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Rêve messianique

le jeudi, 15 avril 1943. Dans Réflexions

Les contemporains de Notre-Seigneur refusè­rent, pour la plupart, de le reconnaître pour leur Sauveur. Malgré ses miracles, malgré la beauté de sa doctrine, ce Messie-là ne ressemblait guère à l'idée messianique qu'ils s'étaient faite.

Doux, humble, pauvre, fuyant quand on voulait le couronner roi, se laissant prendre, juger, cruci­fier... Ah ! non, tel ne pouvait être le Roi des Juifs promis à leurs ancêtres !

Un de nos commissaires du Crédit Social nous écrit :

"Combien de nos gens ressemblent à ceux qui vivaient au temps de Notre-Seigneur ! Ils vou­draient un libérateur armé de fer qui briserait nos exploiteurs du peuple et les humilierait à la face du monde. Un libérateur qui ensuite prendrait dans ses bras les victimes qui ont tant souffert, les choierait, les ferait reposer de leurs mauvais traitements.

"Rien de tel pourtant ne doit arriver. C'est du dedans de chacun que doit partir la flamme du sa­lut. Seul, un travail, obscur peut être, mais réel et tenace, d'éducation et d'organisation viendra à bout de sortir le peuple du trou et de le dégager des mailles qui l'enserrent de toutes parts. Heu­reux qui le comprend. Plus heureux encore qui, le comprenant, possède la force et le courage pour en­treprendre la tâche et tenir, quoi qu'il arrive !"

Responsabilités unilatérales ?

En condamnant à $10.00 d'amende deux ou­vriers qui avaient commis la faute de quitter la Canadian Engineering & ; Contracting Co., un ma­gistrat d'Hamilton dit user de clémence, parce que c'est le premier cas du genre appelé en cour, mais rappelle aux ouvriers qu'ils doivent réaliser leurs responsabilités.

Mais les compagnies aussi doivent réaliser leurs responsabilités, croyons-nous. Pourquoi, alors, laisse-t-on la St. Regis Paper Co., à Godbout (Côte Nord), renvoyer un ouvrier le 26 octobre, sans un avis de même vingt-quatre heures, parce qu'il a refusé de travailler le dimanche 25 octo­bre ? Est-ce parce que l'ouvrier n'a pas, comme les compagnies, l'argent nécessaire pour instituer des poursuites en cour ? Ou est-ce pour narguer ceux qui tiennent encore à respecter le troisième com­mandement de Dieu ?

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