Monsieur N. B. James, collaborateur à la rédaction de Today and Tomorrow, écrivait dans ce journal, le 20 avril :
"Nous trouvâmes bientôt (à la Convention de Toronto) que nos idéaux étaient les mêmes, que notre objectif était le même et que nul d'entre nous n'essayait de s'imposer aux autres.
"Et ainsi, ce qui avait commencé dans une atmosphère de doute et d'incertitude s'est terminé sur une note de parfaite harmonie ; et je crois que tous se sont quittés avec des sentiments de respect, d'estime et de confiance les uns envers les autres.
Personnellement, j'avoue franchement que je suis parti de Toronto avec un profond sentiment d'affection pour nos concitoyens canadiens-français, que je n'avais pas en y arrivant ; et je tiens à déclarer que je les classe parmi les personnes les plus délicieuses que j'ai eu la bonne fortune de rencontrer."
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Monsieur R. D. Jorgenson, à titre de président de la Ligue du Crédit Social de l'Alberta, publie le message suivant dans Today and Tomorrow du 4 mai :
"J'eus le privilège d'être délégué à la première Convention Nationale de l'Association Créditiste du Canada, récemment tenue à Toronto.
"Pour la première fois, les deux nationalités dominantes de notre pays ont pu en venir à une entente complète sur ce que les Canadiens attendent de l'administration de leurs affaires. J'ai la conviction que l'histoire enregistrera ce ralliement inspirateur comme l'un des grands événements du Canada.
"De retour dans ma province, j'ai remarqué, de tous côtés et de la part de gens de toutes nuances politiques, un vif intérêt à ce qui s'était accompli à Toronto.
"À chacun de ceux qui purent jouir d'une si grande expérience et voir à l'œuvre un si bel esprit de fraternité chrétienne, incombe la responsabilité d'en parler aux autres. Puis-je vous suggérer de prendre toutes les occasions de le faire, publiquement comme privément, afin que le peuple canadien apprenne que le Crédit Social marche de l'avant ?"
Et c'est le sentiment général de tous ceux qui, de huit provinces, prirent part à la Convention créditiste de Toronto.
La finance divise les hommes et les jette à la gorge les uns des autres, en rationnant artificiellement les choses nécessaires à la vie.
Les partis politiques divisent les électeurs et les alignent les uns contre les autres, avec leur machine pourrie et les passions d'ambition et de cupidité qu'ils alimentent dans les esprits et dans les cœurs.
Le Crédit Social refait l'union de tous autour de simples objectifs communs. Aussi longtemps que tous les humains sentiront le besoin de trois repas par jour, de vêtements décents et de logements convenables, aussi longtemps le Crédit Social unira ceux et celles qui ont décidé de ne plus souffrir l'interposition de la finance entre les enfants des hommes et la généreuse Providence de Dieu.