EnglishEspañolPolskie

La paix des gendarmes

le dimanche, 01 juillet 1945. Dans Éditorial

Après huit semaines de délibérations, les Na­tions-Unies, au nombre de 50, signent une charte de sécurité mondiale.

Huit semaines, pour parapher ce que les trois grosses nations (grosses par les armes), les États-Unis, l'Angleterre et la Russie, avaient d'ores et déjà décidé bien avant les invitations.

C'est la paix par le gros bâton, pour un monde qui, paraît-il, ne peut avoir la paix par la charité.

Ceux qui tiennent le gros bâton ne sont pas des saints, mais ils ont la force brutale à leur service ; il faudra bien qu'on les écoute.

Pourvu que le pétrole du Proche-Orient, ou d'autres sordides intérêts de comptoir, ne mettent pas la chicane entre les brigadiers, le reste de l'univers devra se tenir en paix. Ceux qui croiront avoir des intérêts lésés à revendiquer devront s'évertuer à lécher les bottes des gros pour que la menace des canons penche de leur bord.

La paix de Bethléem, formule classée désuète. La paix par Staline est jugée plus efficace.

Les nations de la paix ne veulent pas de l'Es­pagne dans leur concert, parce que le gouverne­ment de l'Espagne n'est pas au goût de Staline. Départ de bon augure !... Lorsqu'on a déclaré le régime Franco inacceptable dans une association pour la paix, pas une voix ne s'est élevée pour de­mander si le régime Staline lui était préférable.

Le monde s'oriente vers demain en capitulant devant le Kremlin. On enterre le fascisme en cou­ronnant le communisme. Pauvre monde !

Poster un commentaire

Vous êtes indentifier en tant qu'invité.

Panier

Dernière parution

Infolettre & Magazine

Sujets

Faire un don

Faire un don

Aller au haut
JSN Boot template designed by JoomlaShine.com