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Volés par Radio-Canada

le mardi, 01 août 1944. Dans La politique

Les 300,000, ou plus de 300,000, créditistes de Nouvelle-France sont volés par Radio-Canada. Ils sont volés d'un service public qu'ils paient au même titre que les rouges, les bleus, les gris, les blocs ou les C.C.F.

Pendant les quatre dernières semaines de la campagne électorale, Radio-Canada accorde gra­tuitement au parti libéral :

une demi-heure française par semaine ;

une demi-heure anglaise par semaine ;

trois minutes de nouvelles par jour.

Autant à l'Union Nationale ; autant au Bloc Populaire ; autant à la C.C.F.

Cela représente un cadeau d'environ $250 par semaine à chacun de ces groupes politiques :.

Aux créditistes, rien.

Nous avons protesté officiellement. On nous répond que pour avoir droit à ces gratuités, il faut présenter au moins 23 candidats.

Le règlement est bête. Il est fait par Radio-Canada elle-même. Et on nous écrit que Radio-Canada ne peut se rendre à nos désirs à cause du règlement.

Le règlement est bête. La C.C.F., qui n'a pas le dixième de la taille du Crédit Social dans la pro­vince, obtient tous les droits, du seul fait qu'elle place une trentaine de candidats sur les rangs. C'est l'encouragement à la folie.

Il n'y a aucun rapport nécessaire entre le nombre de candidats et la force d'un mouvement. Un mouvement naissant peut toujours pousser trente candidats de paille.

L'Union Créditiste des Électeurs pourrait très bien, elle aussi, multiplier les candidats en se mon­trant moins particulière sur la préparation de l'électorat ; mais elle est trop sérieuse pour jouer pareille comédie. S'il faut faire les bouffons pour avoir droit à des émissions gratuites, nous nous en passerons. Mais nous continuerons de crier et faire crier que la Société Radio-Canada, dirigée par le Dr Augustin Frigon, vole les créditistes de leur part d'un service public qu'ils paient comme les autres.

Fait curieux : tous ces partis politiques s'inscri­vent contre le dividende national. Ils sont opposés aux gratuités, disent-ils vertueusement. Or ils sont les premiers à en recevoir et pas un ne les a refusées.

Représentants de Radio-Canada et représen­tants des quatre partis étaient assis autour de la même table, au bureau montréalais de Radio-Canada, ce mardi 11 juillet, pour la répartition des gratuités. Mais il n'y avait pas de chaise pour un représentant de l'Union Créditiste des Électeurs. Seuls, les voleurs et les hypocrites anti-gratuités étaient admis.

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