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Principe créditiste reconnu

le mardi, 15 décembre 1942. Dans Réflexions

Les créditistes enseignent depuis deux décades que le pouvoir d'achat de la collectivité est inférieur aux prix des produits offerts à la collectivité.

Le Crédit Social préconise, comme redressement, un dividende national et l'escompte compensé.

L'escompte compensé, c'est l'abaissement des prix pour tous les consommateurs, avec compensation au marchand par l'autorité nationale qui décrète l'abaissement du prix de vente.

Combien ont haussé les épaules ! Des économistes de carrière ont soutenu in mordicus que le pouvoir d'achat global est constamment en équilibre avec la somme des prix.

Un Beaudry-Leman a voulu tourner en ridicule l'escompte compensé, dont des théologiens admettaient la justification au moins morale.

Mais voici que le gouvernement fédéral pratique l'escompte compensé. Ainsi, chaque pinte de lait sera payée deux sous de moins par chaque consommateur, et le gouvernement compensera le deux sous au producteur.

Il est vrai qu'il s'agit du lait et de quelques autres articles spécifiés, non de tous les articles de consommation, comme l'envisage la technique créditiste. Il est vrai que cette décision n'est basée sur aucune conclusion précise ou mathématique. Il est vrai aussi que la compensation sera prise dans la poche des contribuables ou dans l'encrier du banquier, avec endettement correspondant des contribuables, au lieu de venir de la plume souveraine du Trésor National.

Mais peut-on demander de courir tout de suite à des gens qui n'ont jamais que marché à quatre pattes ou rampé sur le ventre ?

Le principe est au moins admis, et ce n'est pas la première fois, depuis le commencement de la guerre, que la nécessité force même des méninges de politiciens à héberger une lueur de bon sens.


L'homme ou le poteau ?

Sherbrooke, 29 novembre, rue du Conseil, une automobile dévalant la côte frappe un poteau de la compagnie d'électricité.

La police arrive en vitesse. Une seule question : "Le poteau est-il endommagé ?"

—"Non," répond le chauffeur.

—"Parfait. Vous pouvez continuer."

Le chauffeur était-il endommagé ? Qu'importe ! Le capital humain, ça repousse et ça vient au monde gratis. Un homme de moins, un égratigné de plus, ça ne change rien à la position des trusts. Mais un poteau ? Pensez donc ! Le poteau d'une entreprise électrique — toucher à cela ?

Le meilleur droit à la protection : se faire propriété des trusts.

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