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Assistez à la Sainte Messe le Dimanche pour aller au Ciel

Thérèse Tardif le vendredi, 01 mars 2002. Dans Catéchèses et enseignements

Pour éviter les fléaux de la guerre et du terrorisme Pour attirer les bénédictions et la protection de Dieu sur nos pays

Dieu nous a donné six jours pour travailler et Il ne s'en est réservé qu'un seul pour Lui, le dimanche, et nous le Lui refusons. Puis nous sommes surpris que Dieu nous abandonne à nos malheurs, qu'Il nous retire Sa protection. Nous avons entendu cette question après le terrible drame de New York, du 11 septembre : « Pourquoi Dieu a-t-Il permis cela ? » -- Parce que vous L'avez abandonné. Vous profanez son JOUR, vous n'allez même plus à la Messe le dimanche ; Messe où un Dieu s'offre Lui-Même en victime pour racheter nos graves péchés et empêcher les malédictions de s'abattre sur nous et vous vous en moquez. Revenez à Dieu, revenez à la Messe le dimanche et Dieu, dans son infinie bonté, nous couvrira de nouveau de Sa protection.

Th.T.

La Messe du Christ Jésus

Il n'y a pas d'autre salut que dans la Croix, sacrifice unique où Jésus, Sauveur du monde, qui par sa mort, nous a réconciliés avec le Père. Cet unique sacrifice nous est rendu présent à la Messe : c'est le même Sauveur, le même Jésus du Calvaire. Tel est le mystère central de la Messe. Le moyen choisi par Dieu pour le réaliser, c'est le changement du pain au Corps et du vin au Sang du Christ, au moment de la Consécration.

La Messe nous donne la possibilité de prendre part aujourd'hui au Sacrifice unique qui domine tous les temps : par la Messe, nous nous unissons à l'unique Sacrifice du Calvaire.

On ne peut se passer de la Messe, parce qu'on ne peut se passer du Christ. Et le Christ est à la Messe. C'est Lui qui lui donne son sens, sa valeur.

Un jour, un homme est mort. Il était le Fils de Dieu. Jésus a été crucifié ; Il a péri entre deux voleurs, un certain Vendredi. Il a rendu le dernier soupir pour arracher le monde au mal, Il a offert sa vie en sacrifice à Dieu le Père.

La bonté du Sauveur a trouvé un moyen extraordinaire de nous permettre d'être en contact avec le grand et unique Sacrifice de la Croix : c'est par la Messe.

Si Jésus est présent dans son immolation du Calvaire, c'est pour nous sauver aujourd'hui, là où nous sommes. Le Sacrement de la Messe nous présente à nouveau le sacrifice du Calvaire par lequel Jésus a voulu sauver le monde. Participer au sacrifice du Sauveur, c'est aussi offrir par Lui, avec Lui, notre sacrifice quotidien. Jésus ne souffre plus, mais nous, nous souffrons, et sa souffrance d'autrefois vient féconder la nôtre et la rendre divine.

La parole de Dieu nourriture du chrétien

À la Messe, nous sommes réunis aussi pour entendre la Parole de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous sommes venus pour apprendre à connaître Notre-Seigneur, ce qu'Il a dit, ce qu'Il a fait. Le dimanche nous donne l'occasion de réfléchir sur le sens de la vie, de recevoir les enseignements du Christ, qui a dit : « Je suis la voie, la vérité, la vie. »

Jésus Lui-même a parlé, le soir de la Cène, avant de se donner en nourriture, Après, Il est mort pour rendre témoignage à la vérité.

Dans l'Évangile, nous trouvons, à l'état pur, la prédication authentique de Jésus.

Le sermon « Bienheureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique. » Le sermon est un acte liturgique lié à la proclamation de la Parole divine. Le prêtre est l'humble interprète du message authentique de Jésus.

La première partie de la Messe est donc autour du Livre : Jésus parle, nous enseigne, nous annonce à nouveau l'Évangile.

