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La belle délégation du Madagascar au congrès

le samedi, 01 octobre 2005. Dans Témoignages

Mgr. Raymond Razakarivony, évêque de Miarinarivo, au Madagasgar est le président du Conseil épiscopal Justice et Paix pour le Madagascar. À ce titre, il a beaucoup de relations, et monsieur Jean-Marie Rakotoarizoa est le secrétaire général de Justice et Paix pour le Madagascar. Le Père Venance Joazandry, est vicaire général de son diocèse et a été président de Caritas-Madagascar. Ils nous ont été présentés au congrès par Mademoiselle Dina Razafimahatratra. M.L.

par Dina Razafimahatratra

Ici à Rougemont, j'ai fait pendant six mois un bain de Crédit Social. Je pense que je suis prête pour faire connaître le Crédit Social, surtout, pour l'appliquer, pour aider les gens au Madagascar. Moi-même, je sais qu'est-ce que c'est que d'être pauvre, je vis là-dedans. Je remercie le prêtre et mon évêque qui sont ici, je pense que nous sommes tous prêts, je pense que cela facilitera la tâche vu qu'ils couvrent tout le territoire. Ils ont une autorité assez forte dans les campagnes et dans les villes aussi, dans la vie économique du pays. Les 4 églises dans le pays, prennent part à la vie sociale et économique à Madagascar.

Je suis très heureuse d'avoir ici Mgr Raymond Razakarivony, l'évêque de mon diocèse. Je profite de l'occasion pour vous remercier Monseigneur de m'avoir envoyée à un bel endroit comme à Rougemont. J'ai passé un bon séjour ici pendant six mois. Merci au Père Venance qui a laissé sa paroisse et toutes ses fonctions pour venir ici. Merci à monsieur Jean-Marie Rakatoarizoa, père de famille de 8 enfants, qui a quitté sa famille pour être là. Il est le secrétaire général du Conseil épiscopal Justice et Paix à Madagascar. Il a une fille religieuse, actuellement à Madagascar, elle a passé une partie de sa vie religieuse à l'Ile Maurice. Merci au premier conseiller de l'Ambassadeur du Madagascar de nous avoir honoré de sa présence au congrès des Pèlerins de saint Michel. Encore merci à tous les Pèlerins de saint Michel, à tous les créditistes qui supportent le mouvement.

Maintenant je passe la parole à Mgr Raymond Razakarivony, évêque du diocèse Miarinarivo, à Madagascar.

 

Par Mgr Raymond Razakarivony

Merci, merci à monsieur Marcel Lefebvre, merci à M. François de Siebenthal. Nous les avons invités au nom de Justice et Paix à venir nous parler de Crédit Social à Madagascar. Ils sont venus. Ils n'ont pas hésité à parcourir la distance qui sépare Montréal d'Antananarivo, 16,000 kilomètres, il faut le faire. Merci bien de vous être rendus chez nous, de nous avoir donné en appétit les exposés chaleureux et technique du Crédit Social. Je pense que maintenant, à l'heure où je parle, le mouvement s'engage déjà sur place. Nous sommes en train de monter entre 300 et 1,000 groupements du Crédit Social. Ce qui veut dire que le Mouvement a vraiment mordu là-bas chez nous. Étant donné la pauvreté du pays, un des plus pauvres du monde, beaucoup plus pauvre que le Bénin, mais quand même qui a sa fierté de rejoindre les autres. Je pense qu'avec le système du Crédit Social, on arrivera à remonter la pente. Je vous remercie donc d'être venus, de nous avoir donné une vue plus humaine, plus sûre et moins dure de l'avenir, pour avoir un peu plus d'aisance dans cette vie économique du monde.

Je remercie également les Pèlerins de saint Michel de nous avoir invités, d'avoir fait beaucoup de sacrifices, pour que nous puissions assister à ce congrès international. Depuis notre arrivée, mardi, jusqu'à maintenant, nous n'avons fait que vraiment admirer l'ambiance qui règne dans ce mouvement des Pèlerins de saint Michel. Et grâce à ce que nous avons vu et entendu, en esprit et dans le cœur, nous avons beaucoup plus de connaissances pour aller de l'avant dans la ligne tracée par M. Louis Even.

Vous avez certainement plus d'expérience que nous. Il faut bien vous le dire, il faut bien avoir des têtes pensantes, des gens compétents pour que ça réussisse. C'est pour cela que nous vous demandons de prier pour nous, pour que nous n'ayons pas trop d'ennemis, car nous savons maintenant où aller et quoi faire.

Nous avons la possibilité de couvrir tout le Madagascar. Il y a 20 diocèses dans Madagascar qui sont nantis de responsables de Justice et Paix, jusqu'à la moindre paroisse. C'est à notre avantage, nous avons certainement quelques difficultés, au point de vue finance, il faut quand même payer certains membres, mais avec la bonne volonté des responsables jusqu'à la base, nous avons la possibilité de faire régner le droit et la justice.

J'en parle parce que ça touche de très près l'existence du Crédit Social. J'étais très heureux d'entendre hier, qu'il ne s'agit pas seulement d'argent, parce qu'on est pauvre à peu près sur tous les plans, sur le plan intellectuel, sur le plan spirituel surtout, et je crois que les questions de droit et de justice, c'est une question de richesse ou de pauvreté intellectuelle.

