De l'ancien et du nouveau sur la scène politique.
L'ancien, ce sont les politiciens de partis qui se démènent à tue-tête pour gober l'électorat.
Les vieux partis, c'est de l'ancien. Les nouveaux partis, c'est une édition nouvelle de l'ancien.
Le Bloc Populaire lui-même n'a rien inventé. Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on voit des aspirants au pouvoir mettre des tuniques neuves pour s'ébattre dans la même cage que les redingotes usées.
Le nouveau, le vrai nouveau, ce sont les électeurs qui ne font plus les badauds.
Le nouveau, ce sont les hommes du peuple qui se moquent des hauts-de-forme en frais d'éloquence.
Le nouveau, ce sont les petits de toujours qui ne veulent plus écouter les gramophones des gros.
Le nouveau, ce sont les trompés perpétuels qui ne veulent plus croire même des trompeurs rebaptisés.
Le nouveau, ce sont des hommes méprisés hier, à qui Vers Demain a mis plus de choses dans la tête que tous les orateurs de partis pris ensemble pendant soixante ans.
Le nouveau, c'est la masse du peuple qui ne veut plus suivre les contremaîtres du faiseur d'esclaves.
Le nouveau, ce sont les citoyens qui laissent les partis politiques haranguer et qui s'organisent en Union des Électeurs.
Le nouveau, c'est tout un peuple qui prend conscience de lui-même, qui a plus de foi en lui-même que dans tous les farceurs avides de pouvoir.
Demandez au financier où est le nouveau. Il s'y connaît, lui. Il y a assez longtemps qu'il commande la politique.
Demandez-lui qu'est-ce qui est nouveau pour lui : les politiciens qui invectivent à qui mieux mieux contre la dictature économique, ou bien le peuple qui s'organise pour la mettre à la porte.
Demandez-lui qu'est-ce qui est nouveau pour lui et qu'est-ce qui l'inquiète : les tonneaux qui hurlent dans sa cage en promettant tous les redressements, ou bien les bataillons créditistes de la liberté qui envahissent les paroisses de Nouvelle-France.