Puis c'est le Credo, les fidèles professent leur foi en récitant les douze vérités de foi qu'il faut croire pour aller au Ciel et ils se préparent à les mettre en pratique dans leur vie.

Le Saint Sacrifice de la Messe

La seconde partie de la Messe. c'est le Sacrifice du Seigneur. Il y a trois phases importantes dans le Sacrifice : la première est l'Offertoire qui reproduit le geste du Christ à la dernière Cène : « Jésus prit du pain... Le choix des éléments du sacrifice : Pain et Vin.

C'est une nourriture : car il nous faudra participer au sacrifice, et Jésus Lui-même veut devenir l'aliment divin. « Le pain que Je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde » (Jean VI, S2)..

L'Offertoire n'est pas une prière, c'est un acte sacré, c'est le fait de mettre sur l'autel des éléments choisis : ce pain et ce vin, destinés à devenir la victime du sacrifice, Jésus Lui-même. Tout à l'heure le Seigneur Jésus prendra à son compte cette humble offrande et la transformera.

La quête, liée à la liturgie

L'Offrande, ou la quête, liée à la liturgie elle-même, est un moyen pour les fidèles de participer au sacrifice, et par la Messe elle-même, à toute l'organisation de l'Église ; cette Église qui est la société des chrétiens et qui utilise les biens matériels pour ses intentions spirituelles. Les Apôtres ont fait la quête : saint Paul recommandait dans ses lettres la collecte qu'il faisait pour l'Église de Jérusalem. Il utilisait des arguments hautement spirituels. La manière de donner vaut mieux que ce que l'on donne. Appliquons notre foi et notre bon sens à mettre la quête à sa place dans l'ensemble, en l'orientant nettement vers ses fins spirituelles pour l'entretien de nos lieux saints, nos églises.

La grande prière eucharistique

Nous avons entendu la Parole de Dieu, nous nous sommes souvenus de ce que Jésus a dit et fait ; nous avons mis sur l'autel le pain et le vin qui sont une timide offrande encore toute humaine, mais qui représente si bien notre petitesse, notre bonne volonté, notre travail.

Voici maintenant le grand moment : tout est prêt pour l'Action divine à laquelle le prêtre va nous convier. Ici commence la grande prière d'action de grâces.

Cette grande prière s'adresse au Père ; non pas à Jésus, le Fils de Dieu, mais par Lui, à son Père. Nous sommes ici au centre de toute notre vie religieuse. La Messe nous apprend à louer Dieu, à célébrer ses bienfaits, à proclamer ses grandeurs.

Le prêtre entonne la Préface, ce beau chant de louange, qui se termine par le Sanctus et l'Hosanna que tous les fidèles chantent à l'unisson.

Puis le prêtre continue à s'adresser au Père au nom de toute la famille humaine. Il s'unit aux Saints du Ciel. Il s'unit à toute l'Église de la terre : il nomme le Souverain Pontife, l'Évêque du lieu. Il prie spécialement pour tous ceux qui participent à la Messe par leur présence et par leur offrande, etc., et pour tous les chrétiens vivants. Enfin, il prie pour tous les défunts.

La transsubstantiation

La transsubstantiation, c'est-à-dire le changement du pain et du vin au Corps et au Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ a un sens religieux profond. Si ce miracle s'opère, c'est qu'il est le signe et la cause d'un autre miracle, la transformation des âmes et par la suite du monde.

La grande idée à comprendre, c'est que la Messe fait un monde nouveau : elle est une création, invisible, mais réelle, de ce qu'on pourrait appeler la « substance spirituelle » et divine de cette humanité à sauver.

Dieu a voulu sauver les hommes en les transposant pour ainsi dire dans son domaine à Lui. Il ne s'est pas contenté de réparer le mal fait par le péché, Il a rendu meilleure cette humanité malheureuse. Les hommes, non seulement sont rétablis dans leur dignité d'hommes, mais sont appelés, et sont en vérité, des enfants de Dieu. Nous passons à un autre monde, celui de Fils de Dieu. C'est d'ailleurs pourquoi le verbe a voulu prendre chair pour diviniser cette chair, et, par là, rendre notre « humanité » en quelque sorte « divine ».

