À Drummondville, le 1er septembre
Le Congrès Provincial de l'Institut d'Action Politique et de l'Union des Électeurs se tiendra à Drummondville, le dimanche, 1er septembre, et occupera toute la journée. Les Congressistes devront entendre la messe de bonne heure le matin, soit à Drummondville, soit en cours de route.
À neuf heures du matin, ouverture. À deux heures de l'après-midi, deuxième séance. Le soir, à sept heures, grand défilé, avec drapeaux et fanfare, suivi d'une assemblée publique.
Les détails de locaux et d'agenda seront publiés dans un futur numéro de Vers Demain.
Le lendemain, 2 septembre, journée des commandants de comté, semblable à celle qui a eu lieu à Québec.
M. Edmond Major, un des directeurs de l'Institut, est en charge des préparatifs du Congrès. Mais, pour que celui-ci soit un succès, chaque groupe organisé de la province, chaque membre de l'Institut et de l'Union des Électeurs doit y apporter sa collaboration. Lui faire de la publicité par tous les moyens. Se mettre la date en tête et la proclamer en toute occasion : À Drummondville le 1er septembre ! Chaque paroisse ayant un groupement devrait envoyer sa délégation. Commencer à s'organiser pour les frais et moyens de transport.
Mais la meilleure préparation sera sûrement le travail fait pour réaliser les objectifs tracés à Québec le 30 juin.
Le Congrès annuel est un événement d'importance dans la vie de tout mouvement. Donc : À Drummondville, le 1er septembre !
La Saskatchewan Social Credit League organise toute une série de conventions de comtés pour les derniers jours de juillet et la première moitié d'août :
Comtés de : Maple Creek, le 30 juillet ; Gull Lake, le 31 juillet :, Weyburn, le 1er août ; Bengough, le 2 août ; Gravelbourg, le 3 août ; Qu'Appelle-Wolseley, le.5 août ; Milestone, le 6 août ; Touchwood, le 7 août ; Canora, le 8 août ; Humboldt, le 9 août ; Watrous, le 10 août ; Shellbrook, le 12 août ; Redberry, le 13 août ; Cutknife, le 14 août ; Kerrobert-Kindersley, le 15 août.
Ce sont des assemblées de nomination, mais chaque comté reste libre de nommer, ou non, un candidat.
Pour plus de renseignements, les abonnés de ces comtés peuvent communiquer avec le bureau central de l'organisation de leur province : Casier postal 464, Regina. Des orateurs éminents, de l'Alberta ou de la Chambre des Communes d'Ottawa, parleront à ces assemblées.
Encore une fois, nous prions les créditistes de langue française de prendre une part active dans l'organisation du mouvement créditiste de leur province.
Il est réconfortant de constater partout l'éveil créditiste qui menace le trône à peine établi de la C.C.F..
M. Fletcher, M. Miller et d'autres font des tournées de propagande et d'organisation. M. Haldeman, président de la Ligue provinciale, donne de magnifiques conférences et écrit dans les journaux.
Le comté de Cutknife, dans le nord-ouest de la province, selon le rapport de M. Miller, est en bonne voie de devenir un comté créditiste.
M. Miller doit passer cinq jours, du 8 au 13 juillet, dans les comtés de Humboldt et Watrous (nous écrivons ces lignes le 6 juillet). M. Fletcher passera les mêmes cinq jours dans le comté de Bengough.
On nous écrit que les Saskatchewanais admirent notre manière de Québec et essaient de l'imiter, avec des commandants de comté et des hommes qui sortent de chez eux pour faire de la propagande, comme nos Voltigeurs. Des centaines s'abonnent au Canadian Social Crediter. Les C.C.F. écument de rage à cette constatation.
Quant aux Canadiens-français de la Saskatchewan, ils viennent en masse au Crédit Social. Nulle part ailleurs, M. Bouchard n'a autant "monopolisé" les paroisses canadiennes-françaises. Exemples : St Isidore de Bellevue : 84 familles canadiennes-françaises, dont 4 absentes — Résultat, 80 abonnements ; Prud'homme : 61 familles, 61 abonnements ; Vonda : 37 familles, 37 abonnements.
Il y a encore des gens qui écrivent, au bureau de Vers Demain ou à M. Grégoire à Québec, pour demander des nouvelles du tirage de la maison de Sillery, organisé par les Pucerons (Crédit Social du Québec Inc.) D'autres se plaignent que leurs lettres à l'adresse postale des organisateurs de la loterie leur reviennent avec la mention "Adresse interdite". Ils n'y comprennent rien.
Si ces braves gens lisaient tous les numéros du journal Vers Demain, ils éviteraient ces inconvénients et n'enverraient pas leur argent, pour rien, à une organisation de parasites.
Nous avons déjà fait deux ou trois mises au point à ce sujet.
Le journal Vers Demain, l'Institut d'Action Politique et l'Union des Électeurs, qui représentent le mouvement authentique du Crédit Social dans la province de Québec, n'ont rien, absolument rien à faire avec le petit groupe qui profite du travail fait dans la province autour du Crédit Social pour se donner des airs et tromper les non-avertis.
