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Qui contrôle les nouvelles ?

le lundi, 01 mars 1943. Dans L'économique

Il y a quelques semaines, le Dr. Robertson Orr, des États-Unis, présent en Australie, fut le confé­rencier au souper mensuel du "Social Credit Mo­vement of New South Wales".

Entre autres choses, il apprit à son auditoire australien que :

    1. — L'Alberta n'a pas ajouté un seul dollar à sa dette publique provinciale depuis sept ans ;

    2. — L'Alberta n'a pas augmenté ses taxes de­puis sept ans ;

    3. — L'Alberta a aboli la taxe de vente provin­ciale.

Les membres présents, pourtant des créditistes, furent surpris. L'un d'eux s'écria : "Pourquoi n'a­vons-nous pas entendu parler de ces choses ?" Le conférencier répondit : "Vous n'en avez pas entendu parler, parce que les gros intérêts ne veu­lent pas que vous en entendiez parler."

(C'est assez exactement comme pour le mouve­ment créditiste de la province de Québec : s'il y a quelque nouvelle qui semble de nature à nuire au mouvement, les journaux la proclament ; dans le cas contraire, ils se taisent).

À la même conférence, le docteur Orr assura les Australiens qu'aux États-Unis bien des gens récla­ment eux aussi une réforme monétaire. Il en a jus­tement causé avec un compatriote, officier de l'ar­mée américaine en fonction en Australie. L'officier lui a déclaré carrément :

"Je veux que vous sachiez bien que je n'ai pas endossé l'uniforme pour protéger les chacals de Wall Street. Je continuerai de me battre tant qu'il y aura des ennemis du peuple, soit à l'étranger, soit à l'intérieur. Et c'est bien la détermination de la plupart de mes camarades officiers, et de nos hom­mes aussi."

* * * *

Le docteur Orr raconta encore à ses auditeurs qu'il avait eu l'occasion d'assister, à Sydney (Aus­tralie), à une conférence groupant une trentaine de personnes, parmi lesquelles trois économistes dis­tingués, trois banquiers distingués, trois éditeurs distingués, etc., etc.

Le but de la conférence était de discuter si, après la guerre, l'Australie devait se rattacher plus étroitement à l'Angleterre ou aux États-Unis. À un moment, l'un des orateurs déclara : "Mes­sieurs, nous ne pouvons rien discuter avant de sa­voir ce qu'il adviendra de l'or des États-Unis." Et, selon le docteur Orr, ce fut le sentiment gé­néral de tous les distingués personnages de la con­férence.

Lui-même se permit de suggérer, avec toute la douceur et la témérité réclamées dans la circons­tance, que la conférence continue ses délibérations en assumant que l'or de son pays pouvait très bien être dévalorisé ou... jeté à la ferraille.

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