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Qui sera le maître ?

le mardi, 01 septembre 1942. Dans Réflexions

Avez-vous déjà vu un homme suer péniblement à déboucher un canal d'égout ? C'est un travail ardu et dégoûtant.

Ce voyant, vous vous êtes sans doute dit que Montagu Norman n'en ferait pas autant, et qu'il serait bien forcé de rester dans la saloperie.

Pourtant, il est bien certain que Montagu Norman ne reste pas dans la saloperie (au physique bien entendu). Montagu Norman ne se nettoie pas lui-même, mais il se fait nettoyer par un autre.

Comment Montagu Norman réussit-il à trouver quelqu'un qui fasse de la sale besogne pour lui ? Parce que Montagu Norman a de l'argent pour payer.

Avec de l'argent, on se fait rendre des services qu'on ne se rend pas à soi-même.

L'argent, voilà l'instrument pour obtenir des services.

C'est évidemment afin de se faire servir que les financiers manœuvrent pour que l'argent soit souverain.

* * *

Les temps barbares (qui ne sont peut-être pas finis), ont connu un autre maître : la force physique.

Lorsque la brutalité règne, c'est une civilisation barbare. Lorsque l'argent règne, c'est la civilisation moderne.

* * *

Les créditistes réprouvent la force animale comme souverain. Ils réprouvent aussi l'argent comme souverain. Quel roi vont-ils donc donner à l'homme ? Comment, sous un régime créditiste, les hommes vont-ils réussir à se faire servir par les autres hommes, si ni le bras ni l'argent n'est le maître ?

Il n'y a qu'une seule loi qui soit digne de commander l'homme dans ses rapports avec autrui, c'est la loi de la charité. Le Seigneur est venu nous l'apprendre. Les siècles chrétiens du Moyen-AÂge l'ont pratiquée. L'Église l'enseigne plus que jamais aux sociologues et aux hommes d'État.

La charité, voilà la grande maîtresse d'une civilisation chrétienne, et par conséquent de la seule vraie civilisation.

L'Ordre Nouveau qui voudra s'installer, quel qu'il soit, s'il ne s'inspire pas de la charité, sera une reculade, et non un progrès.

Les créditistes le savent bien, et ils savent aussi que leur doctrine est une doctrine de charité. Pour n'en dire qu'un mot : le dividende à tous fait profiter chacun du travail de quiconque en même temps qu'il augmente la richesse du travailleur lui-même.

Et les créditistes savent aussi qu'ils doivent mener leur mouvement sur un pied de charité. Autrement, il ferait fausse route.

Charité ! Charité ! Voilà la loi des créditistes.

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