Nous luttons également pour établir des écoles partout. J'étais très heureux, en lisant Vers Demain, de voir que vous luttez ici également contre l'école laïque. C'est affreux ! Chez nous, du moins dans mon diocèse, mais je crois que c'est partout dans tous les diocèses, nous avons pris comme slogan : une paroisse, une école ; une région, une école d'enseignement général ; et dans un district religieux, un lycée ; sur le plan du diocèse, un institut supérieur. Je crois que c'est un slogan qui a mordu. Les gens savent maintenant pourquoi ils veulent plutôt l'école catholique que l'école d'état, à côté. Au départ, c'était difficile parce qu'à l'école catholique, il faut payer, tandis qu'aux écoles d'état, les études sont gratuites. Les gens sont déjà très pauvres, c'est difficile pour eux de comprendre qu'il faut faire des sacrifices pour payer l'école, pour que les enfants soient élevés chrétiennement. C'est un point très important. Enfin je suis très content d'être venu ici.

M. Jean-Marie Rakotoarizoa

Monsieur Jean-Marie Rakotoarizoa et les 13 familles de sa petite paroisse de la brousse, au Madagascar, ont été les premiers à fonder leur association en vue d'appliquer tranquillement les principes du Crédit Social. M. Jean-Marie nous a fait le rapport de leurs activités :

« Avant tout, permettez-moi de vous transmettre ce message : le groupe de « Prières et de Travaux » d'Anjozoro du Madagascar fera des prières, en répétant quatre fois par jour, le Rosaire, pour s'unir en prières avec nous ici au Canada pendant les jours de pèlerinage et d'étude. Et ils nous offrent leurs meilleurs souhaits pour l'accomplissement de notre atelier sur la pauvreté et la compréhension du « Crédit Social ».

Salutations à vous tous, Pèlerins de saint Michel et merci pour votre accueil chaleureux et aussi pour votre détermination à nous aider, à aider les pays pauvres.

La sensibilisation, suivie des échanges d'expériences faits par M. de Siebenthal et M. Marcel Lefebvre, a beaucoup touché les gens de la paroisse d'Anjozoro. Après une bonne explication de leur part suivie d'une série de questions et réponses, nous avons délibéré et nous avons décidé d'appliquer immédiatement le Crédit Social et de nommer notre association : Groupe de Prières et de Travaux. Son nom est son programme, ainsi ses activités sont : « Prières et Travaux ».

Depuis l'application des principes du Crédit Social, nous avons commencé à augmenter notre production dans l'élevage des poules et la plantation du Safran, en continuant toujours la prière en groupe et en encourageant la prière en famille, surtout le Rosaire. Dernièrement, nous avons entamé la culture de l'avoine et des herbes grasses pour l'élevage. Nous avons déjà commencé à construire l'étable pour les futurs zébus qui vont arriver bientôt.

Un bref aperçu des résultats actuels :

- 13 familles (91 personnes) - ont bénéficié de deux poules chacune, on compte actuellement 177 poules qui donnent 60 œufs par jour.

- Ces 13 familles ont planté du safran. Elles totalisent actuellement 252 pieds (produit du pays).

- La principale culture au Madagascar est la culture du riz qui constitue également notre aliment de base. La préparation de la riziculture nous demande beaucoup de travaux qui nous tient à l'ouvrage presque 9 mois sur 12, chaque année.

- En l'absence de machines agricoles, les zébus (petit bœuf ayant une grosse bosse sur le dos), principale richesse des familles rurales, nous donnent une précieuse collaboration. Ils travaillent, ils servent de moyens de transport, ils nous donnent du bon lait et de la bonne viande.

- Nous avons fait la construction d'une école pour les enfants : Cours préparatoires et Cours moyens. Cela a été vite fait par les natifs, chrétiens, parents d'élèves et le groupe du Crédit social. Une année et demie de travaux.

Au nom de tous les membres du groupe : « merci, merci, mille mercis... Que Dieu nous bénisse. Merci.

 

Père Venance Jaozandry

Juste un petit mot pour vous dire notre détermination à mener le combat. Je vous disais tout à l'heure que Mgr Raymond est dans le circuit de Justice et Paix, moi-même dans le circuit de Caritas, et en plus de ces deux circuits, il y a un autre circuit qui touche tout le Madagascar, c'est le circuit de la Société civile. J'en ai fait partie avec quelques personnes, pour mettre en route cette société civile malgache. Et, il y a trois mois à peine, cette Société civile s'est mise en route, j'étais président de la Société civile dans la province du nord, j'ai dit à la nouvelle présidente nationale : « Ça y est, toutes les régions, tout le pays est maintenant doté de cette Société civile, je me retire. » Comme elle est maligne, elle m'a dit : Je vais vous mettre dans le Conseil des Sages. » Donc, soyez bien assurés que les 800,000 circulaires de Vers Demain seront bien utilisées par cette société civile qui couvre tout le Madagascar. Voilà ma promesse.

Père Venance Jaozandry, Vicaire général

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