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Seigneur, je crois, mais augmente ma foi!

Alain Pilote le lundi, 01 octobre 2012. Dans Éditorial

Le 30 novembre 2012, le Pape Benoît XVI s’adressait ainsi à un groupe d’évêques de France, en visite ad limina: «La Bonne Nouvelle que nous sommes chargés d’annoncer aux hommes de tous les temps, de toutes langues et de toutes cultures, peut se résumer en quelques mots: Dieu, créateur de l’homme, en son fils Jésus nous fait connaître son amour pour l’humanité: “Dieu est amour” (cf. 1 Jn), il veut le bonheur de ses créatures, de tous ses enfants. La constitution pastorale Gaudium et spes (cf. n. 10) a posé les questions clés de l’existence humaine, sur le sens de la vie et de la mort, du mal, de la maladie et de la souffrance, si présents dans notre monde. Elle a rappelé que, dans sa bonté paternelle, Dieu a voulu apporter des réponses à toutes ces questions et que le Christ a fondé son Église pour que tous les hommes puissent les connaître. C’est pourquoi, l’un des plus graves problèmes de notre époque est celui de l’ignorance de la pratique religieuse dans laquelle vivent beaucoup d’hommes et de femmes, y compris des fidèles catholiques.

«C’est pour cette raison que la nouvelle évangélisation, dans laquelle l’Église s’est résolument engagée depuis le concile Vatican II... se présente avec une urgence particulière comme l’ont souligné les Pères du Synode qui vient de s’achever. Elle demande à tous les chrétiens de « rendre compte de l’espérance qui les habite » (1 P 3, 15), consciente que l’un des obstacles les plus redoutables de notre mission pastorale est l’ignorance du contenu de la foi. Il s’agit en réalité d’une double ignorance: une méconnaissance de la personne de Jésus-Christ et une ignorance de la sublimité de ses enseignements, de leur valeur universelle et permanente dans la quête du sens de la vie et du bonheur. Cette ignorance produit en outre dans les nouvelles générations l’incapacité de comprendre l’histoire et de se sentir héritier de cette tradition qui a façonné la vie, la société, l’art et la culture européenne.»

En effet, c’est toute la civilisation occidentale qui est basée sur ces enseignements du Christ. La dignité de l’homme et ses droits proviennent directement du fait qu’il est un être créé à l’image et la ressemblance de Dieu. L’abandon de ces valeurs entraîne ce que nous voyons actuellement: la redéfinition du mariage, la destruction de la famille, l’avortement, l’euthanasie, la réduction de l’être humain en esclave de l’argent.

Foi signifie confiance; donc, faire confiance à Dieu, faire confiance à l’enseignement laissé par Jésus à Ses Apôtres et à Son Église. Si tous avaient la foi, c’est la face du monde qui serait changée! Ce serait l’accomplissement de la prière du Notre Père: «Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel». Dieu ne veut rien d’autre que notre bonheur; si Ses enseignements «sublimes» étaient appliqués, ce serait le Royaume de Dieu sur terre.

Benoît XVI le répète souvent: la foi, ce n’est pas seulement un ensemble de connaissances, croire en quelque chose, mais avant tout, c’est croire en Quelqu’un: Dieu, qui est Père, Fils et Saint-Esprit. Dieu est Amour. Vivre sa foi, c’est mettre en pratique le double commandement de l’amour de Dieu et du prochain: «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.»

C’est de cet amour de Dieu et du prochain que découle les Dix Commandements, dont le septième qui dit: «Tu ne voleras pas», et aussi tout l’enseignement social de l’Église, qui peut se résumer en quatre principes: la dignité de la personne humaine (voir page 14), le bien commun, la subsidiarité et la solidarité.

La philosophie et les principes financiers du Crédit Social, tels qu’enseignés par Vers Demain, ne sont qu’une façon d’appliquer les principes chrétiens en économique. Douglas, l’inventeur des principes du Crédit Social, parle de «christianisme appliqué». Il faut faire de l’argent un moyen, un serviteur, et non pas une fin, un dieu. «Vous ne pouvez servir deux maîtres, Dieu et l’argent.»

C’est ce que de plus en plus d’évêques d’Afrique comprennent, ayant assisté à nos sessions d’étude à Rougemont. Vous lirez en page 9 ce que Mgr Mathieu Madega du Gabon a dit au Synode des évêques à Rome au sujet du Crédit Social et des Pèlerins de saint Michel, et vous en serez enthousiasmés! Notre message se répand de plus en plus dans tous les milieux. Oui, il y a de l’espoir pour un avenir meilleur, des lendemains avec plus de justice!

L’enseignement du Christ est sublime, et peut sembler parfois difficile à accomplir pour les pécheurs que nous sommes. C’est pourquoi l’Église donne en exemple des saints et bienheureux, pour nous dire que oui, cela est possible de suivre le Christ, avec Sa grâce, et c’est cela qui est le chemin du véritable bonheur. L’Église nous a proposé tout récemment l’exemple de l’amérindienne Kateri Tekakwitha.

Le monde a besoin de saints, le monde a besoin de témoins, de gens qui vivent leur foi. Paul VI écrivait dans son Exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi: «L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins.» Alors, témoignons de nos convictions catholiques et créditistes!

Alain Pilote

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