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Quand s'occupe-t-on d'elles ?

le dimanche, 01 août 1943. Dans Famille

Nous lisions récemment une affiche invitant les filles et les femmes — mariées ou non — à s'inscrire pour aller travailler dans une usine de guerre des environs de Montréal.

Tout sera magnifique pour la femme ou la fille qui voudra bien répondre à l'appel.

Vous aurez des compagnes et des compagnons agréables. Des trains et des autobus vous trans­porteront à la grande ville ou vous en ramène­ront en peu de temps, vous permettant des dis­tractions variées. Vous pourrez vivre dans des établissements bâtis près de l'usine, avec tout le confort moderne. Des chambres de bains, des douches à votre disposition. Du cinéma, du ten­nis. La joie. L'oubli de dix ou quinze années de misère !

Lorsque nos femmes ne s'occupent que d'œu­vres de vie, que d'élever des enfants, tout est bon pour elles : cabanes, taudis, absence de tout confort. Mais qu'elles décident d'entrer dans la fabrication des engins de mort, le pays sait leur offrir des douceurs qu'elles n'ont jamais pu goû­ter jusqu'ici.

Et pour détourner ainsi les femmes des œu­vres créatrices vers les activités de destruction, on mobilise des hommes à $150 par mois, pour aller poser leurs affiches jusque dans les parois­ses de l'Abitibi — car c'est à Taschereau que cette affiche a retenu notre attention. Oui, $150 par mois pour drainer même les femmes de colons abitibiens vers les merveilleuses usines de guerre de Montréal et de sa banlieue.

Il fera beau, après la guerre, prêcher le retour au foyer, le retour à la terre, la fondation de nouvelles paroisses pour agrandir le patrimoine agricole de la province ! Une guerre pour un or­dre nouveau ?

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