Pour faire efficacement la campagne électorale préparatoire à l'élection de nos mandataires provinciaux et fédéraux, puis pour mettre sous les yeux du public les attitudes et les actes des mandataires — et des adversaires — il faut un moyen de publicité puissant. Le journal Vers Demain existe pour cela.
Les quotidiens et les hebdomadaires ordinaires sont extrêmement parcimonieux lorsqu'il s'agit de donner des nouvelles du mouvement créditiste ou de l'Union des Électeurs. Il ne faut pas s'en étonner. Le Crédit Social va contre les puissances d'argent ; l'Union des Électeurs fait litière des partis politiques. Or presque tous les journaux sont au service d'un parti politique, et tous les journaux financés par l'annonce sont au moins indirectement muselés ou freinés par les contrôleurs de l'argent et du crédit.
Ne comptons donc pas sur les autres journaux pour faire la publicité de l'Union des Électeurs. Mais comptons sur Vers Demain.
Et, pour que cette publicité atteigne tous les coins, multiplions l'abonnement. Plus nombreuses seront les familles qui recevront Vers Demain, plus forte sera la voix de l'Union des Électeurs. Répandre Vers Demain partout est aussi le meilleur moyen de démolir le prestige des politiciens qui se servent eux-mêmes au lieu de servir le peuple. Les démasquer, les dégonfler, c'est leur enlever le gros de leur force.
Il n'en tient donc qu'aux adhérents de l'Union des Électeurs de donner eux-mêmes à leur mouvement toute la publicité qu'ils désirent. Ils n'ont qu'à pousser l'abonnement à leur journal : abonner toutes les familles de leur localité.
C'est une lutte à mort que nous avons entreprise contre les financiers qui régentent le monde, et contre les gouvernements qui sont leurs valets.
La province de l'Alberta annonce pour 1946 un suprême effort de guerre contre ces mêmes ennemis. Nous, de Nouvelle-France, nous ferons aussi notre effort suprême, nous combattrons sans relâche.
Or, notre meilleure arme pour mener cette guerre, notre meilleure arme pour recruter des combattants et pour terrasser l'adversaire, c'est bien le journal Vers Demain.
Mot d'ordre, donc : Vers Demain partout. Et qui doit y voir, sinon les abonnés actuels ?
Du lundi 7 au jeudi 10 janvier, l'irrésistible missionnaire du Crédit Social, M. Louis-Philippe Bouchard, fit une courte visite à Sherbrooke et une autre à Drummondville. Aux deux places, il parla de sa mission de quatre mois en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Il poussa une pointe de Sherbrooke à Windsor, et de Drummondville à St-Germain.
Inutile de dire que son récit fut intéressant et bien écouté. Mais avec M. Bouchard, après les discours, c'est l'abonnement. Il rapporta de Sherbrooke 12 abonnements à vie ( $10 chacun) et plusieurs abonnements de 24 mois ; de Windsor Mills, 2 abonnements à vie ; de Drummondville, une douzaine d'abonnements à vie et autant de deux ans ; de St-Germain, 6 abonnements à vie et plusieurs de deux ans.
Si c'est à l'honneur de M. Bouchard, c'est aussi à l'honneur des bons créditistes visités par lui : il n'était pas en pays neuf, et il a considéré cette brève tournée comme une vacance.
DIMANCHE, 17 FEVRIER
Ralliement pour tout le district de Montréal : comtés de l'Ile et comtés de Chambly, Laprairie, Chateauguay, Beauharnois. Les directeurs provinciaux seront présents. L'assemblée sera sous la présidence de M. Elzéar Charlebois.
2.00 p.m. Séance de l'Institut d'Action Politique à la salle du numéro 4232, rue
Notre-Dame O. Cours. Programmes.
8.00 p.m. Grande assemblée publique à la salle du Collège St-Henri, angle des rues St-Jacques O. et Du Collège. Sujet : Politique de l'Union des Électeurs.
