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Traitement magistral

Louis Even le dimanche, 15 octobre 1944. Dans Éditorial

Il a du jarret, ce garçon. Et de la décision, surtout.

Mais le personnage catapulté avec tant de vigueur, a mille fois mérité ce magistral traitement.

Où qu'atterrisse cette bombe volante, elle ne fera jamais au­tant de mal qu'à l'endroit d'où elle est partie.

*    *    *    *

L'abondance, la liberté, la sécurité, la propriété, et beaucoup d'autres bonnes choses, sont tout à fait possibles au Canada, lors­que la machine financière est à leur service.

Mais si la machine financière bloque, tout bloque. Si elle va de travers, tout va de travers. Si elle est fiévreuse, tout est fiévreux.

La machine elle-même n'a pas de volonté. Elle va comme la mènent ceux qui en ont le contrôle.

Les créditistes trouvent qu'il y a trop longtemps que la ma­chine financière est entre les mains de véritables bandits. Bandits en redingote et fort respectés, mais bandits quand même. Bandits puissants par les privilèges mis à leur service, mais bandits d'au­tant plus redoutables et plus détestables.

Bandits, parce qu'ils sont responsables de souffrances indes­criptibles et prolongées. Bandits, marqués du sceau de l'assassinat, parce que bien des vies canadiennes ont été abrégées par leurs actions.

Durant les dix années de crise, le système a causé plus de pri­vations et semé plus de deuils au Canada que toute notre contri­bution à la guerre contre Adolf Hitler.

Et pourtant, le gouvernement, lui, n'a pas encore déclaré la guerre à ce banditisme.

Les bandits ne permettent à la machine d'activer l'abondance que si la roue de la liberté est remplacée par la roue de la guerre et de la destruction.

Ils n'entendent de sécurité pour l'après-guerre qu'à condi­tion qu'elle soit soumise à l'enrégimentation et à leur permission.

Ils n'admettent bien la propriété que si elle est fortement hy­pothéquée entre leurs mains, et la machine est manœuvrée à cette fin.

Expliquez autrement la main-mise de la finance sur le patri­moine bâti par cinq ou dix générations de terriens, comme le cas de St-Narcisse rapporté dans ce numéro de "Vers Demain".

*    **    *

De tels actes, de tels résultats, enragent les créditistes, et avec raison.

Ce banditisme financier, même légalisé par des gouverne­ments croupions, n'est pas permis et doit disparaître.

C'est ce à quoi travaille avec ardeur l'Union Créditiste des Électeurs.

La machine financière deviendra créditiste, lorsqu'il y aura suffisamment de citoyens renseignés et organisés pour expédier, d'une manière ou de l'autre, en lieux où ils seront inoffensifs, les bandits qui font la vie implacable à une multitude.

Louis Even

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