Depuis un an, ce groupe, qui comprend une petite douzaine de personnes à Québec, un peu plus à Shawinigan, et une demi-douzaine à Montréal, malgré le titre pompeux de Crédit Social du Québec, Inc., qu'il s'est donné, ne fait rien pour le Crédit Social. Toutes les activités de cette poignée de jaloux se résument à préparer la loterie d'une maison et à écrire de temps en temps une feuille contre le grand mouvement créditiste dirigé par l'Institut d'Action Politique.
Malheureusement pour eux, ils usent leurs petites dents sur une lime d'acier. Le mouvement de l'Union des Électeurs, dirigé par la plus belle organisation laïque au monde et servi par l'excellent petit journal Vers Demain, progresse à pas de géant, pendant qu'eux passent leur temps à vendre des billets de tirage dans les rangs de créditistes pour l'éducation desquels ils n'ont pas levé un petit doigt.
Malheureusement aussi pour ces Pucerons, les loteries sont hors la loi, et le gouvernement fédéral a fait fermer leur casier postal à Québec, et ordonné au maître de poste de renvoyer toute lettre venant à cette adresse désormais interdite.
Quant aux personnes qui ont mis leur argent dans cette loterie, nous regrettons pour elles. Mais nous ne pouvions pas faire autre chose que mettre nos lecteurs en garde. Nous l'avons fait dès le début et nous l'avons répété quelques mois plus tard.
Leçon à tirer : Qu'on lise bien le journal Vers Demain, toutes les pages, et on ne se laissera pas escroquer par n'importe qui.
Le 3 juin, le Conseil municipal de Ste-Clotilde de Châteauguay recevait une pétition, signée de 75 citoyens, lui demandant d'endosser le programme fédéral et provincial de l'Union des Électeurs.
Avec une seule dissidence, le Conseil vota une résolution pour appuyer ce double programme et pour que copie de la résolution soit envoyée au gouvernement d'Ottawa, à celui de Québec et aux deux députés (fédéral et provincial) du comté.
Responsable local de l'Union des Électeurs : Ovila Bourdon.
La Social Credit League of Ontario tiendra sa convention annuelle vers le premier novembre prochain. Elle entend en faire un succès. Elle souhaite que tous les créditistes d'Ontario, soit de langue anglaise, soit de langue française, fassent leur possible pour y assister. Nous faisons les mêmes vœux, comprenant l'importance de cette province, la plus populeuse du Canada.
Le journal Vers Demain compte un nombre intéressant d'abonnés dans l'Ontario. Ils doivent prendre leur place dans l'organisation créditiste de leur province. Tant pour ce qui regarde la Convention que pour ce qui regarde l'organisation de leurs comtés respectifs, qu'ils entrent en communication avec le secrétaire de la Ligue d'Ontario : Mr. R. Gostick, 275 Jarvis St., Toronto.
La direction de Vers Demain a promis son concours à la Ligue du Crédit Social de l'Ontario pour la période précédant la Convention. Malgré la tâche formidable que nous avons à accomplir dans notre propre province, nous enverrons un de nos bons hommes passer 6 à 8 semaines, en septembre et octobre, dans les districts ontariens de langue française.
Ceux de nos lecteurs qui désirent sa visite dans leur localité sont priés de nous écrire immédiatement. L'itinéraire et le programme de ce visiteur de notre province, une fois tracés conjointement par la Ligue d'Ontario et la direction de Vers Demain, seront annoncés dans ce journal.
Le dimanche 16 juin, voulant continuer le bon travail commencé par le passage de Paul-Eugène Drolet dans le comté de l'Islet, M. Charles Gagnon, de Ste-Félicité, se décide à faire une tournée dans le rang voisin du sien. Après la messe, il dîne avec un ami, et en route.
Bien des hommes sont partis pour la pêche ou en pique-nique : M. Gagnon s'adresse aux femmes, essayant de trouver dans chaque cas, l'argument qui porte. Ce n'est que tard dans la soirée qu'il rebrousse chemin et rentre chez lui à huit heures. Il avait fait 12 milles à pied sous un soleil brûlant. Mais il était content des résultats : 5 membres officiels, 2 abonnements et 7 adhérents.
Il avait le pied blessé, mais, écrit-il, "j'étais si heureux des résultats obtenus."
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Un autre cas à signaler nous vient de l'Abitibi. C'est celui de M. Émile Drolet, de Ste-Gertrude, qui a pris une journée pour faire du porte-en-porte, ne rentrant lui aussi qu'à huit heures du soir, sans avoir dîné ni soupé, mais avec la récolte de 4 membres officiels, un abonnement et un adhérent.
C'est avec des héros comme cela, pas avec des hommes embourgeoisés, qu'on sauve un pays. Ce qu'on a dans le cœur compte plus que ce qu'on a dans la poche ou même dans la tête.
Agissant sous la pression de l'Union des Électeurs, conduite par Jules Savard, le Conseil municipal de La Motte (Abitibi) a voté une résolution, adressée au gouvernement fédéral, contre l'impôt sur le revenu.
Le Conseil de St-Gilbert de Portneuf a voté une résolution pour demander au gouvernement fédéral l'exemption de l'impôt sur les revenus ne dépassant pas $3,000 par année.