Le 24e abonnement fourni depuis le 1er septembre 1945 donne droit d'entrée au Livre d'Or 1945-46. La dernière liste d'entrées a été publiée dans notre numéro du 15 décembre. Voici les nouvelles inscriptions, avec indication de la page et de la section du Livre d'Or où elles sont faites et avec la date de l'inscription :
20-1. Oscar Thibodeau, Warwick, 13 déc. 20-2. Léonide Rancourt, Boulé, 17 déc. 20-3. D. Van Chestein, Montréal, 18 déc. 21-1. Roméo Boisvert, Drummondville, 18 déc. 21-2. Hilaire Larrivée, Trois-Pistoles, 19 déc. 21-3. Philippe Côté, St-Augustin, 20 déc., 22-1. Joseph Lévesque, Montréal, 27 déc. 22-2. Maurice Lajeunesse, Montréal, 27 déc. 22-3. Paul Beauparlant, Montréal, 28 déc. 23-1. Angelo Petosa, Guigues, 4 janvier. 23-2. Mme Eug. Brochu, Sherbrooke, 4 jan. 23-3. Gabriel D'Amours, Trois-Pistoles, 4 jan. 24-1. Ernest Basque, Montréal, 4 janvier. 24-2. Hervé Lajeunesse, Montréal, 8 janvier. 24-3. Armand Laplante, Drumm'ville, 11 jan. 25-1. J.-S. Gagné, Montréal, 15 janvier. 25-2. Jos. Fleury, Lauzon, 16 janvier. 25-3. Gérard Houle, East-Angus, 17 janvier. 26-1. J.-Aldéo Forest, Val d'Or, 17 janvier. 26-2. Patrick Doyon, Beauceville, 18 janvier. 26-3. Gédéon Cloutier, St-Frédéric, 18 janvier.
La liste s'allonge, des conseils municipaux qui se font officiellement le porte-voix de la population qu'ils représentent, pour réclamer de gouvernements supérieurs des choses communément réclamées par leurs concitoyens.
STE-MARIE. — Le conseil du village de Ste-Marie de Beauce a adopté une résolution demandant l'amnistie pour les délinquants et déserteurs et la démobilisation immédiate de tous les conscrits qui le désirent. La pression fut conduite par Nicolas Larochelle.
EAST-ANGUS. — La même résolution a été soumise au conseil municipal d'East-Angus. Trois échevins canadiens-français l'ont appuyée ; trois autres échevins, dont un Irlandais et deux Anglais, s'y opposaient. Le maire ayant donné sa voix en faveur de la résolution, elle a été adoptée. Pression conduite par Gérard Houle.
ST-FELICIEN, comté de Roberval. — Double résolution adoptée par le conseil municipal : une à l'adresse du provincial, pour demander un Hansard provincial (journal officiel des débats de la Chambre) ; l'autre, à l'adresse du fédéral, pour demander l'amnistie. Pression conduite par Gédéon Therrien.
STE-ANNE de Chicoutimi. — Le conseil de Ste-Anne adopte, à l'unanimité, le 7 janvier, une résolution pour demander l'amnistie et le rappel de la loi de conscription. Pression conduite par C.-D. Jean, marchand local.
Créditistes, préparons nos armes pour faire l'Union des Électeurs couvrir la province cette année.
Les semaines avancent, l'hiver va finir et les routes vont de nouveau s'ouvrir à la circulation. Serons-nous prêts pour envahir toutes les paroisses de tous les comtés, et tous les rangs de toutes les paroisses, avec le message de l'Union des Électeurs, de la véritable démocratie en action ?
Que les groupes organisés s'entraînent à des petites causeries, pour expliquer simplement l'Union des Électeurs. Qu'on pratique dans des assemblées de familles, groupant deux, trois ou quatre familles voisines pour une veillée.
Tous ceux qui s'y appliquent trouvent un véritable régal intellectuel dans leur propre progrès. La meilleure manière de comprendre une chose de mieux en mieux, c'est de se mettre à l'enseigner aux autres. Essayez.
Ceux qui sont isolés et désirent des instructions pour leur entraînement personnel n'ont qu'à écrire immédiatement au bureau de Vers Demain : Formule au bas de la page 5.
