Deux camps s'affrontent dans plus de quarante comtés fédéraux de la province de Québec :
Premier camp — les hommes de partis ;
Deuxième camp — les hommes des électeurs.
Les hommes de partis sont mis en forme par le parti : petite opération fort simple, moyennant la caisse électorale, toujours bien garnie, parce que les partis savent trahir et traiter avec les voleurs.
Les hommes des électeurs supposent d'abord des électeurs renseignés et sur pied. Cela, ce n'est pas l'œuvre de quelques semaines. Mais les hommes des électeurs sont justement ceux-là qui savent donner douze mois par années à mettre des électeurs sur pied.
Deux camps. C'est l'électeur qui choisit. Mais ce sont les partis qui créent l'atmosphère — atmosphère emmiasmée, mais prenante.
L'électeur va-t-il maîtriser le milieu ou se laisser emporter par le milieu ? Le véritable créditiste laisse s'agiter les comédiens et tient ses positions, fût-il seul dans son camp.