Nous sommes redevables de l'information suivante au Social Crediter, hebdomadaire de Liverpool, Angleterre, édition du 1er mars.
On se souvient des paroles de M. Churchill à la radio pour dissuader les Italiens de faire la guerre et pour les détacher de Mussolini. Le premier-ministre anglais rappelle, entre autres, l'appui moral apporté par son pays à la naissance de l'Italie moderne :
"Je vous adresse ce que les diplomates appellent des paroles de grande vérité et de respect. Nous fûmes les champions de la Risorgimento italienne. Nous fûmes les partisans de Garibaldi, les admirateurs de Mazzini et de Cavour."
Les autres arguments de Churchill peuvent avoir du poids ; mais cette note pro-garibaldienne ne vaut pas cher, du moins pour les catholiques, pour ceux qui fournirent les zouaves pontificaux et pour ceux qui connaissent les affiliations maçonniques de Garibaldi.
Aussi un prêtre anglais qui signe "M. J. F." écrit au Catholic Herald pour rappeler que Garibaldi était grand-maître des Rites de Memphis et de Mizraïm lorsqu'il envahit et occupa Naples avec 1,000 suiveurs maçons. Le correspondant montre l'association effective des francs-maçons anglais avec les partisans de Mazzini et de Garibaldi. Est-ce là l'appui moral de l'Angleterre à la Risorgimento ? Est-ce là la grande vérité qui mérite le respect des Italiens d'aujourd'hui ?
Le prêtre mentionne un banquet qui eut lieu en l'honneur de Garibaldi à Venise, en 1880, au cours duquel chaque convive reçut une carte portant ces mots :
"Pour rendre le peuple italien fort, il est nécessaire non seulement de détruire le christianisme, mais aussi de faire de chaque homme un athée. C'est alors que les Italiens seront forts et patriotiques." (Signé : GARIBALDI.)
Il n'y a sans doute pas là de quoi effaroucher M. Churchill, puisque lui-même est franc-maçon (nous ne disons pas athée) et qu'il fut fait vice-grand-maître de la loge Primrose le 5 décembre dernier.
Scandaleux ! vont crier quelques-uns. Bah ! que n'admet-on pas aujourd'hui ? N'y a-t-il pas, même dans notre bonne province de Québec, des politiciens qui trouvent moyen d'être en même temps catholiques, francs-maçons et conducteurs de leurs compatriotes ? Ne vit-on pas l'an dernier, en France, tout un cabinet de francs-maçons se joindre aux autorités religieuses, dans Notre-Dame de Paris, pour demander à Dieu la victoire des armées françaises ? Il est vrai que le bon Dieu jugea préférable de donner à la France une victoire d'une autre espèce, et la bête maçonnique a dû se cacher ou passer au-delà des frontières, d'où elle jette à tous les vents ses imprécations contre le grand Pétain.
Souhaitons que Dieu ait pitié du monde, et qu'il donne aux peuples la paix, non seulement par la victoire contre des dictateurs militaristes, mais aussi par la victoire contre les forces occultes de la franc-maçonnerie et contre la dictature de l'argent.