L'amnistie générale, proclamée le 14 août et prenant effet le 15 août, a été décrétée par le gouvernement canadien.
L'Union des Électeurs de la province de Québec, plus que personne, peut se réjouir de cet événement, car c'est surtout sa victoire, à elle. Sans doute que d'autres sociétés, la Saint-Jean-Baptiste, les Jeunes Laurentiens, et des périodiques, comme "Relations", "La Terre de chez Nous", ont aussi réclamé l'amnistie. Mais personne ne l'a fait avec autant d'instances et de constance que l'Union des Électeurs de Nouvelle-France. Nulle autre organisation n'a mobilisé une force aussi considérable.
Bien que très peu de nos députés aient publiquement réclamé l'amnistie, nous croyons que nombre d'entre eux, cédant à la pression de leurs électeurs, ont fait des démarches près du gouvernement, soit dans les caucus du parti ministériel, soit autrement. Nous les félicitons d'avoir compris qu'ils doivent se considérer comme les messagers de la volonté commune de leurs électeurs.
Il nous sera permis aussi de remarquer que l'amnistie prend effet le 15 août, jour de l'Assomption de Marie. Évidemment, le gouvernement n'a pas choisi ce jour-là exprès pour rendre hommage à Marie, Reine de la Paix ; mais le Ciel sait à l'occasion intervenir dans les événements humains, à l'insu même de ceux qui en sont les instruments. Les amnistiés feront bien de dire merci à leur bonne Mère du Ciel.