Il a du jarret, ce garçon. Et de la décision, surtout.
Mais le personnage catapulté avec tant de vigueur, a mille fois mérité ce magistral traitement.
Où qu'atterrisse cette bombe volante, elle ne fera jamais autant de mal qu'à l'endroit d'où elle est partie.
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L'abondance, la liberté, la sécurité, la propriété, et beaucoup d'autres bonnes choses, sont tout à fait possibles au Canada, lorsque la machine financière est à leur service.
Mais si la machine financière bloque, tout bloque. Si elle va de travers, tout va de travers. Si elle est fiévreuse, tout est fiévreux.
La machine elle-même n'a pas de volonté. Elle va comme la mènent ceux qui en ont le contrôle.
Les créditistes trouvent qu'il y a trop longtemps que la machine financière est entre les mains de véritables bandits. Bandits en redingote et fort respectés, mais bandits quand même. Bandits puissants par les privilèges mis à leur service, mais bandits d'autant plus redoutables et plus détestables.
Bandits, parce qu'ils sont responsables de souffrances indescriptibles et prolongées. Bandits, marqués du sceau de l'assassinat, parce que bien des vies canadiennes ont été abrégées par leurs actions.
Durant les dix années de crise, le système a causé plus de privations et semé plus de deuils au Canada que toute notre contribution à la guerre contre Adolf Hitler.
Et pourtant, le gouvernement, lui, n'a pas encore déclaré la guerre à ce banditisme.
Les bandits ne permettent à la machine d'activer l'abondance que si la roue de la liberté est remplacée par la roue de la guerre et de la destruction.
Ils n'entendent de sécurité pour l'après-guerre qu'à condition qu'elle soit soumise à l'enrégimentation et à leur permission.
Ils n'admettent bien la propriété que si elle est fortement hypothéquée entre leurs mains, et la machine est manœuvrée à cette fin.
Expliquez autrement la main-mise de la finance sur le patrimoine bâti par cinq ou dix générations de terriens, comme le cas de St-Narcisse rapporté dans ce numéro de "Vers Demain".
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De tels actes, de tels résultats, enragent les créditistes, et avec raison.
Ce banditisme financier, même légalisé par des gouvernements croupions, n'est pas permis et doit disparaître.
C'est ce à quoi travaille avec ardeur l'Union Créditiste des Électeurs.
La machine financière deviendra créditiste, lorsqu'il y aura suffisamment de citoyens renseignés et organisés pour expédier, d'une manière ou de l'autre, en lieux où ils seront inoffensifs, les bandits qui font la vie implacable à une multitude.