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Instruction sur la Sainte Eucharistie pour éviter les abus

le samedi, 01 mai 2004. Dans Catéchèses et enseignements

Par le Cardinal Francis Arinze

Le 23 avril 2004, le Cardinal Francis Arinze, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, a présenté à Rome une instruction intitulée « Redemptionis Sacramentum », le « Sacrement de la Rédemption ». Cette instruction a été « écrite en collaboration avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et le Conseil pontifical pour l'interprétation des textes législatifs, sur « certains points à observer ou à éviter au sujet de la Très Sainte Eucharistie ».

Dans son encyclique sur l'Eucharistie, le Pape Jean-Paul II a indiqué que « les abus ont parfois été sources pour beaucoup de souffrance ». L'instruction « Redemptionis Sacramentum » vise à ce que « le saint Sacrement de l'Eucharistie rencontre moins d'obstacles dus à la fragilité humaine ». Elle a pour objet aussi d'écarter « tout abus et à bannir tout usage illicite ». Nous tirons quelques extraits de ce document précieux :

24 - L'Église elle-même n'a aucun pouvoir sur ce que le Christ a institué et qui constitue la partie immuable de la Liturgie. De fait, si on rompt le lien entre les sacrements et le Christ lui-même, qui les a institués, et si on ne les relie pas aux événements fondateurs de l'Église, une telle option n'apporte rien de bon aux fidèles, mais elle leur fait subir au contraire de graves dommages.

51 - On doit utiliser seulement les Prières eucharistiques contenues dans le Missel Romain ou légitimement approuvées par le Siège Apostolique, selon les modalités et dans les limites qu'il a fixées. « On ne peut tolérer que certains prêtres s'arrogent le droit de composer des Prières eucharistiques » ou qu'ils modifient le texte approuvé par l'Église, ou encore qu'ils adoptent d'autres Prières eucharistiques, dues à la composition privée.

52 - La proclamation de la Prière eucharistique, qui, par nature, est le sommet de toute la célébration, est réservée au prêtre en vertu de son ordination. Ainsi, c'est un abus de faire dire certaines parties de la Prière eucharistique par un diacre, par un ministre laïc, ou bien par un fidèle ou par tous les fidèles ensemble. C'est pourquoi la Prière eucharistique doit être dite entièrement par le prêtre, et par lui seul.

64 - L'homélie, qui est prononcée au cours de la célébration de la sainte Messe et fait partie de la liturgie elle-même, est faite habituellement par le prêtre célébrant lui-même ou par un prêtre concélébrant à qui il l'aura demandé, ou parfois, si cela est opportun, aussi par le diacre, mais jamais par un laïc.[143]

77 - Il n'est permis en aucun cas de joindre la célébration de la sainte Messe à un dîner ordinaire, ni de l'unir à un repas festif de ce genre. Sauf en cas de grave nécessité, il n'est pas permis de célébrer la Messe sur une table à manger, ou dans un réfectoire, ou dans un lieu qui est utilisé pour un tel usage convivial, ni dans n'importe quel endroit où se trouve de la nourriture, ni que ceux qui participent à la Messe s'assoient à table au cours de la célébration. Si, en cas de grave nécessité, la Messe doit être célébrée dans le même lieu où l'on a prévu ensuite de prendre le repas, il faut prévoir un laps de temps suffisant entre la fin de la Messe et le début du repas, et il est interdit de présenter de la nourriture aux fidèles pendant la célébration de la Messe.

(NDLR : Dans certaines églises du Québec, après la communion, on donne des hosties non consacrées ou des biscuits à des enfants qui n'ont pas encore fait leur première communion. On a vu des enfants s'avancer pour aller chercher un biscuit alors qu'ils venaient d'aller à la communion. L'un d'entre eux a consommé l'hostie qu'il avait encore dans la main en même temps que le biscuit. Les abus mènent à la profanation de la Sainte Hostie. D'autant plus que les enfants ignorent la présence réelle de Notre-Seigneur dans la Sainte Eucharistie. On ne leur a pas enseigné. Grandement coupables sont les adultes responsables).

78 - Il n'est pas licite d'associer la célébration de la Messe à des réalités de nature politique ou profane, ou encore à des éléments qui ne sont pas entièrement conformes au Magistère de l'Église catholique. De plus, pour ne pas priver l'Eucharistie de sa signification authentique, il faut absolument éviter de célébrer la Messe avec le seul désir d'en faire un spectacle, ou de la célébrer en adoptant le style d'autres cérémonies, spécialement profanes.

Communion en état de grâce

80 - Comme cela est mis en évidence dans les différentes parties de la Messe, l'Eucharistie doit être présentée aux fidèles aussi « comme l'antidote qui nous libère de nos fautes quotidiennes et nous préserve des péchés mortels ». L'acte pénitentiel, situé au début de la Messe, a pour but d'aider les participants à se préparer à célébrer dignement les saints mystères ; toutefois, « il n'a pas l'efficacité du sacrement de Pénitence », et il ne peut se substituer au sacrement de Pénitence pour la rémission des péchés graves. Les pasteurs d'âmes doivent veiller attentivement dans la catéchèse à ce que la doctrine chrétienne dans ce domaine soit transmise aux fidèles.

87 - La première Communion des enfants doit toujours être précédée de la confession sacramentelle et de l'absolution. De plus, la première Communion doit toujours être administrée par un prêtre, et elle ne doit jamais être reçue en dehors de la célébration de la Messe.

93 - Il faut maintenir l'usage du plateau (la patène) pour la Communion des fidèles, afin d'éviter que la sainte hostie, ou quelque fragment, ne tombe à terre.

112 - La Messe est célébrée en latin ou dans une autre langue, à condition d'utiliser les textes liturgiques, qui ont été approuvés selon les normes du droit. À l'exception des Messes, qui doivent être célébrées dans la langue du peuple en se conformant aux horaires et aux temps fixés par l'autorité ecclésiastique, il est permis aux prêtres de célébrer la Messe en latin, en tout lieu et à tout moment.

154 - Comme on l'a déjà rappelé, « seul le prêtre validement ordonné est le ministre qui, in persona Christi, peut réaliser le sacrement de l'Eucharistie ». Ainsi, l'expression de « ministre de l'Eucharistie » ne peut être attribuée d'une manière appropriée qu'au seul prêtre. De même, parce qu'ils ont reçu l'Ordination sacrée, les ministres ordinaires de la sainte Communion sont l'Évêque, le prêtre et le diacre, ils leur revient, par conséquent, de donner la sainte Communion aux fidèles laïcs au cours de la célébration de la sainte Messe. C'est ainsi que leur fonction ministérielle dans l'Église est manifestée d'une manière adéquate et en plénitude, et que le signe du sacrement est réalisé.

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