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Le plan de quatre ans

Gilberte Côté-Mercier le samedi, 15 juillet 1944. Dans Éditorial

C'est dans quatre ans que les créditistes auront fini d'enfon­cer en Nouvelle-France, ce temple de Satan, la dictature écono­mique.

"Le plan de quatre ans", voilà le mot d'ordre.

Tout le monde, tout le monde prend sa part du bélier, se don­ne un élan plein de cœur et pousse dans la même direction.

* * *

Vous fûtes chômeur pendant la crise. Venez, venez avec nous. L'argent que vous gagnez maintenant, employez-le à démolir le temple maudit où le volume de l'argent est contrôlé.

Vous êtes un esclave du service sélectif aujourd'hui, venez avec entrain jeter à terre les murs de la prison.

Pour ne plus devenir un affamé, pour cesser d'être un en­chaîné, ramassez tout ce qui vous reste d'énergie pour donner le coup de mort au grand meurtrier des corps qui réclament du pain, et des âmes qui vivent de liberté.

Dans quatre ans, les créditistes de Nouvelle-France auront démoli le temple, si vous vous joignez à eux.

* * *

Tous, tous les payeurs de taxes de vente, taxes d'impôt sur revenu, taxes de défense nationale, taxes sur repas, taxes fonciè­res, en avez-vous assez de ce tribut à payer aux voleurs du système économique  ?

Si vous en avez assez, faites un effort suprême, et le système n'existera plus dans quatre ans en Nouvelle-France.

Tous les salariés obligés de rogner leur pitance pour les assu­rances-chômage, les assurances-maladies, les sécurités de toutes sortes, vous êtes fatigués de vous faire tellement voler. Alerte, debout, et prenez le bélier vous aussi. Dans quatre ans, les voleurs s'enfuiront.

* * *

Oui, alerte à tous  ! Dans le plan de quatre ans pour écraser la dictature  !

Le temple s'écroulera lorsque VERS DEMAIN comptera deux cent mille abonnés, et l'Institut d'Action politique quatre mille Défricheurs et quinze cents Voltigeurs.

Pour prendre ta part du bélier, lecteur, fais-toi tout de suite Défricheur, et envoie-nous l'abonnement de ton voisin que tu vas chercher tout de suite.

Oui, tout de suite, prends ton chapeau et sort. Entre dans la maison voisine et promets-toi bien de n'en pas sortir avant d'avoir recueilli l'abonnement pour VERS DEMAIN.

On n'a plus le droit de refuser de s'abonner aujourd'hui. C'est pour avoir le dividende dans quatre ans.

Et c'est toi, lecteur, qui sollicites l'abonnement. Et tu deviens Défricheur. Et tu nous envoies tout de suite ce soir le nom de ta première conquête.

C'est ainsi, chômeur d'autrefois, esclave d'aujourd'hui, jeu­ne homme traqué de toujours, et femme de misère, que vous réali­serez avec les créditistes le plan de quatre ans pour la libération de la Nouvelle-France.


Le plan de quatre ans

Pourquoi avons-nous fait, au congrès de Loret­teville, un plan de quatre ans ?

Parce que, en 1948, il y aura des élections provinciales, et que nous croyons pouvoir, en ce temps-là, placer au parlement de Québec une ma­jorité de députés créditistes.

Quatre ans donc pour gagner les trois quarts de la province de Québec au Crédit Social, et y orga­niser l'Union créditiste des Électeurs.

* * *

Nos moyens d'action sont le journal VERS DE­MAIN, nos Défricheurs qui le répandent, et nos Voltigeurs qui organisent l'Union Créditiste des Électeurs.

Fixer un objectif d'abonnement pour le journal VERS DEMAIN, un objectif de Défricheurs et un objectif de Voltigeurs : voilà donc qui définira no­tre objectif pour 1948.

Pour que les trois quarts de la province soient gagnés au Crédit Social, il faut que 900 paroisses rurales soient visitées tous les deux mois. Quinze cents Voltigeurs sont nécessaires pour cela, si nous basons nos calculs sur les résultats remportés au­jourd'hui par nos 270 Voltigeurs.

Un abonnement au journal VERS DEMAIN de deux cent mille, commanderait une opinioin de six cent mille familles. Nous visons donc à monter VERS DEMAIN à deux cent mille pour 1948 :

Pour maintenir un abonnement de deux cent mille, il nous faut quatre mille Défricheurs : voilà donc notre objectif pour 1948 !

    • * *

Et notre objectif pour le premier juillet 1945, au prochain congrès provincial : 600 Voltigeurs, 50,000 abonnés, et 2,000 Défricheurs.

Il va sans dire que, pour trouver l'objectif de l'an prochain, nous ne divisons pas l'objectif final en quatre. Il nous faut plutôt tenir compte des circonstances que des chiffres.

    • * *

Notre état actuel est de 270 Voltigeurs, 30,000 abonnés et 1,000 Défricheurs.

Sommes-nous capables d'atteindre au premier juillet 1945, six cents Voltigeurs, cinquante mille abonnés et deux mille Défricheurs ?

Oui, oui, oui, et c'est facile.

    • * *

Que ferons-nous pour cela ?

Jacques lit le journal VERS DEMAIN du voisin. Il n'est pas lui-même abonné. Eh ! bien, ce soir même il s'abonne. Oui, il s'abonne. Il découpe le coupon d'abonnement du présent numéro. Il prend une enveloppe. Il va au bureau de poste acheter un bon de poste de un dollar. Puis, il met tout de suite l'enveloppe dans la boîte à lettres, avec l'adresse VERS DEMAIN, Québec.

Jacques fait un pas dans le plan de quatre ans.

    • * *

Gédéon est abonné à VERS DEMAIN. Même, il parle du Crédit Social à tout venant. Mais, jamais il n'a songé qu'il pouvait prendre lui-même de l'a­bonnement autour de lui. Il n'est pas agent, voyez-vous, et il n'est pas habitué à solliciter.

Eh ! bien, ce soir même, Gédéon, qui veut faire son pas dans le plan de quatre ans, se lève de son fauteuil, prend son chapeau, et va passer la veil­lée chez son voisin. Il se jure de ne sortir de chez son voisin qu'avec la piastre pour l'abonnement à VERS DEMAIN.

Et de fait, il gagne son voisin.

Arrivé chez lui, Gédéon prend le coupon d'abon­nement de son journal, une enveloppe, y inscrit l'adresse de VERS DEMAIN, Québec. Demain, à sa première sortie (car il est tard, ce soir), il va au bu­reau de poste, achète un bon et jette la lettre dans le sac à malle.

Gédéon est devenu Défricheur et il fait un pas dans le plan de quatre ans.

    • * *

Pour chaque Jacques, il y e un abonnement de plus.

Pour chaque Gédéon, il y a un Défricheur de plus, un abonnement de plus immédiatement, et 51 abonnements de plus en perspective pour l'an­née.

Combien y a-t-il de personnes en Nouvelle-France qui veulent leur dividende dans quatre ans ?

Il faut que chacune de ces personnes soit un Jacques. Il faut qu'un grand nombre d'elles soient des Gédéons.

Sinon, nous n'aurons pas le dividende dans qua­tre ans.

Si oui, nous aurons le dividende dans quatre ans.

    * * *

Debout, les Jacques !

Debout, les Gédéons !

En avant pour le plan de quatre ans !

Gilberte Côté-Mercier

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