La merveille du changement eucharistique

Or le moyen voulu par le Christ pour « diviniser » le monde, c'est précisément l'Eucharistie. « Si vous ne mangez ma Chair. et ne buvez mon Sang... vous n'aurez pas la vie en vous » (Jean VI, 54).

« Le pain que Je vous donnerai, c'est ma Chair pour le salut du monde. » (Jean VI, 52) ».

En effet à la Cène et à chaque Messe se produit la merveille de la « transsubstantiation ». C'est un changement de substance. Nous avons du pain sur la table : et voici que le Christ, donnant à manger cette nourriture, dit à ses Apôtres : « Prenez, et mangez, ceci est mon Corps ». Ce sont toujours les apparences du pain, le goût, la couleur, le poids, mais c'est en vérité le Corps du Christ. Voilà qui est plus fort que la Création : dans la Création, Dieu, par sa Parole créatrice, fait. un monde à partir de rien : Dieu dit « Qu'il y ait de la lumière » et il y eut de la lumière. Dans l'Eucharistie, encore par sa Parole, il change la réalité de ce qui existe, le pain, en la réalité tellement plus incomparable : le Corps de Jésus-Christ.

Jésus a voulu que ce pain transformé en son Corps devint nôtre, par la communion, pour que notre chair à nous, notre être humain fussent transformés et divinisés par son Corps et son Sang à Lui.

La Messe est un immense travail de conversion multiplié dans tous les temps et dans tous les lieux ; peu à peu, par une incessante transformation, le monde humain devient un monde divin. Chaque dimanche, en chaque Messe, partout où s'opère l'Eucharistie, s'opère une transmutation des éléments terrestres en éléments célestes. La « conversion » du pain au Corps du Christ travaille à la « conversion » du cœur de chaque personne qui s'en nourrit.

Par la Messe, nous sommes vraiment orientés vers le Père des Cieux, et entraînés dans le mouvement trinitaire. Elle nous donne le pain qui divinise. Elle nous rend chrétien en vérité, nous unissant au Christ. Elle construit le Corps total du Christ. L'Église, c'est le Christ. Il est dans l'Eucharistie. Il s'offre en nourriture à notre Messe dominicale, comme il l'a fait au Cénacle, lors de sa première Messe.

La Messe est le résumé et l'aboutissement du véritable drame que fut la carrière humaine du Sauveur : elle est l'expression de sa charité suprême dans l'acte de son martyre sur la Croix pour nous sauver. Elle installe au cœur du chrétien, qui participe, la volonté et la force de se sacrifier lui-même en union avec le Christ. « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime ». (Jean XV, 13.)

La Messe du Dimanche devra ainsi transfigurer toute notre mentalité dans les occupations de la vie familiale et de la vie professionnelle.

La Messe si elle est bien comprise suscite des apôtres. La Messe est le ferment de l'apostolat des laïcs.

Dès le début de l'histoire chrétienne, les fidèles ont voulu, chaque semaine, s'unir au mystère de la Résurrection glorieuse qui avait eu lieu le lendemain du sabbat, le dimanche. L'âme du dimanche, c'est la Messe, et plus spécialement la Grand'Messe.

« J'ai désiré ardemment manger cette Pâque avec vous », dit Notre-Seigneur à ses apôtres à la dernière Cène. Il désire aussi ardemment la manger avec nous, à la Messe. Les sentiments de Jésus, en cette nuit tragique, en cette célébration solennelle, deviennent les nôtres. Nous communions vraiment à ces événements sacrés. Nous sommes assemblés autour de cette table où les douze ont entendu les dernières paroles de leur Maître, ont reçu son message de vie chrétienne, de vie fraternelle, de vie eucharistique. Ce qui paraît à première vue le privilège des premiers chrétiens, est maintenant dans tous les lieux où se célèbre la plus simple des Messes, l'apanage de tous les fidèles, de tous ceux qui veulent participer à la croix et à la gloire du Fils de Dieu.