La lettre suivante, signée de M. J. Dhooghe, Anvers, (Belgique), est adressée à M. T. V. Holmes, de Plymouth, (Angleterre), qui nous en a transmis copie. Nos lecteurs trouveront certainement le même intérêt que nous à la lire.
Anvers, le 2 décembre 1945.
Cher Monsieur Holmes,
Nous eûmes un véritable succès créditiste à Anvers la semaine dernière.
Il y a quelques mois, un cercle d'étude fut fondé ici, à la Bourse. Pour certaines raisons politiques, je n'ai pas voulu en faire partie. Le cercle se réunit tous les quinze jours, et chaque membre, à tour de rôle, donne une causerie sur le sujet de son choix. Après la causerie, il y a débat contradictoire.
Jusqu'ici, les causeries avaient eu lieu sur des sujets qui plaisaient beaucoup à l'auditoire — un auditoire qui subit encore l'influence de l'hystérie des Alliés. Tous les membres sont des agents de change ou des gens de banque.
Eh bien, j'ai persuadé le plus intelligent de mes convertis de donner une causerie sur le Crédit Social. J'admirais réellement son courage. Tous les membres du cercle savaient que je suis le père spirituel de l'idée créditiste à la Bourse, et mon ami savait qu'il aurait à faire face à une forte opposition. C'est un garçon très intelligent, fils et héritier d'une des plus riches familles d'Anvers. Pas du tout un "raté". Il lit et écrit l'anglais à la perfection.
Je lui prêtai toute ma littérature créditiste, ainsi que votre dernière lettre sur le Crédit Social. Je le laissai préparer sa causerie à sa propre manière, lui recommandant seulement de passer rapidement sur les parties techniques du Crédit Social, qui seraient les plus portées à subir des attaques.
Le jour précédent la causerie, il était très nerveux. Alors, nous eûmes une réunion à mon bureau, avec les autres membres qui sont partisans du Crédit Social et qui auraient à l'appuyer durant le débat. Ces dernières années, j'ai appris à connaître quelles sont en Belgique les principales objections contre le Crédit Social, et j'ai aussi appris comment y répondre.
Eh bien, ç'a été un gros succès. Le débat a été très animé, à certains moments décidément bruyant. Mais à la fin du débat, lorsqu'on a demandé le vote ouvert, 70 ont voté pour les idées créditistes. À quoi cela se résoudra-t-il, je n'en sais rien, mais la causerie a certainement ouvert les yeux à quelques-uns des membres.
Je trouve que "Vers Demain" est simplement merveilleux. J'aime à lire ce journal. Il me rend réellement enthousiaste. Parfois, il est vraiment amusant et plein de verve. Je ne suis pas surpris de leur gros succès (dans la province de Québec). Je me demande s'ils seront capables de maintenir une telle énergie.
J. DHOOGHE
De Mgr Bernard Sheil, évêque coadjuteur de Chicago :
"La finance américaine, comme toute finance d'ailleurs, n'a pas encore appris cette chose très simple : que le dollar n'est pas un dieu tout-puissant et que les êtres humains lui sont encore plus précieux. Ceci devrait être un principe évident, mais ceux qui le revendiquent sont traités de radicaux. La finance, l'industrie et le commerce américains, s'ils veulent survivre, doivent servir le peuple. Si ce pays est jamais détruit, il ne le sera pas par des ennemis étrangers, mais par le dénuement et la misère du dedans."
DIMANCHE, 10 FÉVRIER
Salle des Syndicats Catholiques, 1695 rue Marguerite-Bourgeois. Sous la présidence de Roland Corbeil, commandant du district : comtés de St-Hyacinthe, Bagot, Shefford, Rouville, Missisquoi, Iberville, St-Jean. Directeurs présents : Louis Even, Gérard Mercier.
2.00 p.m. Assemblée publique d'électeurs.
Politique de l'Union des Électeurs.
8.00 p.m. Séance de l'Institut d'Action Politique. Cours. Programme.