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Humanæ Vitæ, voie de sainteté

le lundi, 01 octobre 2018. Dans Encycliques et autres documents du Magistère

Le dimanche 14 octobre 2018, lors d’une cérémonie sur la Place Saint-Pierre au Vatican, le pape François a déclaré sept nouveaux saints, dont le pape Paul VI, que le pape François avait déjà déclaré bienheureux en 2014.

Né le 26 septembre 1897 (jour de sa fête au calendrier liturgique), Giovanni Battista Montini fut élu pape le 21 juin 1963, succédant à Jean XXIII, et prenant le nom de Paul VI. Décédé le 6 août 1978, il a dirigé l’Église durant une période difficile, et a réussi à mener à bien le Concile Vatican II. Malgré l’esprit de contestation et de révolution des années soixante, il a su demeurer courageusement fidèle à la tradition de l’Église, y compris l’enseignement concernant la transmission de la vie (contre le contrôle artificiel des naissances) dans son encyclique Humanae Vitae, écrite en 1968.

Nous avons publié dans le numéro précédent de Vers Demain de larges extraits de cette encyclique de Paul VI. Voici maintenant de larges extraits d’une conférence magistrale du cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, donnée le 4 août 2018 à l’Abbaye sainte Anne de Kergonan en France, à l’occasion des 50 ans d’Humanæ Vitæ. La conférence est intitulée : Humanæ Vitæ, voie de sainteté :

par le Cardinal Robert Sarah

Il y a exactement 50 ans le Pape Paul VI a signé sa dernière et plus importante Lettre Encyclique, Humanæ Vitæ. C’était le 25 juillet 1968. Si l’on replace cet enseignement du Bienheureux Paul VI dans son contexte historique, on mesure quel courage, quelle grande foi en Dieu et quelle docilité à l’Esprit-Saint, il a fallu au Pape pour oser un tel acte. Alors que de nombreux théologiens, et parfois même des évêques le poussaient à mettre l’Église à la remorque du monde et des médias, le Pape a rappelé avec force que l’Église ne peut enseigner autre chose que ce qu'elle a reçu du Christ : la vérité révélée, qui est la seule voie de bonheur et de sainteté pour les hommes.

Ainsi, malgré la tempête qu’a suscité Humanæ Vitæ, nous pouvons voir de nos yeux combien puissamment l’Esprit Saint a assisté et soutenu l’Office Pétrinien : au milieu d’un monde rendu esclave et dominé par les perversions de la révolution sexuelle, abandonné et isolé par beaucoup de cardinaux, évêques et théologiens, Pierre s’est tenu seul et Pierre est resté fort.

Non seulement Paul VI a réaffirmé la doctrine historique et apostolique, mais il s’est surtout montré immensément prophétique. Cinquante ans après sa publication, cet enseignement magistériel manifeste non seulement sa vérité immuable, mais il révèle également la clairvoyance avec laquelle le problème fut affronté. L’Encyclique ne prévoyait-elle pas exactement la perversion sexuelle que nous vivons aujourd’hui et la dictature des autorités gouvernementales nord-européennes libérales qui déstructurent et démolissent la famille, légalisent et promeuvent la contraception et l’avortement. (...)

Lucidité prophétique

En résistant à la pression médiatique et mondaine, Paul VI a posé un acte prophétique. Non seulement parce qu’il a, en quelque sorte, anticipé les découvertes scientifiques les plus récentes sur la nocivité des contraceptifs chimiques pour la santé humaine. Mais bien plus profondément parce qu’en portant la lumière de Dieu sur la vie conjugale, il a mis en valeur une voie de sainteté.

(...) Il nous faut prendre conscience que Humanæ Vitæ n’est pas un simple document disciplinaire, une simple condamnation de la contraception ; beaucoup plus profondément, Humanæ Vitæ est une invitation à la sainteté conjugale, à une manière de vivre la vie de couple et la responsabilité de parents selon le dessein de Dieu. En cela Paul VI est vraiment comme un prophète qui invite le Peuple de Dieu à la conversion. Il nous invite, il vous invite, vous, foyers chrétiens, à la communion avec Dieu.

