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En selle et en croupe

Louis Even le mardi, 01 février 1944. Dans Éditorial

Deux cavaliers. L'un en selle. L'autre en croupe. Qui est en selle ? Qui est en croupe ?

Lequel conduit la monture ? Où mène-t-il ?

Qu'indiquent ces chaînes sur les montants du portail ? Qu'­indique cette étoile de Sion au sommet du frontispice ? Est-ce de l'imagination ou de la réalité ?

Des chaînes — nos gouvernements connaissent-ils cela, des chaînes ? Connaissent-ils les dettes ? Les dettes sont-elles des chaînes d'esclavage ou des ailes de liberté ?

Quelle était la dette de la province en 1930 ? — 71 millions. Et aujourd'hui ? — 370 millions.

Les chaînes disparaissent-elles ou se forgent-elles ? Va-t-on vers l'esclavage ou vers la liberté ?    ‑

Est-ce différent au fédéral ? Est-ce différent aux États-Unis ? Est-ce différent en Angleterre ?

Dans quel pays du monde les dettes ont-elles diminué ? Où n'augmentent-elles pas ?

À qui doit-on ? À qui doivent les provinces ? À qui doit la nation ? À qui doivent donc toutes les nations ?

Et où mène cette finance rothschildienne ?

La finance est-elle centralisatrice ou décentralisatrice ? Est-­elle démocratique ou dictatoriale ?

Est-ce la personne humaine qui dicte à l'argent ? Ou est-ce l'argent qui dicte à la personne humaine ?

Est-ce le peuple, est-ce le gouvernement du peuple qui dicte à la finance rothschildienne, à la finance d'argent-dette ? Ou est-ce la finance rothschildienne qui dicte au peuple et à tous les gou­vernements, qu'ils soient ou non d'appellation démocratique ?

Pourquoi 21 ministres anglais attendaient-ils, un dimanche après-midi, dans les jardins de Downing Street, la décision de la Banque de Réserve Fédérale de New-York ? Et pourquoi ces 21 ministres durent-ils porter leur résignation au roi après le télé­phone venu de New-York ?

Est-ce le peuple anglais ou la Banque internationale qui ren­voyait ses administrateurs ?

Les gouvernements élus par le peuple ne sont rien auprès de la puissance d'argent qui mène tous les gouvernements.

Lisez cette assertion de Ludwell Denny, autorité financière des États-Unis, dans son livre "America Conquers Britain", pu­blié en 1930, justement sous le gouvernement de ce Macdonald qui dut déguerpir sur l'ordre de Wall Street :                                                                                                  

"Bien des nations peuvent rire de notre Département d'État, mais toutes doivent trembler devant notre Federal Reserve Board. Exemple : Des taux élevés d'intérêt aux États-Unis d'Amérique, de bonne heure en 1929, forcèrent la hausse des taux bancaires officiels en Angleterre, dans dix na­tions du continent européen, deux de l'Amérique latine et deux de l'Extrême-Orient ; et dans presque tous les cas, cette action amena la restriction des affaires et de grandes souffrances pour des millions de travailleurs étrangers".

Oui, et pour 12 millions de citoyens américains aussi, qui vé­curent de privations jusqu'à l'explosion de la grande guerre.

"Celui qui contrôle la monnaie d'une nation contrôle cette nation", disait Rothschild.

Que font les pays qui se battent pour la liberté, pour "débar­quer" le financier et prendre les rênes de leurs propres destinées ?

Louis Even

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