Depuis trop longtemps déferle, sur notre Province, une vague de salissage, de dénigrement, de démolition morale et sociale des Communautés Religieuses, Œuvres d'église.
Nous pensons pouvoir compter sur la lucidité et l'équité de nos mandataires pour endiguer cette furie destructrice.
Comme citoyennes nous avons des droits protégés par les Chartes civiles, entre autres, celui à la réputation.
A cette heure, où s'exalte, par tous les moyens, la création d'un nouveau pays, l'on semble oublier que notre nation, fondée, il y a près de quatre siècles, doit sa survie, en grande partie, aux ordres Religieux.
A la Conquête Anglaise, l'élite et les notables regagnaient la France, laissant aux communautés les soins et la garde de cet embryon de peuple, 60 000 60 000 Colons : Fermiers, Artisans, Tabellions et Chirurgiens-barbiers, la profession de mon ancêtre.
Au début des années 60 le manifeste pour la révolution tranquille (signé par René Lévesque) demandait que "les Sœurs et les Soutanes soient confinées aux Sacristies". Nous y sommes depuis. Qu'on veuille, au moins, nous y laisser en paix. Un pays ne se construit pas sur la haine et le mépris. L'avenir nous fait peur !
Sœur Marie de Toutes Grâces Garon
La Compagnie de Saint-Augustin (Québec)