Assistez à la Messe le Dimanche

Mettre la Messe à sa place qui est première, c'est du même coup revaloriser le dimanche. C'est le lendemain du sabbat que Jésus est sorti vivant du tombeau. Aussi les chrétiens célèbrent leur salut et adorent le Seigneur, le premier jour de la semaine. C'est par le dimanche que le monde s'est christianisé et continue de le faire. La Messe du dimanche, nous permet de chanter le salut du monde.

Le Christ nous offre avec Lui au Père

Ainsi, nous retrouvons le Père des cieux : c'est vers Lui que s'élevaient les premiers mots du canon. C'est vers son Père que se levait le regard de Jésus au moment de la première Messe, c'est au Père qu'Il remettait son esprit à l'heure de la crucifixion, c'est vers le Père que Jésus montait au jour de l'Ascension ; c'est pour la gloire du Père que nous venons à la Messe ; c'est vers le Père que s'élèvent les chants de louange.

La Messe opère cette merveille : Și le pain que le prêtre a mis sur l'autel devient le Corps du Christ, c'est pour que nous-mêmes nous changions de substance et que nous passions d'un monde à l'autre. Le Fils de Dieu vient nous chercher où nous sommes pour nous élever à la gloire du Père.

Tout cela est grand. Le mouvement d'une Messe est le plus pur qui soit : une ascension dans la joie et la louange, à partir de notre misère, vers les splendeurs de Dieu, par Jésus, avec Lui et en Lui. Le grand travail, c'est le Christ. qui l'opère. Nous lui disons : Amen.

Le Pater Noster

Le Pater Noster, c'est la prière que Jésus Lui-Même nous a enseignée. « Notre Père qui êtes aux Cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien, pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal. » L'Église a fait de cette oraison la préparation toute naturelle à la sainte communion.

Puis nous chantons ensemble l'Agnus Dei qui nous rappelle le sacrifice de la victime pour l'unité et la paix du monde.

Les « Amen » de la Messe

« Amen » signifie que nous reconnaissons et approuvons ce que le prêtre dit ou chante à la Messe. Nous ratifions les vérités qu'il exprime, les demandes qu'il profère, l'offrande qu'il présente, la louange qu'il élève vers le Père, le prodige qu'il accomplit. Par Amen, nous affirmons que nous sommes sûrs de Dieu, sûrs de son amour et du sacrifice par lequel le Fils de Dieu nous a sauvés. Nous sommes sûrs qu'Il est réellement présent dans la Sainte Hostie. Notre Amen est un OUI, un « fiat » à la Parole de Dieu, c'est l'écouter en la mettant en pratique ; c'est aller à la croix pour passer avec Notre-Seigneur dans la gloire du Père.

Nous recevons le Christ vivant

Le rythme de la Messe se termine naturellement par la fraction du pain et la Communion.

La Communion est le couronnement de l'action eucharistique, une participation au sacrifice de Jésus, l'insertion de tous les chrétiens dans le mouvement qui les entraîne avec Jésus vers le Père.

Voici que nous reviennent ces humbles offrandes du pain et du vin, en la Chair sacrée du Fils de Dieu : nous les recevons en nourriture, et nous sommes transformés nous-mêmes par cette réalité merveilleuse qui va transfigurer toute notre vie.

Le chrétien qui a participé au repas sacré, ne peut pas s'en aller exactement pareil à ce qu'il était à son arrivée. Il repart plus certain de la bonté du Père, plus confiant en sa miséricorde, plus fraternel envers ses semblables. Et c'est ainsi que de Messe en Messe, de dimanche en dimanche, pas à pas, et, avec le Seigneur, cheminant avec Lui, le chrétien s'avance résolument vers la maison du Père, pour une Pâque éternelle.

(Nous avons puisé ce texte dans le livre « La Messe, Pâque du Seigneur », de Père Henri Jenny, Editions Fleurus, Paris)

Thérèse Tardif

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