Le refus d’Humanæ Vitæ, la méfiance vis à vis de cet enseignement vient souvent d’une erreur de perspective. On entend souvent dire : « la règle de l’Église est dure », ou « l’Église manque de miséricorde » ou encore « la règle est impossible à observer dans les faits ».

Comme si, Paul VI, en condamnant la contraception, avait arbitrairement décidé du permis et de l’interdit. Il y a là une erreur fondamentale ! Paul VI n’a pas, « un beau jour », décidé d'interdire la contraception, par pur caprice ou volonté d’imposer une opinion personnelle. C’est vraiment, après quatre longues années d’étude, de réflexion, de consultation, de lecture de documents scientifiques de qualité sur la question, après avoir longuement prié et s’être totalement livré à l’Esprit Saint, et mu par le sentiment aigu de sa grave responsabilité de père et de pasteur devant Dieu, devant l’Église et devant l’humanité, absolument fidèle à sa foi catholique et docile au magistère pérenne de l’Église, que Paul VI a pris la décision de rappeler l’enseignement ferme de l’Église. (...)

Chers amis, chers époux si, comme chrétiens, vous refusez la contraception, ce n’est pas d’abord « parce que l’Église l’interdit ». C’est plutôt parce que vous savez, par l’enseignement de l’Église, que la contraception est intrinsèquement un mal, c’est-à-dire qu’elle détruit la vérité de l’amour et du couple humain. Elle réduit la femme à n’être qu’un objet de plaisir et de jouissance toujours disponible à tout instant et en toutes circonstances aux pulsions sexuelles de l’homme.

Cela me semble très important. Le principe de la morale chrétienne n’est pas le respect d’un devoir imposé de l’extérieur et passivement subi, mais plutôt l’amour du bien, de la vérité de l’être.

Paul VI par l’encyclique Humanæ Vitæ a d’abord cherché à contempler la vérité de l’être humain sexué et du couple humain. Il a cherché à découvrir le dessein que le Créateur a inscrit dans la nature de l'homme et de la femme. Paul VI a cherché à nous faire découvrir le bien vers lequel cette nature profonde nous fait tendre. Il a cherché à nous faire désirer le bien surnaturel, c'est-à-dire la sainteté à laquelle Dieu appelle les couples à travers leur vie conjugale. (...)

Par l’Encyclique Humanæ Vitæ, l’Église ne fait que transmettre ce qu’elle a reçu de Dieu lui-même. Elle n’a pas, elle n’aura jamais le pouvoir d’y changer quoi que ce soit. La norme morale d’Humanæ Vitæ « appartient non seulement à la loi morale naturelle, mais aussi à l’ordre moral que Dieu a révélé : de ce point de vue également, elle ne pourrait être différente mais seulement et uniquement telle que la transmettent la Tradition et le Magistère »1.

Accueillir Humanæ Vitæ n’est donc pas d’abord une question de soumission et d’obéissance au Pape, mais d’écoute et d’accueil de la Parole de Dieu, de la bienveillante révélation de Dieu sur ce que nous sommes et sur ce que nous avons à faire pour correspondre à son amour. L’enjeu est en fait celui de notre vie théologale, de notre vie de relation avec Dieu. Les Cardinaux, les Évêques et les théologiens qui ont rejeté Humanæ Vitæ et incité les fidèles à la rébellion contre l’Encyclique se sont donc mis délibérément et publiquement en lutte contre Dieu lui-même. Le plus grave, c’est qu’ils invitent les fidèles à s’opposer à Dieu.

Trois erreurs

Ces rappels vont nous permettre d'écarter trois erreurs à propos d’Humanæ Vitæ.

La première erreur se situe chez les fidèles et les époux en particulier. Certains pourraient avoir l’impression que l’Église leur impose un poids insupportable, un fardeau trop lourd qui viendrait peser sur leur liberté.

