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Vers le port

Gilberte Côté-Mercier le vendredi, 01 septembre 1944. Dans Éditorial

La mer est houleuse. C'est la société moderne, composée d'ignorants et d'égoïstes, vendue par des politiciens, et volée par les trustards.

Le peuple ne savait pas. Il était bon, le peuple ; il était hon­nête. Et il croyait tout le monde comme lui.

Mais des financiers sont venus. Des exploiteurs, des voleurs. Des hommes qui ne vivent pas de leur travail, mais du travail des autres. Ils se sont installés en tapinois chez le bon peuple. Ils ont enjôlé et acheté les politiciens. Puis, ils ont ouvert une manu­facture d'argent-dette pour voler le peuple.

Et le peuple continuait à travailler, et à donner les fruits de son travail aux voleurs.

Et la manufacture du voleur se perfectionnait. Elle ne se con­tentait pas de faire des dettes aux individus, elle en faisait aux États. Et le peuple continuait à suer, et à donner les fruits de ses sueurs aux voleurs par l'intermédiaire des gouvernements.

Et la manufacture du voleur fabriqua une ère de prospérité qui fit circuler beaucoup d'argent-dette. Et le peuple travaillait de plus en plus en s'endettant de plus en plus.

Et la manufacture du voleur fabriqua une crise. Et les voleurs exigèrent le remboursement des dettes.

Et le peuple se vit voler ses biens de production. Après avoir donné les fruits de son travail, il donna les outils de son travail. Ce fut l'ère des trustards de toutes sortes.

Et le peuple volé par les trustards, vendu par les politiciens, tomba dans l'indigence.

C'est l'ignorance du peuple qui permit aux trustards et aux politiciens de voler et de vendre le peuple.

Mais le peuple, voyant sa misère, se mit à se plaindre.

Il se trouva alors des égoïstes, plus soucieux de leur bien-être personnel que du bien-être des autres, qui prêchèrent au peuple la patience. Ces égoïstes, indirectement responsables de n'avoir pas instruit le peuple, aggravèrent leur crime en se rangeant du côté de l'adversaire du peuple. C'était pour garder leurs privi­lèges. Ces égoïstes se crurent tout permis : le mensonge, la calom­nie, le vol même. Sous prétexte de ne pas soulever le peuple, de maintenir la paix, ils soignaient leur peau, en laissant le peuple dans sa misère.

*    *    *

C'est sur cette mer houleuse que navigue le Crédit Social. Mer de politiciens, de trustards, d'ignorance et d'égoïsme. Mais le navire est solide. C'est le Crédit Social, doctrine faite de justice et de charité : principes éternels.

Et la voile est résistante. C'est VERS DEMAIN, journal tissé de vérité, de bonne humeur et de vie.

Et les marins sont vaillants. Ce sont les directeurs, les com­mandants, les Voltigeurs, les Défricheurs, la grande Union des Électeurs. Ils ont été forgés par l'étude et le sacrifice.

En avant, vers le port, petit bateau ! Sois plein de confiance !

Malgré la colère des flots, tu atteindras la rive, parce que ta coque restera intacte, parce que le vent te sera fidèle, et parce que tes hommes sont courageux.

Gilberte Côté-Mercier

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