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Que faut-il, M. Godbout ?

le samedi, 01 avril 1944. Dans Éducation

M. Henri Lessard, dans Le Droit du 15 mars :

"En quelques brèves paroles, le visiteur des éco­les de Hull exprima que nos écoles se portent pé­dagogiquement bien, que, somme toute, notre Problème scolaire, si l'on peut parler de problème, en est un d'ordre, financier. C'est-à-dire que la Commission scolaire ne dispose pas de revenus assez considérables pour faire face à toutes les dépenses nécessaires et convenables.

"Il y a tout près de 5,000 enfants dans les 163 classes de nos 15 écoles. Les membres du person­nel enseignant sont au nombre de 178. Si nous ajoutons les employés du bureau de la Commis­sion et les concierges ou gardiens des écoles, nous arrivons à un total de quelque 190 personnes sala­riées.

"Les écoles, il faut les chauffer, les assurer con­tre l'incendie, les meubler de pupitres, bancs, chai­ses, tableaux noirs, etc., leur faire subir de temps à autre au moins une toilette générale. Il faut, il faudrait aussi en tenir les abords aussi beaux et attrayants que possible, afin que les élèves vivent dans une atmosphère qui facilite leur instruction et leur éducation, leur formation à la propreté, à l'ordre, à la beauté des choses.

"Or, pour faire face à tout cela, les commissai­res ou administrateurs des écoles de Hull dispo­sent d'un budget de moins de $250,000, dont il faut prendre une part substantielle pour honorer les frais de la dette obligataire.

"Il saute aux yeux que cela est insuffisant. Alors, le personnel enseignant ne reçoit pas les sa­laires convenables, de sorte que ceux qui le com­posent soient entièrement satisfaits de leur sort et puissent se livrer sans trop de souci matériel à leur importante besogne d'éducateurs.

"Aussi, existe-t-il comme une crise au sein de l'élément laïque de ce personnel. Au cours des années de dépression, on avait tant et plus de candidates à l'enseignement. On en manque de­puis trois ou quatre ans. Un certain nombre d'ins­titutrices ont quitté les rangs pour remplir des po­sitions qui se sont présentées à la faveur de la guerre et qui sont plus payantes. Si la Commis­sion scolaire avait pu les mieux rémunérer, elles ne seraient vraisemblablement pas parties. On en est réduit, à l'heure actuelle, à engager des fem­mes mariées et c'est tout un problème que de trouver des suppléantes pour remplacer celles qui s'absentent plus ou moins longtemps par mala­die."

Est-ce la loi de la scolarité obligatoire qu'il fal­lait pour régler le problème scolaire qui "en est un d'ordre financier" ?

Remarquons aussi que, sur les $250,000 payés chaque année par les contribuables de Hull pour leurs écoles, "une part substantielle est affectée à honorer les frais de la dette obligataire."

Si cette part annuelle honore une dette, elle n'honore pas l'intelligence d'une génération qui ne peut rien créer, rien développer, sans payer tribut aux financiers.

Vous vous battez pour la démocratie : payez tribut aux financiers.

Vous construisez une route pour le public : payez tribut aux financiers.

Vous bâtissez un hôpital pour les malades, une église pour le culte divin : payez tribut aux finan­ciers.

Vous instruisez vos enfants : payez tribut aux financiers.

Quand va-t-on se débarrasser de ce chancre ? Pourquoi pas une loi pour l'expulsion obligatoire du parasite financier ?

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