Chers amis, une telle idée est fausse ! L’Église ne fait que transmettre la vérité reçue de Dieu et connue par la raison. Or, il n’y a que la vérité qui rend libre ! Chers amis, chers couples qui vivez de cette vérité, vous devez témoigner auprès des autres ! Vous aussi vous devez être prophètes ! Il faut dire combien le refus des pratiques et de la mentalité contraceptives libère le couple des pesanteurs de l’égoïsme. Une vie selon la vérité de la sexualité humaine libère de la peur ! Elle libère les énergies de l’amour, elle rend heureux ! Vous qui le vivez, dites-le ! Écrivez-le ! Témoignez ! C’est votre mission de laïcs ! L’Église compte sur vous, elle vous confie cette mission !

Vous devrez donc témoigner du fait que l’encyclique Humanæ Vitæ ne doit pas être reçue avec une obéissance qui ne serait que matérielle. Elle doit être reçue avec intelligence et l’assentiment du cœur. L’intelligence doit s'approprier la vérité qui y est contemplée et dévoilée. Le cœur doit désirer le bien proposé à notre amour.

Recevoir Humanæ Vitæ ne revient donc pas à, matériellement et systématiquement, « avoir de nombreux enfants ». Non ! Cela veut tout simplement dire, s’ouvrir généreusement et largement à la vie et accueillir autant d’enfants que votre santé, votre amour et vos moyens vous le permettent, dans un profond sentiment de gratitude à Dieu.

Recevoir Humanæ Vitæ, c’est entrer dans la nature profonde de l’amour humain et donc s’engager dans une démarche de paternité-maternité responsable qui, tout en refusant toute pratique contraceptive, sait ouvrir le couple à un accueil généreux et intelligent de la vie, non pas à tout prix, mais selon les capacités de chaque couple. Sachant parfois, si des circonstances justifiées le réclament, espacer les naissances en utilisant l’alternance des périodes de fertilité. Toujours pour mieux protéger l’amour conjugal et familial.

La deuxième erreur à éviter se trouve chez les théologiens et les moralistes. Je voudrais ici avec force reprendre les mots mêmes de Jésus : « Gardez-vous des faux-prophètes ! Ils viennent à vous déguisés en agneaux, mais au dedans ce sont des loups rapaces ! » (Mt 7, 15) « Ces gens-là, dit saint Paul, sont de faux apôtres, des faussaires, camouflés en apôtres du Christ ; rien d’étonnant à cela : Satan lui-même se camoufle en ange de lumière… Mais leur fin sera conforme à leurs œuvres » (2 Co 7, 13-15)

Oui, gardez-vous de ceux qui vous disent que, tant que l’intention générale du couple est droite, les circonstances pourraient justifier le choix des moyens contraceptifs. Chers amis, de tels propos sont des mensonges ! Et ceux qui vous enseignent de telles aberrations « falsifient la Parole de Dieu » (2 Co 4,2) Ils ne parlent pas au nom de Dieu. Ils parlent contre Dieu et contre l’enseignement de Jésus. Ils sont comme les serpents brûlants du livre des Nombres, dont la morsure fait périr.

Ne portez attention à aucune de leur parole. Et tous ceux qui sont mordus par ces serpents de la confusion doctrinale et morale n’ont qu’une chose à faire : imiter le peuple d’Israël : courir vers le salut, le regard fixé sur le Serpent d’airain, Jésus Christ, suspendu sur l’étendard de la Croix, pour qu’ils restent en vie (cf Nb 21, 4-9). Oui, regardez Jésus, écoutez-le et n’obéissez qu’à Lui seul ! Il est le seul Maître !

Quand on vous dit : il y a des situations concrètes qui peuvent justifier un recours au contraceptif, on vous ment ! On vous prêche une doctrine frelatée (cf 2 Cor 2, 17) ! Bien plus, on vous fait du mal, car on vous indique une voie qui ne conduit ni au bonheur, ni à la sainteté !

À ce propos, Jean-Paul II a pu dire que « lorsqu’on oppose des situations concrètes à ce que la loi morale prescrit, c'est qu'au fond on ne croit plus que la loi de Dieu est l’unique vrai bien de l’homme »2.

Comment peut-on prétendre que « dans certaines situations » une attitude qui contredit la vérité profonde de l’amour humain deviendrait bonne ou nécessaire ? C’est impossible ! Pourtant « il en est qui osent apporter des solutions malhonnêtes à ces problèmes et même qui ne reculent pas devant le meurtre.

