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Surplus de viande au Canada

le mercredi, 01 mars 1944. Dans L'économique

La population a été ahurie d'apprendre que 500,000 livres de viande ont dû être mises au re­but à Québec, parce qu'elle était devenue impro­pre à la consommation après avoir traîné trop longtemps dans les entrepôts.

Le public croyait que le pays manquait de viande, puisque le tsar Gordon a imposé le ra­tionnement de la viande.

Or, voici que le président de la Canada Packers Ltd., M., J.-S. McLean, qui doit bien savoir ce qu'il en est, nous dit que "tout l'espace dans les entrepôts frigorifiques est comble".

"De la disette, constate-t-il, nous sommes pas­sés à la période de surplus, et il y a tout lieu de croire que la situation demeurera telle pour toute la durée de la guerre."

Des surplus de viande, et cela malgré la dimi­nution de la main-d'œuvre sur nos fermes, malgré 500,000 hommes de moins dans l'agriculture.

Des surplus de viande, et l'on continue de ra­tionner la viande. Il y a sûrement aussi des sur­plus de bêtise quelque part.

M. McLean ajoute une réflexion savoureuse :

"Si, après la guerre, nous pouvons disposer de notre surplus dans tous les pays du monde, le Canada n'aura rien à craindre."

Rions un peu : Si l'on permet au Canada de nourrir les autres pays, le Canada n'a rien à crain­dre ; mais si le Canada ne peut pas se débarrasser de sa viande, il a fort à craindre. Trop de viande, on ne mangera pas.

Et l'on veut nous faire croire que la guerre a décrassé les cerveaux !

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