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L'orage les amuse !

Louis Even le mercredi, 01 novembre 1944. Dans Éditorial

— Où va-t-on, les gars ?

— Au Crédit Social, tout droit.

— Par une tempête pareille ?

— Par tous les temps.

— Mais vous êtes bien gais ! L'orage n'a pas l'air de vous mal­mener.

— Pas une goutte. Plus il fait mauvais, plus ça nous amuse. La pluie, le tonnerre, voyez-vous, c'est pour les autres !

Mais aussi, c'est qu'on le tient bon, notre VERS DEMAIN ! Et le VERS DEMAIN ne nous trahit pas.

Aussi, ça vient avec nous. Et plus il en vient, plus on est con­tent. Il y a toujours de la place. Chaque nouvel arrivé fait gran­dir VERS DEMAIN. Notre VERS DEMAIN a la générosité créditiste dans l'âme. Sa vie, c'est de grandir pour protéger.

— Et ceux qui ne viennent pas à VERS DEMAIN ?

— Ah ! ceux-là, ils courent, aveuglés par la tempête. Ils ne pensent qu'à se sauver, mais ils fuient à l'aventure.

C'est qu'ils ne voient rien. Rien de rien. L'ignorance, les erreurs, les attaches politiques, les chaînes du patronage, la peur, la confusion ahurissante des plans d'après-guerre, les carcans de toutes descriptions, s'abattent sur eux, et ils ne savent où donner de la tête.

Oui, bien à plaindre, ces pauvres victimes des préjugés, des prestiges creux, de l'ignorance entretenue, des combines et des influences politiques, qui vont à hue et à dia, ou courent éperdu­ment sans trop savoir où elles vont !

Hier, on taxait de fous les "utopistes" qui écoutaient le messager créditiste et s'abonnaient à VERS DEMAIN.

Où sont-ils, les fous ? Où est la joie de vivre ? Où est l'espoir ? Où est la sûreté du pas ? Où est la conscience de l'objectif ?

*    *    *    *

Mais ils viennent, les désemparés. Ils viennent de plus en plus nombreux, parce que ceux qu'abrite déjà VERS DEMAIN savent crier : Venez avec nous !

Et c'est si convaincant, les créditistes ! Comment résister à la logique qui gagne l'intelligence, au dévouement qui emporte les cœurs ?

*    *    *

Depuis cinq ans, VERS DEMAIN passe sous les orages, tou­jours plus fort, toujours plus grand.

Et, la vue claire, le front haut, le visage rayonnant, l'âme chantante, unis par l'idéal et par la communauté de sacrifices pour leur belle cause, les créditistes marchent vers le glorieux DE­MAIN où brillera le soleil du Crédit Social.

Louis Even

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