Mais l’Église rappelle qu’il ne peut y avoir de véritable contradiction entre les lois divines qui régissent la transmission de la vie et celles qui favorisent l’amour conjugal authentique (cf. GS 51, §2). Oui ! La plénitude du bonheur conjugal passe toujours par le respect de la nature profonde de la sexualité et donc son ouverture à la vie. La contraception est toujours un mal moral parce qu’elle détruit toujours l’amour des conjoints ! Elle leur fait du mal et leur fait faire le mal !

Il ne saurait ici y avoir de conflit de devoirs. Le bien du couple passe toujours par une vie selon sa nature profonde, selon son être. « Les circonstances ou les intentions ne pourront jamais transformer un acte intrinsèquement malhonnête de par son objet en un acte “subjectivement” honnête ou défendable comme choix ».

Par conséquent, il n’existe aucune situation où la norme serait impossible à mettre en œuvre. En effet, cela impliquerait que le Créateur se contredise et nous demande d’aller contre l’ordre sage qu’il a lui-même inscrit dans la Création. (...)

Comme le dit Saint Jean-Paul II en parlant de la contraception : « Aucune circonstance personnelle ou sociale n’a jamais pu, ne peut et ne pourra jamais justifier un tel acte... Il ne s’agit pas d’une doctrine inventée par l’homme : elle a été inscrite par la main créatrice de Dieu dans la nature même de la personne humaine et a été confirmée par lui dans la révélation »3.

La troisième erreur à éviter se trouve chez les pasteurs : prêtres et évêques.

Chers frères prêtres, on cherche parfois à nous culpabiliser en nous accusant de faire porter aux autres le fardeau que nous ne portons pas nous-mêmes. Ne vous laissez pas intimider : obéissez à Dieu plutôt qu’aux hommes. Si vraiment Humanæ Vitæ est la charte d’une vie conjugale menée selon la vérité profonde de la sexualité humaine, alors, nous n’imposerons aucun fardeau ! Au contraire, en prêchant Humanæ Vitæ, nous annonçons la bonne nouvelle ! Nous annonçons la sainteté conjugale ! Comment nos cœurs de prêtres pourraient-ils priver les âmes de cette voie royale de la sainteté conjugale ? Comment pourrions-nous proposer une forme de sainteté « au rabais », inaboutie ? Non !

Comme le dit Paul VI, « Ne diminuer en rien la salutaire doctrine du Christ est une forme éminente de charité envers les âmes » (H.V. 29) et s’adressant aux évêques, le Bienheureux Pape continue : « Travaillez avec ardeur et sans relâche à la sauvegarde et à la sainteté du mariage, pour qu’il soit toujours davantage vécu dans toute sa plénitude humaine et chrétienne. Considérez cette mission comme l’une de vos plus urgentes responsabilités dans le temps présent » (H.V. 30).

Une voie de sainteté pour les couples

Ces trois erreurs étant écartées, nous pouvons approfondir ce qu’est cette voie de sainteté décrite par Humanæ Vitæ.

Je voudrais tout d’abord souligner qu’au fondement de toute sainteté, on doit trouver l’amour de Dieu. Or celui qui aime veut ce que veut l’être aimé. Aimer Dieu, c’est vouloir ce qu’il veut. Au sommet de la mystique, on parle de l’union des volontés, ou de la communion des volontés. Il importe donc de commencer par chercher la volonté de Dieu. Il nous faut déchiffrer le dessein que le Créateur a inscrit dans notre nature d’homme et de femme, dans la nature du couple et du rapport conjugal. (...)

Il ne s’agit pas de respecter seulement matériellement un ordre biologique mais bien de conformer toute sa vie à l’ordre de la Création. L’ordre biologique, le cycle de la fécondité, est « l’expression de l’ordre de la nature, c’est-à-dire du plan providentiel du Créateur, dans l’exécution fidèle duquel dépend le vrai bien de la personne humaine »4.

