"Si vous ne voulez ni du socialisme, ni du communisme, opposez-leur le Crédit Social ; il met entre vos mains une arme terrible contre ces ennemis." (R. Père Lévesque, o.p.)
Et ceux qui s'opposent au Crédit Social, que vont-ils opposer au socialisme dans l'ordre économique et dans l'ordre politique ?
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"Le socialisme, c'est la bureaucratie appuyée par la force policière. La "démocratie" (celle qu'on connaît), c'est la frustration appuyée par la vénalité. Le Crédit Social, c'est l'initiative stimulée par l'encouragement et consolidée par la propriété." (The Social Crediter, Angleterre).
On est justement en train de passer de la "démocratie" au socialisme d'État ; de la frustration du nécessaire matériel à la frustration de la liberté par la bureaucratie ; de la corruption vénale au gouvernement policier.
Démocratie d'avant-guerre : Cède, vends-toi, ou crève de faim.
Socialisme d'après-guerre : Va là, fais cela, ou la prison !
Le Crédit Social soumet les biens matériels à l'homme et laisse l'homme libre de façonner lui-même sa propre destinée, selon sa foi, sa raison, et selon les talents que la Providence lui a donnés.
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"Le véritable ennemi du Crédit Social se désigne par un mot : Monopole." (Douglas)
Monopole de l'argent (dictature du crédit) ; monopole des cartels (trusts économiques) ; monopole de l'État (socialisme) ; gros monopoles des gros dictateurs (militarisme) ; petits monopoles des petits dictateurs (patronage politique). Voyez si ce n'est pas dans ces milieux que vous trouvez les adversaires du Crédit Social. Aussi dans certains milieux intellectuels où des plagiaires croient posséder le monopole de la pensée.
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Le Crédit Social libère la personne. Ceux qui veulent une personne encarcanée, un peuple mené à coups de pénitences, ceux-là sont contre le Crédit Social.
Le Crédit Social transporte dans la politique et dans l'économique la philosophie de la personne libre et souveraine.
C'est Dieu qui a fait la personne humaine libre et souveraine.
Le diable, jaloux de l'œuvre divine, déchaîne sur le monde des tendances diamétralement opposées à la liberté et à la souveraineté de la personne. C'est contre ces tendances que les amis de la personne humaine doivent lutter.
La lutte ne peut se faire que par des personnes convaincues elles-mêmes des droits souverains de la personne humaine, et décidées à toutes les énergies pour reconquérir et sauvegarder l'exercice de ces droits, pour elles-mêmes et pour les autres.
Des hommes debout pour que le peuple soit plus vigilant. Avec un peuple assis, le dos tourné à ses destinées, le gouvernement qui mène le peuple se laisse lui-même mener n'importe où par des puissances non élues, inspirées par le diable.
Après être devenu la proie des monopoles financiers et économiques, le monde s'en va vers le socialisme, parce qu'on manque d'hommes éclairés et debout. Et c'est pourquoi la principale fonction du mouvement créditiste est d'éclairer et de former des hommes.