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L’argent doit être le serviteur, et non le maître de l’homme

Alain Pilote le mercredi, 01 mai 2013. Dans Éditorial

Audience du 15 mai 2013
Photo: Lors de l’audience du 15 mai 2013, place Saint-Pierre, une colombe repose sur la main du  Pape François. Comme on le voit dans toutes  ses déclarations, c’est vraiment l’Esprit-Saint qui inspire le Saint-Père!

Depuis son élection il y a à peine quelques mois, le Pape François a conquis le cœur de tous, même des incroyants, par son style direct et sa franchise pour dire les choses telles qu’elles sont. Ces dernières semaines, le Saint-Père a eu des paroles très fortes pour dénoncer le pouvoir de l’argent. Par exemple, le 16 mai dernier, dans un discours à de nouveaux ambassadeurs, le Pape François a parlé de «la tyrannie que l’argent exerce sur les êtres humains et les sociétés, une «nouvelle forme d’adoration de l’antique veau d’or... qui impose unilatéralement, et sans recours possible, ses lois et ses règles... L’argent doit servir et non gouverner!» (Voir page 4.) Comme l’a écrit Louis Even, l’argent est devenu un dieu tyrannique. (Voir page 7.)

Dans son homélie de la messe du dimanche matin 2 juin, le Saint-Père a déclaré: «La guerre vient de la haine, de la jalousie, de la volonté de puissance, et aussi — nous le voyons souvent — de la faim de pouvoir. Dans l’histoire aussi, nous avons vu que, très souvent, les problèmes locaux, les problèmes économiques, les crises économiques, dans le monde entier, les grands de la terre veulent les résoudre avec une guerre. Pour quelle raison? Parce que pour eux l’argent est plus important que les personnes; et la guerre c’est cela: c’est un acte de foi en l’argent.» (C’est en effet la déclaration de la guerre en 1939 qui avait mis fin à la crise économique qui avait débuté en 1929.)

Le Pape explique qu’à la base de tout ce désordre, c’est que l’homme a perdu la place qui lui revient dans la création; c’est le premier principe de la doctrine sociale de l’Église qui est bafoué, celui de la dignité, de la primauté de la personne humaine: les systèmes doivent être au service de l’homme, et non l’inverse; l’ordre des choses doit être subordonné à l’ordre des personnes, et non l’inverse. En d’autres mots, l’argent, le signe, doit être le serviteur, et non le maître de l’homme.

Le 5 juin 2013, lors de l’audience générale du mercredi, en parlant de l’environnement, le Pape a continué sur ce thème de l’argent qui domine au lieu de servir: «Ce qui commande aujourd’hui, ce n’est pas l’homme, c’est l’argent, l’argent, c’est l’argent qui commande... Les personnes sont mises au rebut, comme si elles étaient des déchets.» (Voir page 12.) Et c’est cette mentalité de mettre de côté l’être humain quand il n’est plus «rentable» qui amène à des situations comme l’euthanasie. (Voir page 30.)

Nous espérons que ces importantes paroles du Pape François encourageront ceux qui ne l’ont pas encore fait, parmi nos lecteurs, à lire et étudier les articles de Louis Even et d’autres sur la démocratie économique (parfois aussi appelée crédit social, mais qui n’a rien à voir avec des partis politiques ayant pu porté ce nom). Le désordre dans le système économique actuel fait beaucoup de mal aux êtres humains, et met même en jeu leur salut éternel.

Considérez tous les différents problèmes qui affectent la société actuellement, et vous verrez qu’ils sont pratiquement tous liés à une question d’argent: les employés du secteur public ou privé qui réclament des hausses de salaires, les gouvernements qui essaient de réduire leurs déficits et leurs dettes en coupant dans les services et en augmentant les taxes et impôts; les compagnies qui licencient leurs employés pour réduire leurs coûts, les familles qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts, etc.  Alors, bonne lecture et bonne étude!

Alain Pilote

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