Mais ce plan du Créateur ne se réduit pas à la régularité biologique. La fidélité à l’ordre de la Création comprend bien davantage. La fidélité au plan de Dieu suppose l’exercice d’une paternité-maternité responsable qui s’exprime à travers une utilisation intelligente du rythme de la fécondité. Elle suppose une collaboration entre les époux, une communication, des choix communs et libres, posés en conscience, éclairés par la grâce et la prière persévérante, fondés sur une générosité foncière, pour décider, soit de donner la vie, soit, pour de justes motifs, de repousser à plus tard une naissance. Elle suppose une vraie charité conjugale, une véritable tempérance et maîtrise de soi, surtout s’il faut limiter les unions conjugales aux périodes infécondes. Bref, il s’agit de tout un art de vivre, d'une spiritualité, d'un mode proprement conjugal de sainteté !

Comme le notait déjà Paul VI « cette discipline... apporte à la vie familiale des fruits de sérénité et de paix, et elle facilite la solution d’autres problèmes ; elle favorise l’attention à l’autre conjoint, aide les époux à bannir l’égoïsme, ennemi du véritable amour, et approfondit leur sens de responsabilité ». (H.V. 21). (...)

La voie royale de la Croix

Saint Jean-Paul II ajoute que refuser Humanæ Vitæ « reviendrait à rendre vaine la Croix du Christ. Car le Verbe en s’incarnant est entré pleinement dans notre existence quotidienne, qui se déroule par des actes concrets, il est mort pour nos péchés, il nous a re-créés dans la sainteté originelle, qui doit s’exprimer dans notre activité quotidienne ». Oui, c’est par la Croix que nous sommes lavés de nos péchés. La Croix est bien le moyen d’aller à la sainteté de Dieu.

« Rien d’étonnant alors à ce que le sacrement de mariage engage les époux sur un chemin où ils rencontreront la Croix »5. Votre amour d’époux doit ressembler à l’amour de Jésus, et l’amour de Jésus est un amour qui va jusqu’au bout de l’amour, jusqu’à la mort sur la Croix. En effet, aller jusqu’au bout de l’amour, c’est mourir pour ceux qu’on aime. Pour cela il est impossible d’entrer dans l’Amour sans entrer dans la souffrance, sans mourir comme le Christ. Car Dieu nous a prédestinés à reproduire l’image de son Fils, Jésus, afin qu’il soit l’Aîné d’une multitude de frères (Rm 8, 29). (...)

Chers époux chrétiens, l’Église vous confie un immense trésor : elle vous demande d'être les témoins de l'amour même dont Jésus a aimé l'humanité. Oui, aimez-vous « comme le Christ a aimé l’Église : il s'est livré pour elle ! » (Éph. V, 25) C'est votre mission, votre vocation : aimer comme le Christ, jusqu'à la Croix ! Votre mission est belle ! Merci de ce que vous êtes au milieu de nous ! Merci, chères familles, du témoignage que vous donnez par votre joie et votre bonheur ! Le sourire sur le visage de vos enfants est la meilleure manière que vous avez de témoigner de votre bonheur. Vous êtes les plus beaux fleurons de la couronne de l’Église ! Vous êtes l'avenir de l’Église et de votre pays ! L’Église vous aime !

Je vous remercie de votre attention et de votre patience à m’écouter. Et avec vous je remercie Dieu le Père tout-puissant de nous avoir donné le Pape Paul VI à un moment crucial de notre histoire, et de l’avoir éclairé et soutenu. Dieu est toujours fidèle même quand une grande partie de la hiérarchie de son Église lui est infidèle et excelle dans la confusion et le désordre pour des avantages humains. Comme le disait Benoît XVI à l’occasion du 40ème anniversaire d’Humanæ Vitæ, il y a dix ans : « Ce qui était vrai hier, reste également vrai aujourd’hui. La vérité exprimée dans Humanæ Vitæ ne change pas. » Que Dieu protège l’Église et que l’Église protège les familles et le monde !

Cardinal Robert Sarah


 

 

1.) Saint Jean-Paul II, Audience générale du 18 juillet 1984

2.) Saint Jean-Paul II, Veritatis Splendor, 84.

3.) Saint Jean-Paul II, Discours du 12 novembre 1988 au Congrès international des théologiens moralistes.

4.) Saint Jean-Paul II, Audience générale du 29 août 1984.

5.) Saint Jean-Paul II, 23 septembre 1983.

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