand mystère de l'Incarnation, sans eux-mêmes donner la moindre pensée à cet événement des événements dans l'histoire.
Mais, dans un pâturage de montagnes, où ils gardent les brebis de leurs parents, trois petits enfants, de sept, neuf et dix ans, suspendent immédiatement leurs jeux, se mettent à genoux sur l'herbe et récitent le chapelet.
Comme ils vont retourner à leurs jeux, un éclair dans un ciel serein leur fait craindre un orage encore éloigné et ils décident de ramener les brebis à la bergerie. Mais un deuxième éclair les immobilise. Tournant leurs yeux à droite, ils voient, sur les branches d'un chêne vert, une belle dame toute faite de lumière et plus brillante que le soleil.
Telle est la première de six apparitions de Notre-Dame du Rosaire dans une campagne de Fatima, paroisse du Portugal.
La belle dame demande aux trois petits de revenir au même lieu, à la même heure, le 13 de chaque mois, et de dire leur chapelet ; le sixième mois, le 13 octobre, elle fera un grand miracle que tout le monde pourra voir, pour attester la véracité de ses apparitions et signer son message à la terre.
De fait, le miracle a lieu le 13 octobre, devant une foule de 70,000 personnes venues de toutes les parties du pays. La foule ne voit pas la sainte Vierge ; mais elle voit la rotation du soleil et ses projections de feux multicolores, pendant douze pleines minutes, et d'autres phénomènes atmosphériques ; tout comme, dès les apparitions précédentes, tout le monde a pu voir le nuage lumineux qui accompagnait Marie de l'Est à l'Ouest, le nuage blanc qui l'entourait avec les enfants près du chêne et la pluie de fleurs blanches qui tombaient du ciel sans atteindre la terre.
Et quel fut le message de Marie à Fatima ? Dire le chapelet, le rosaire, se repentir de ses péchés et cesser d'offenser Dieu.
L'histoire nationale du Portugal avait été bien triste depuis 1807. En 1910, le roi était assassiné par ordre des loges et les francs-maçons s'emparaient du pouvoir, mais ils ne purent empêcher la sainte Vierge d'entrer au pays en 1917.
Un grand mouvement de piété suivit la visite de la Reine du Ciel. Quatre ans plus tard, un homme juste et profondément chrétien était élu au Parlement, mais il le quitta dès la première séance, écœuré de la politique qui y prévalait. Cependant, après un coup d'État fait par l'armée, c'est à cet homme qu'on demanda, en 1928, de prendre en main la direction des affaires de son pays. Et le monde fut témoin de la régénération du Portugal sous Oliveira Salazar.
Fatima et Salazar sont deux événements différents. Mais nous croyons qu'il existe un lien entre la prière des trois petits bergers, le message céleste, la réponse du peuple et le salut politique apporté à la nation.
Nous offrons (page 8), dans la liste des articles à acquérir, pour deux coupons, la petite brochure de J. Castelbranco, "Le miracle inouï de Fatima". Nos créditistes la liront avec intérêt et, croyons-nous, avec beaucoup de profit.
